Une nulle à saveur de victoire
Water-polo jeudi, 25 juil. 2013. 11:20 jeudi, 12 déc. 2024. 15:14Montréal – Les poloïstes canadiennes ont conclu le tour préliminaire des Championnats du monde de la FINA en affrontant les Grecques, jeudi, à Barcelone. Après avoir signé une victoire de 14-9 contre les Britanniques dimanche et subi une défaite de 10-8 face aux Américaines mardi, elles ont fait match nul 8-8 vis-à-vis des championnes du monde en titre.
Les premières minutes de la rencontre ne semblaient pourtant pas dessiner un tel scénario. Les Grecques ont pris les devants en déjouant trois fois d’affilée la gardienne canadienne Michèle Relton.
« Nous faisions tout ce qu’il fallait faire, mais ça fonctionnait bien pour elles, a raconté Joelle Bekhazi, de Pointe-Claire. Elles ont vraiment fait trois super beaux buts. »
Les représentantes de l’unifolié ne se sont pas laissé décourager. Bekhazi a été la première à s’inscrire au pointage, puis ce fut au tour de Katrina Monton, de Dorval, pour réduire l’écart à 3-2 en fin de premier quart.
« Nous sommes restées calmes et n’avons pas abandonné. Nous avons fait preuve de caractère et c’est ce qui nous a permis de remonter », a poursuivi Bekhazi.
Les Canadiennes ont poursuivi sur leur lancée en début de deuxième quart et la capitaine Krystina Alogbo, de Rivière-des-Prairies, a réussi à créer l’égalité. La Britanno-Colombienne Monika Eggens a par la suite donné les devants au Canada pour la première fois dans le match.
Les Grecques ont cependant eu le contrôlé de la deuxième moitié du deuxième quart. Elles ont à nouveau marqué trois buts consécutifs pour conserver une avance de 6-4 à la fin de la première demie.
Le troisième quart a été dominé par les Canadiennes. Eggens, Bekhazi, puis encore Eggens ont fait bouger les cordages pour reprendre l’avantage du duel.
« Nous savions que les Grecques aiment ralentir le rythme du match, alors il fallait pousser tant à l'offensive qu'en défensive et dans les transitions, a expliqué Bekhazi. C'est ce qui nous a permis d'installer notre jeu et ne pas suivre le leur. Nous avons manqué quelques occasions, dont deux tirs de pénalité, mais nous avons continué de pousser jusqu'à la fin du match. »
Tirant de l’arrière par un but avec huit minutes à faire, les Grecques ont marqué deux fois de plus. Un dernier but d’Eggens, son quatrième du match, a permis porter la marque de 8-8, 43 secondes avant la fin de la rencontre.
« Nous avons très bien joué en tant qu'équipe. Tout le monde a fait son travail, ce qui a rendu le mien plus facile », a pour sa part raconté la gardienne canadienne Michèle Relton, de Beaconsfield, qui a fait beaucoup d’analyses vidéo pour étudier les tirs de ses adversaires afin d’être le plus prête possible pour la rencontre. « Ça m’a beaucoup aidée, car ça m’a permis de voir comment elles lançaient et d’où. Ça m’a aussi permis de mieux les lire aujourd’hui (jeudi). »
Également victorieuses contre les Britanniques et défaites par les Américaines, les Grecques ont toutefois perdu 12-8 contre ces dernières. C’est en comparant le nombre de buts contre face à cette formation, deux pour les Canadiennes et quatre pour les Grecques, que les places deux et trois du groupe C ont été déterminées. L’enjeu était de taille puisque ces rangs déterminaient leurs prochaines rivales au premier tour éliminatoire.
« C'est notre performance contre les États-Unis qui a tout changé, a affirmé Joelle Bekhazi. Le fait que nous soyons revenues dans le quatrième quart (ndrl : elles ont réduit leur retard de quatre à deux buts face aux Américaines mardi) nous a permis de finir deuxièmes. »
Samedi, les Canadiennes se mesureront à l’équipe qui a terminé troisième du groupe D, les Kazakhes. Troisièmes du groupe C, les Grecques affronteront quant à elle les Italiennes, deuxièmes du groupe D et quatrièmes aux derniers Mondiaux de la FINA, à Shanghai, en 2011.
« Affronter les joueuses du Kazakhstan plutôt que celles de l’Italie fait une très grosse différence », a expliqué Bekhazi, qui a cependant admis ne pas trop connaître ses futures adversaires. « Nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de jouer contre elles, mais elles ont un peu le même style que les Russes. Ça sera quand même un bon match, mais probablement plus facile que l’Italie. »
« Ça ne sera pas un match facile et je devrai rester très concentrée, car je ne les ai jamais affrontées. Si nous jouons ensemble et utilisons nos forces, nous devrions bien nous en tirer », a conclu Relton.