L'escrimeur québécois Vincent Pelletier a pris le 12e rang, samedi, à la Coupe du monde d'épée présentée à Tallin, en Estonie. Seul représentant de l'unifolié encore en lice au deuxième jour de l'épreuve individuelle, l'athlète de 34 ans a été éliminé en huitième de finale.

Pelletier, 24e au classement de la Fédération internationale d'escrime (FIE), a amorcé sa journée de compétition en affrontant l'Italien Luca Ferraris, 141e au monde, qu'il a battu 15-12. « J'ai mis de la pression dès le début du duel et j'ai contrôlé le match du début à la fin », a-t-il commenté.

Un autre Italien s'est ensuite placé sur la route du Québécois, qui s'est opposé, dans le tableau de 32, à Matteo Tagliariol, actuel 12e épéiste mondial et champion olympique en titre. « J'ai très bien tiré, a affirmé Pelletier, vainqueur en 15-11. Je perdais 5-2, mais je savais quoi faire et j'étais confiant que ça puisse marcher et que j'avais des chances de revenir dans le match. »

« J'ai pris le contrôle, a-t-il poursuivi. L'Italien, lui, semblait un peu frustré et ne savait pas quoi faire. »

Après avoir rembarré le champion olympique, Pelletier n'en avait cependant pas terminé. En ronde des 16, il devait affronter l'Estonien Nikolai Novosjolov, champion du monde de la discipline. « Il était vraiment une coche au-dessus de moi et je sentais que je n'avais aucune chance de le battre aujourd'hui (samedi), a avoué Pelletier qui s'est incliné 15-6. Ce qui avait fonctionné, lors de mes premiers duels, ne fonctionnait plus. »

« Je suis déçu d'avoir perdu, mais il était vraiment plus fort que moi aujourd'hui… et en général », a-t-il ajouté en riant.

En finale, l'Allemand Joerg Fiedler a vaincu le Français Gauthier Grumier pour monter sur la plus haute marche du podium. Novosjolov et le Néerlandais Bas Verwijlen ont mérité les deux médailles de bronze.

Rappelons que les deux autres Québécois présents en Estonie, Maxime Brinck-Croteau et Hugues Boisvert-Simard, avaient été éliminés vendredi. Ils ont terminé la compétition respectivement 85e et 168e sur les 245 compétiteurs inscrits.

Les trois Québécois, jumelés à l'Ontarien Samuel Gallagher-Pelletier, uniront leurs efforts pour l'épreuve par équipe qui sera disputée dimanche. Le quatuor canadien aura comme premiers adversaires les escrimeurs du Kurdistan.

Beaudry et Polossifakis chez les 64

Des quatre sabreurs québécois au Grand Prix de Budapest, seuls deux sont parvenus à se qualifier pour le tableau de 64 qui sera disputé dimanche. Philippe Beaudry et Joseph Polossifakis ont tous les deux remporté leur match chez les 128.

Après avoir fait cinq victoires et une défaite en poule Beaudry, 41e au monde, a dû se mesurer au Hongrois Pal Nagy. « Ce n'était pas un combat facile à première vue, car même si je ne l'avais jamais affronté en compétitions, je me souvenais avoir eu de la difficulté contre lui lors d'un camp d'entraînement avec les Hongrois l'an dernier », a mentionné le Montréalais.

À la pause, c'était le Hongrois qui menait par la marque serrée de 8-7. « Je me suis ajusté après et j'ai été bien tactique. J'ai fait huit touches de suite pour l'emporter 15-8. »

L79e escrimeur au monde, Alexei Romanovitch, du Bélarus, sera son adversaire des 64.

Polossifakis, 49e sur l'échiquier mondial, a de son côté remis une fiche de quatre victoires et deux défaites en poule. Il a ensuite vaincu le Grec Georges Tsouroutas 15-7 pour assurer sa place chez les 64. « Joseph a dominé son combat du début à la fin », a précisé son coéquipier Beaudry.

Le Russe Nikolay Kovalev, classé au 18e rang mondial, sera son opposant dimanche.

Nicolas Mayer et Vincent Couturier n'ont pas eu cette chance. Après avoir tous les deux obtenu trois victoires et trois défaites en poule, ils ont été éliminés chez les 128. Mayer a plié l'échine 15-11 par le Hongrois Bence Gemesi, tandis que Couturier a baissé pavillon 15-7 face à l'Espagnol Pablo Moreno.

Seul Lalonde Turbide survit à Venise

À Venise pour le Grand Prix de fleuret, le Montréalais Étienne Lalonde Turbide sera l'unique représentant canadien en ronde de 64, dimanche. Le Québécois, 56e au classement international, a mérité sa place en disposant du Grec Nikolaos Kontochristopoulos par le pointage de 15-8 dans le tableau de 128.

Le parcours de Lalonde Turbide n'a pas commencé comme il l'espérait. « J'ai perdu mes deux premières rencontres en poule alors j'étais un peu à terre. Heureusement, je suis devenu plus combatif ce qui m'a permis de remporter mes trois derniers matchs. »

Contre Kontochristopoulos, le fleurettiste ne savait pas trop à quoi s'attendre. « Je perdais 4-0 au début, alors je me suis mis à tirer différemment et j'ai bien géré la situation. Je m'en suis finalement bien sorti ».

Chez les 64, il se mesurera au champion olympique, l'Allemand Benjamin Kleibrink, présentement 13e au monde. Ce sera la première fois que les deux escrimeurs croiseront le fer. « La pression va être de son côté », a affirmé Lalonde Turbide.

Après avoir fait trois victoires et trois défaites en poule, Jean-François Sigouin a quant à lui été éliminé 15-3 par le Chinois Jianfei Ma chez les 128.

Anthony Prymack, qui a remis une fiche de deux victoires et quatre défaites en poule, a de son côté dû passer par le tableau préliminaire où il a affronté le Suédois Filip Hedenskog qu'il a battu 15-10. Le Montréalais s'est toutefois incliné 15-11 chez les 128 face au Japonais Daiki Fujino.