MONTRÉAL - Marie-Pier Beaudet, de Lévis, a terminé deuxième aux essais olympiques canadiens de tir à l'arc, qui se tenaient, ce week-end, à Toronto. Ce résultat lui permet de se rendre à Boé, en France pour prendre part à la dernière qualification olympique, qui se tiendra à la fin du mois.

« Je suis extrêmement satisfaite de tout ce que j'ai fait en fin de semaine, j'ai eu d'excellents résultats. J'étais première, mais j'ai eu des problèmes avec une flèche ce qui a permis à Kateri Vrakking de me dépasser », a expliqué l'athlète de 21 ans. Elle s'est finalement inclinée par deux petits points au terme des trois jours de compétitions.

Vrakking, de Toronto, la Lévisienne ainsi que Racheal Savage, de l'Ontario, tenteront de mériter une des cinq places restantes pour faire le voyage à Pékin. Elles seront 62 archères provenant de 27 pays à vouloir une place. Seuls les pays qui ne se sont pas déjà qualifiés participeront à cette compétition et chacun d'entre eux ne pourra obtenir plus d'une place disponible. Donc, une seule fille des trois Canadiennes pourra obtenir son laissez-passer pour les Jeux olympiques.

L'an dernier, l'équipe masculine s'était assuré trois places aux Jeux olympiques et la compétition du week-end servait à déterminer qui portera l'uniforme blanc et rouge, en Chine. Jay Lyon, du Manitoba, Crispin Duenas et le jeune JD Burnes âgé de 19 ans, tous deux de l'Ontario, ont obtenu leur sauf-conduit pour Pékin.

Un trop long processus

Le processus des essais olympiques a été ardu et très long aux yeux de la Québécoise. «Les filles qui étaient troisième et quatrième n'avaient aucune chance de nous rattraper. Nous avons donc passé deux jours à tirer en sachant qu'on finirait première ou deuxième. À force de tirer contre la même personne, ça vient tannant. C'est vraiment trop long et là-dessus nous (Vrakking et elle) sommes toutes les deux d'accord là-dessus », a-t-elle lancé.

La Lévisienne aurait bien aimé pouvoir avoir plus d'heures d'entraînement, mais Dame nature en a décidé autrement. « Au cours de deux dernières semaines, on cherchait à s'entraîner lors des journées que la température le permettait, mais ce ne fut pas le cas. Il pleuvait, il ventait ou faisait froid », a-t-elle indiqué.

« Je m'entraîne sur le bord du fleuve, alors quand il fait 14 en ville, il fait environ 10 sur le bord de l'eau, c'est trop froid pour le tir à l'arc. Heureusement, j'ai pu sortir mon arc à tous les jours en fin de semaine et dans le tir à l'arc plus tu t'entraînes, mieux tu te sens. »

Un voyage en France rempli d'espoir

C'est dans un excellent état d'esprit qu'elle partira pour Boé, en France, le 17 juin. Elle aura donc 9 jours pour se préparer puisque la journée cruciale sera le 26 juin.

« Je pars dans l'idée d'aller faire mon travail là-bas, comme ce fut le cas en fin de semaine et il ne devrait pas avoir de problèmes. »