Avec une dizaine de genoux abîmés, de jambes, de vertèbres ou de hanches cassées, le début de la saison de ski alpin a été particulièrement rude pour toutes les grandes équipes, qui ont pe



Avec une dizaine de genoux abîmés, de jambes, de vertèbres ou de hanches cassées, le début de la saison de ski alpin a été particulièrement rude pour toutes les grandes équipes, qui ont perdu au moins un de leurs sérieux candidats pour les Jeux olympiques de Vancouver.

Lors de l'étape de Coupe du monde messieurs à Val d'Isère (Alpes françaises), de vendredi à dimanche, trois skieurs, dont le Croate Ivica Kostelic, champion du monde de slalom 2003, ont ajouté leurs noms à la liste des blessés.

Kostelic, opéré dimanche pour la sixième fois au genou droit, devrait pouvoir revenir sur le circuit en janvier. Ce qui n'est pas le cas de son grand rival, le Français, Jean-Baptiste Grange, dont les ambitions olympiques ont été anéanties la semaine dernière à Beaver Creek, aux États-Unis.

Sans même tomber, le vainqueur de la Coupe du monde de slalom 2009 s'est rompu le ligament croisé antérieur du genou droit dans un déséquilibre au passage d'une porte en géant.

Quelques heures plus tard, son compatriote Thomas Fanara se blessait également à la suite d'une chute spectaculaire, clôturant un week-end noir pour l'équipe de France, qui avait vu son doyen Pierre-Emmanuel Dalcin quitter la piste en civière deux jours plus tôt.

La rupture du ligament croisé antérieur, c'est la blessure classique du skieur, avec à la clé six mois d'arrêt. Alors que l'opération n'est pas forcément nécessaire, elle est recommandée pour un skieur de haut niveau qui ne peut pas prendre le risque de se lancer en piste avec une instabilité au genou.

L'Autrichienne Nicole Hosp, lauréate du classement général de la Coupe du monde 2006, le sait bien, elle qui s'est mise hors jeu pour la saison dès le géant d'ouverture à Sölden, en Autriche, le 24 octobre.

Nombre croissant de blessés

Dans un sport où les pointes de vitesse peuvent atteindre 140 km/h en descente, la chute est rarement bénigne. À Lake Louise le mois dernier, l'Américain Thomas Lanning s'est brisé une vertèbre cervicale, suivi le lendemain par le Canadien John Kucera (fracture du tibia et du péroné), sur lequel comptait le pays hôte des Jeux d'hiver pour doubler son titre de champion du monde de descente avec l'or olympique.

Certes, rares sont les skieurs à n'être pas passés au moins une fois sur la table d'opération dans leur carrière. Mais le nombre croissant de blessés ces dernières semaines commence à inquiéter la Fédération internationale de ski (FIS). Matériel trop exigeant, pistes trop bien glacées, sauts trop longs sont des points régulièrement avancés.

«Malheureusement, les causes des derniers accidents semblent diverses. Nous avons convoqué une réunion avec tous les entraîneurs, athlètes et autres parties concernées pour identifier les points communs et rechercher des solutions à ce problème qui nous inquiète tant», a déclaré le président de la FIS, Gian Franco Kasper, dans un communiqué.

Avant même le début de la Coupe du monde, deux médaillés d'argent des Mondiaux de Val d'Isère, la jeune Suissesse Lara Gut et l'Italien Peter Fill, hypothèquaient leur participation aux JO, avec une hanche cassée pour l'une, et une blessure aux adducteurs pour l'autre, lors des entraînements de pré-saison.