VANCOUVER - On en parle déjà comme le tournoi le plus intense de l'histoire du hockey. Le tournoi olympique masculin de Vancouver, qui va s'ébranler mardi, est en tout cas un des plus attendus. Les



VANCOUVER - On en parle déjà comme le tournoi le plus intense de l'histoire du hockey. Le tournoi olympique masculin de Vancouver, qui va s'ébranler mardi, est en tout cas un des plus attendus. Les amateurs de tout le pays salivent déjà face à la possibilité d'une finale Russie-Canada. Une confrontation opposant Alexander Ovechkin et Sidney Crosby représenterait assurément l'apothéose de Jeux olympiques qui feraient époque.

Mais attention. La partipation rêvée des deux nations rivales au match pour l'obtention de la médaille d'or, le 28 février, est loin d'être acquise. La Suède, championne en titre, la République tchèque, la Finlande et même les Etats-Unis vont s'efforcer de jouer les trouble-fêtes.

Le tournoi des JO de Vancouver est le quatrième regroupant la crème de la crème des hockeyeurs de la planète depuis que la LNH accepte de faire une trève dans ses activités. Quand on y regarde de près, on constate que les six nations de premier plan ont fait les frais des trois premières finales. Comme quoi la parité qui existe dans la LNH se réflète sur la scène internationale.

En 1998, la République tchèque a vaincu la Russie 1-0, à Nagano, au Japon. En 2002, le Canada a défait les Etats-Unis 5-2 chez eux, à Salt Lake City. Et en 2006 la Suède a eu raison de la Finlande 3-2, à Turin, en Italie.

La Russie et la Finlande ont remporté deux médailles chacune (une d'argent et de bronze) tandis que la République tchèque a ajouté une médaille de bronze à son palmarès en 2006.

La Russie est-elle dûe pour l'emporter en 2010? Le pays n'a pas gagné l'or olympique depuis que l'équipe unifiée (Communauté des Etats indépendants) a réalisé l'exploit en 1992, à Albertville, en France.

Le Canada, lui, va tenter de racheter l'humiliante septième position obtenue il y a quatre ans - son pire résultat olympique en hockey masculin. L'équipe sera confrontée à une très forte pression. Sera-t-elle transportée par les espoirs de tout un peuple? Ou s'effondra-t-elle?

Favori? Pas moi!

Une chose est assurée: personne ne veut du titre de favori avant le début du tournoi. Vous n'avez pas fini d'entendre les membres des pays se lancer la balle sur le sujet au cours des prochains jours.

Les Russes avancent que les Canadiens doivent être établis comme les favoris parce qu'ils évolueront chez eux. Les Canadiens soutiennent plutôt que ce sont les Russes en vertu de leur statut de double champions du monde. Les Russes ont vaincu les Canadiens en 2008, à Québec et et en 2009, à Berne, en Suisse.

Les Suédois, champions olympiques en titre, ne cachent pas que de camper le rôle de négligés fait amplement leur affaire. Sur papier, les équipes russes et canadiennes sont les plus fortes, mais pas nécessairement dans cet ordre.

Favori ou pas, le Canada va commencer le tournoi face à la Norvège, mardi, au lendemain de la seule séance d'entraînement qu'il pourra tenir. Jeudi, il va ensuite affronter la Suisse, qui lui avait joué un vilain tour à Turin, et les Etats-Unis, dimanche, dans le tour préliminaire.

La Russie fait partie du même groupe que la République tchèque, la Lettonie et la Slovaquie. Le troisième groupe de quatre équipes est formé de la Suède, de la Finlande, du Bélarus et de l'Allemagne.

Les quatre meilleures équipes au terme du tour préliminaire vont accéder au tour quart de finale. Les huit autres vont s'affronter afin de déterminer les quatre autres quart de finalistes. On enchaînera avec les demi-finales et le tour des médailles.

Le Canada sera à la recherche d'un huitième sacre olympique depuis la présentation du premier tournoi en 1920 à Anvers, en Belgique... à des Jeux d'été! Le Canada a conservé son titre à l'occasion des premiers JO d'hiver à Chamonix, en France, quatre ans plus tard. Sa conquête en 2002 avait mis fin à une disette de 50 ans.