Une blessure force Amélie Kretz à abandonner au triathlon de Montréal
Triathlon International de Montréal vendredi, 13 août 2021. 22:18 dimanche, 15 déc. 2024. 05:55MONTRÉAL - Seulement 18 jours après avoir réalisé le meilleur résultat pour une triathlète canadienne aux Jeux olympiques, Amélie Kretz en voulait « encore plus », de son propre aveu, cette fin de semaine à Montréal. Mais une blessure à un pied est venue mettre un frein à sa rentrée montréalaise, et du même coup, à sa saison.
L'athlète de Sainte-Thérèse était en bonne position pour se qualifier pour la finale de samedi au Triathlon Mondial de la Série de Championnat World Triathlon (WTCS) au Grand Quai du Port de Montréal, mais elle a été contrainte à l'abandon lors de la deuxième transition, vendredi.
Kretz attendait depuis longtemps cette épreuve afin de retrouver ses parents et amis, qui n'avaient pu la voir en personne terminer 15e aux Jeux de Tokyo, le 26 juillet. Une fois le soleil couché et la poussière retombée, la triathlète de 28 ans a reconnu qu'elle était surtout triste de ne pas avoir pu offrir sa meilleure performance devant son public.
« J'avais des amis, de la famille et des amis de la famille qui étaient présents pour m'encourager, a mentionné Kretz. C'est malheureux que je n'aie pas pu mieux performer devant eux, mais ils étaient contents de me voir en action même si ça n'a pas été très long. »
Kretz était dans le top-15 de sa vague de qualification après les 300 m de nage dans les eaux du fleuve Saint-Laurent et les 7,2 km de vélo, mais une douleur trop intense à son pied l'a empêchée de compléter les 2 km de course restants.
Afin d'éviter d'aggraver cette blessure, la Québécoise a jugé qu'il était plus sage de se retirer. Elle aurait pu prendre part au départ du repêchage pour obtenir une dernière chance de se qualifier pour la finale, mais selon elle, il valait mieux tout arrêter.
« J'ai toujours dit que mon objectif cette année c'était Tokyo et que Montréal et Edmonton (où auront lieu les championnats mondiaux la fin de semaine prochaine), c'était du bonus, a expliqué Kretz.
« Il y a un nouveau cycle olympique qui commence et les Jeux de Paris vont arriver vraiment vite, donc ce n'est pas le temps d'aggraver une petite blessure. »
Une préparation difficile
Le retour au pays n'a pas été de tout repos pour Kretz après les Jeux de Tokyo, où elle a aussi terminé 15e avec l'équipe canadienne au relais mixte, le 30 juillet.
En plus de devoir s'adapter à l'important décalage horaire (Tokyo est en avance de 13 heures sur Montréal), la triathlète a dû faire une autre quarantaine en prévision de l'épreuve de Montréal.
Outre les inconvénients sur le moral, Kretz a surtout été affectée par le fait qu'elle n'a pas pu passer du temps avec son physiothérapeute pour traiter ses blessures post-olympiques.
« Depuis que je suis revenue de Tokyo, j'ai eu un peu de problèmes avec ma cheville et mon pied, mais à cause de la situation en bulle et de la quarantaine que nous avons dû faire pour l'épreuve, je n'ai pas eu la chance de voir mon physio et d'avoir des traitements, a-t-elle expliqué.
« La transition en sortant de l'eau était vraiment longue et c'était sur du ciment, donc ça a un peu aggravé ma blessure. Quand j'ai commencé à courir après le vélo, je boitais et je n'étais pas capable de courir, donc il a fallu que j'arrête. »
Mais quelle était cette blessure exactement?
« Je ne sais pas, je ne suis pas physio », répondit-elle avant d'échapper un court rire.
« Dans le coin du pied et de la cheville là... »
Briand est aussi éliminé
Le Montréalais Jérémy Briand était le seul autre Canadien parmi la centaine de participants inscrits aux épreuves individuelles dans la métropole cette fin de semaine.
Il a terminé 12e lors de sa vague de qualification, ce qui était tout juste insuffisant pour lui permettre de passer en finale, puisque les 10 premiers athlètes obtenaient leur billet automatiquement.
Briand a obtenu une autre chance de se tailler une place en finale lors du repêchage, mais il a terminé 11e.
Le Montréalais devrait participer à l'épreuve de relais mixte, dimanche, en compagnie de Brock Hoel, de Kelowna, en Colombie-Britannique, Kira Gupta-Baltazar, de Kleinburg, en Ontario, et Emy Legault, de L'Île-Perrot.
La championne olympique en titre, Flora Duffy, des Bermudes, sera l'une des favorites pour la finale chez les dames, samedi. Elle a terminé deuxième de la première vague de qualifications, étant devancée seulement par l'Américaine Taylor Knibb.
Chez les messieurs, le Japonais Takumi Hojo, le Belge Marten Van Riel et l'Américain Kevin McDowell ont tous complété le parcours en 21 minutes et 28 secondes dans une course où sept athlètes ont croisé le fil d'arrivée à moins de deux secondes d'intervalle.
Cette formule rapide de super sprints, où les épreuves durent moins de 25 minutes plutôt qu'une heure, est utilisée pour la première fois à Montréal.
Les finales féminines et masculines auront lieu en après-midi samedi.