JOHANNESBURG - Oscar Pistorius, expulsé d'une discothèque samedi après un incident avec un autre fêtard, souffre « de plus en plus d'un sentiment de solitude et d'isolement », a assuré sa famille dans un communiqué destiné à prendre sa défense.

« Nous pensons que (ce sentiment) est à l'origine de son comportement autodestructeur », assurent les proches du champion paralympique sud-africain, jugé pour le meurtre de sa petite amie en 2013.

Certes, admet le communiqué signé par Leo Pistorius, l'oncle du sportif de 27 ans, « se rendre dans un lieu public comme celui-ci, et se retrouver dans un endroit où ce type de confrontation peut arriver, était malavisé » de la part d'Oscar Pistorius.

Mais contrairement au récit livré la veille par l'un des proganistes de l'incident, la famille affirme que Pistorius n'était pas l'agresseur, et qu'il a seulement répondu lorsqu'il a été pris à partie sur le meurtre de Reeva Steenkamp et sur le procès en cours.

« Nous pensons qu'Oscar est aux prises avec un niveau extrême de douleur émotionnelle, qui s'est manifesté par certains de ses choix ou actions récents », ajoute l'oncle du sportif, en liberté sous caution mais jugé depuis mars pour le meurtre de la Saint-Valentin 2013.

Le champion amputé des deux jambes affirme avoir abattu son amie Reeva Steenkamp par accident, croyant tirer sur un cambrioleur en pleine nuit. L'accusation pense au contraire qu'il l'a tuée sciemment au cours d'une dispute.

Le procès doit reprendre le 7 août avec l'audition finale du procureur Gerrie Nel et de l'avocat de la défense Barry Roux, qui sont actuellement en train de préparer leurs conclusions après plus de quatre mois de procès. La juge Thokozile Masipa préparera ensuite son verdict, puis sa sentence.

L'athlète risque 25 ans de prison s'il est reconnu coupable.