Une famille révoltée
Athlétisme lundi, 3 juin 2013. 08:53 samedi, 14 déc. 2024. 00:00JOHANNESBURG - La famille d'Oscar Pistorius s'est dite choquée lundi par la diffusion à la faveur d'une fuite dans la presse de photos des toilettes ensanglantées où l'athlète sud-africain a tué sa petite amie en février dernier.
Les images de la scène du crime ont été publiées en fin de semaine dernière, quelques jours avant la comparution en justice prévue mardi de l'athlète amputé des deux jambes.
Oscar Pistorius, qui bénéficie d'une liberté sous caution, doit être brièvement entendu par un juge de Pretoria avant l'ouverture à une date encore indéterminée de son procès.
« Nous avons été choqués par les images explicites qui ont fait l'objet d'une fuite dans le domaine public de la scène de l'accident survenu au domicile d'Oscar », a déclaré dans un communiqué Arnold Pistorius, l'oncle du champion handisport, au nom de la famille.
Sur les images diffusées vendredi par la chaine britannique Sky News, on voit la porte des toilettes ouvertes et deux rubans adhésifs posés par les enquêteurs pour repérer des impacts de balles qui apparaissant à une hauteur située sous la poignée de porte.
Oscar Pistorius, 26 ans, a tué sa petite amie Reeva Steenkamp, âgée de 29 ans, le 14 février, où elle s'était rendue à son domicile pour fêter avec lui la Saint Valentin.
L'accusation affirme qu'il s'agit d'un meurtre avec préméditation tandis que Pistorius dit avoir accidentellement tué la jeune femme à travers la porte de la salle de bains, la prenant pour un voleur qui s'était introduit chez lui dans la nuit.
La famille dans son communiqué ajoute que la fuite des photos dans la presse avant le procès « ne fait pas progresser » le cours de la justice.
Mais elle paraît dans un premier temps favoriser les intérêts de l'athlète puisque Sky News affirme que la défense va probablement s'en servir pour étayer sa version des faits.
La hauteur des impacts est primordiale pour établir ou démentir la volonté homicide du coureur, premier amputé des deux jambes à avoir participé aux JO avec les valides en 2012 à Londres. Elle peut déterminer si Pistorius avait remis, ou non, ses prothèses quand il a tiré. Le champion affirme que dans la panique il n'avait pas eu le temps de les remettre.