MONTRÉAL - Le directeur haute performance de Patinage de vitesse Canada (PVC), Brian Rahill, a louangé mercredi le travail du Québécois Laurent Dubreuil, qui a raflé quatre médailles en autant d'épreuves de 500 m en Coupes du monde de patinage longue piste, cette saison.

Rahill, qui chapeaute les programmes canadiens de patinage de vitesse longue piste et courte piste, l'a observé attentivement lors d'un récent passage au Centre d'entraînement national de Calgary. Depuis son entrée en fonction, le 22 septembre, le principal intéressé a admis qu'il avait davantage mis l'emphase sur le programme de patinage de vitesse longue piste.

« Je dois jongler avec le temps que j'accorde à chaque programme, mais pour les trois prochaines semaines je serai ici, à Montréal, afin de superviser le programme de courte piste, a confié l'homme âgé de 42 ans, de passage à l'aréna Maurice-Richard en marge des Championnats canadiens seniors de patinage de vitesse courte piste. Je savais que le programme (de courte piste) avait des bases plus stables que celui de longue piste, qui a subi d'importants changements dernièrement. C'est la raison pour laquelle j'ai placé plus d'efforts dans le programme longue piste. »

Selon Rahill, la mésaventure de Dubreuil aux sélections olympiques le 23 décembre 2013 a expliqué en partie sa récente éclosion sur la scène internationale. Il considère également que le parcours du patineur de Lévis lui a permis d'aiguiser sa détermination, puisqu'il s'est longtemps échiné au centre national d'entraînement Gaétan-Boucher, un complexe plus rustique que celui de Calgary.

« Je crois que (ses succès) sont le résultat de son engagement et de sa personnalité. Vous savez, on voit souvent des athlètes qui s'entraînent dans des conditions qui ne sont peut-être pas idéales développer leur caractère, leur acharnement et leur dévouement envers leurs objectifs », a-t-il expliqué.

Et ç'a rapporté.

En novembre dernier, Dubreuil était devenu le premier patineur de vitesse longue piste à s'entraîner au Québec à monter sur un podium individuel en Coupe du monde en plus de 15 ans, lorsqu'il a pris le troisième rang de l'épreuve de 500 m à Séoul, en Corée du Sud. Depuis ce temps, il collectionne les honneurs individuels.

« C'était évident qu'il cognait déjà à la porte, a confié Rahill. En discutant avec son entraîneur Gregor Jelonek et lui, on a réalisé qu'il n'y avait pas vraiment de surprise. (Ses résultats) faisaient partie du plan à long terme. Vous savez, ils ont changé quelques aspects de sa préparation, surtout pendant la période estivale, et ce qu'on voit en ce moment c'est le résultat de son changement d'approche et de planification annuelle.

« C'est certain que Laurent avait démontré un potentiel international époustouflant - il est l'un des derniers à avoir remporté une médaille aux Championnats du monde juniors -, mais on ignorait pendant combien de temps sa transition des rangs juniors aux rangs seniors allait prendre, a-t-il poursuivi. Donc ce qu'il y a de surprenant avec Laurent, ce n'est pas tant ses résultats que la régularité de ceux-ci. »

Dubreuil a poursuivi son ascension le 5 janvier en enregistrant le meilleurs temps dans le monde cette saison au sprint de 500 m, lors de la dernière journée des Championnats canadiens par distances individuelles de patinage de vitesse sur longue piste, tenus à l'Ovale olympique de Calgary.