STONEHAM -- Écartée de la sélection olympique, la planchiste Dominique Vallée a franchi une étape importante de sa vie d'athlète, vendredi soir, lorsqu'elle a sans doute disputé sa dernière é



STONEHAM -- Écartée de la sélection olympique, la planchiste Dominique Vallée a franchi une étape importante de sa vie d'athlète, vendredi soir, lorsqu'elle a sans doute disputé sa dernière épreuve de Coupe du monde de demi-lune.

Même si l'athlète de 28 ans n'a pas pas voulu confirmer sa retraite à l'issue de sa sixième place obtenue en finale de l'épreuve disputée à Stoneham, elle a admis qu'elle a besoin de prendre du recul après avoir connu bien des épreuves personnelles au cours de la dernière année et demie.

"Je préfère ne pas dire que c'est fini. On verra. Pour l'instant, j'ai surtout besoin de faire une pause. J'ai envie d'aller 'rider' pour le plaisir avec mes amis, sans que ce soit en prévision d'une compétition. Ça fait environ un an et demi que je ne l'ai pas fait."

Et pour cause. Vallée a dû se concentrer sur d'autres priorités. Elle a accompagné sa mère, Andrée, dans son combat contre un cancer du pancréas. Elle est décédée en juillet, l'an dernier. Et une semaine avant Noël, sa maison est presque passée au feu.

Même si elle ne regrette rien, elle avoue que ce qu'elle a vécu avec la maladie de sa mère lui a drainé beaucoup d'énergie.

"C'était plus qu'une mère pour moi. C'est une expérience que je ne souhaite à personne. Je me sens comme si j'avais vieilli de 20 ans l'année dernière.

"Aujourd'hui, je suis toutefois plus forte que jamais et j'espère transporter cette force de caractère dans les autres choses que je vais faire."

Pour l'instant, ces projets d'avenir sont plutôt vagues.

"Dans l'avenir immédiat, je vais continuer à faire des photos de compétition pour les magazines. Par la suite, j'aimerais aussi me diriger en médecin douce, faire des études d'acuponcture."

Aucun regret

Après 10 ans et 78 départs sur le circuit de la Coupe du monde, Vallée, qui a partagé son temps ces 10 dernières années entre Squamish, en C.-B., et Montréal, n'a aucun regret même si elle a un pincement au coeur quand elle songe qu'elle ne sera pas des Jeux de Vancouver.

"C'est à Turin que j'ai décidé que les Jeux de Vancouver devenaient une priorité pour moi. C'est gigantesque comme déception. C'est comme si j'étais enceinte et que je perdais mon bébé. A la différence que ça fait quatre ans que je suis enceinte et que je l'attends."

Mais elle se refuse d'être amère. Son sport a en effet façonné la personne qu'elle est devenue.

"J'ai réalisé cette année que le surf des neiges est un sport merveilleux et je m'estime chanceuse d'avoir eu cette vie. Au fil des années, j'ai voyagé autour du monde et j'ai rencontré des gens de partout. Aujourd'hui, mes meilleurs amis sont ceux que j'ai rencontrés grâce au surf.

"Mon sport m'a formée autant que n'importe quelle expérience de travail ou d'étude."

Et si c'était à recommencer?

"Malgré les difficultés que j'ai rencontrées au cours de la dernière année et demie, si c'était à refaire, je referai exactement les mêmes choses. C'est pour ça que je n'ai aucun regret."