Une nageuse japonaise de renom, Suzu Chiba, a été deboutée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) devant qui elle contestait sa non sélection pour les Jeux de Sydney par sa fédération nationale, a-t-on appris jeudi de sources officielles.

Il s'agissait du premier athlète japonais à oser contester une décision fédérale devant le TAS, cour d'arbitrage des conflits sportifs, créée par le Comité international olympique et basée à Lausanne.

Suzu Chiba, 24 ans, avait remporté le 200 mètres de ses championnats nationaux en 2 min 00 sec 54/100, soit mieux que les minima de qualification olympique édictés par le CIO, mais sa fédération ne l'a pas retenue pour autant, estimant qu'elle n'avait pas de chance de médaille à Sydney.

L'avocat suisse Hans Nater, nommé juge par le TAS, a estimé que "il n'y a eu aucun traitement discriminatoire entre nageurs japonais de la part de la Fédération japonaise", a indiqué le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, au cours d'une conférence de presse à Tokyo.

Cependant, Hans Nater a estimé que la fédération n'a pas communiqué de manière appropriée ses critères de sélection et a, pour cette raison, dispensé Suzu Chiba du coût de ses poursuites (10.000 francs suisses, 5.970 dollars), en estimant que le recours aurait pu être évité si les motivations de la fédération avaient été communiquées, a également indiqué Matthieu Reeb.

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