De rivales à partenaires
Amateurs mercredi, 22 sept. 2021. 12:28 dimanche, 15 déc. 2024. 10:05Sarah-Jeanne Meunier-Bédard et Maud Chapleau ont mis un terme à une saison 2021 assez spéciale le week-end dernier avec une belle performance au tournoi 1 étoile du circuit mondial de volleyball de plage disputé à Nimègue, aux Pays-Bas, leur premier événement international de l’été.
La paire canadienne a été en mesure de se qualifier pour le tableau principal du tournoi en battant les Ukrainiennes et les Allemandes d’entrée de jeu. Puis, lors de la ronde préliminaire, Meunier-Bédard et Chapleau ont subi deux défaites.
Elles ont d’abord baissé pavillon contre les Américaines Delaney Knudsen et Terese Cannon, avant de s’avouer vaincues contre les Suisses Annik Stähli et Mara Betschart au terme d’une rencontre âprement disputée.
« Ç’a été une défaite crève-cœur contre les Suisses, mais on est quand même fières de la façon dont on s’est présentées au tournoi. C’était une belle satisfaction de remporter nos deux premiers matchs. On a battu une équipe qui avait terminé troisième au dernier évènement du circuit mondial, donc on est très contentes de notre performance », a mentionné Sarah-Jeanne Meunier-Bédard en entrevue à Sportcom.
Il s’agissait également d’une première participation à un tournoi sanctionné par la Fédération internationale de volleyball (FIVB) pour Maud Chapleau, elle qui indique avoir acquis énormément d’expérience aux Pays-Bas.
« J’étais vraiment contente de gagner nos deux matchs de qualifications. On savait que ça allait être difficile par la suite, mais c’est avec de gros matchs comme ceux-là qu’on apprend le plus. J’ai déjà hâte de retourner sur le circuit la saison prochaine. »
Les deux Québécoises avaient également obtenu leur laissez-passer pour un autre tournoi de la FIVB en Italie la semaine précédente. Les protocoles sanitaires entourant la COVID-19 ont toutefois limité leurs déplacements et elles ont décidé de concentrer leurs énergies sur les Pays-Bas.
La compétition à Nimègue a finalement mis un terme à un été chargé pour Meunier-Bédard et Chapleau qui ont pu peaufiner leur préparation sur les terrains de la province. En raison de la pandémie, le calibre était des plus relevés dans les différents événements québécois.
« Il n’y avait pas de tournoi en Ontario, donc il y avait beaucoup d’athlètes de cette province qui venaient au Québec durant l’été. Il y avait du gros calibre. C’était plaisant de jouer devant nos familles et nos amis. En plus, on a connu de bons matchs, comme au Championnat provincial qu’on a remporté en trois manches », a expliqué Chapleau.
« Il y avait aussi des bourses intéressantes à gagner ici (au Québec). On a super bien terminé la saison et nous étions fin prêtes pour nous diriger vers l’Europe », a poursuivi Meunier-Bédard, qui se remettait d’une deuxième opération à un genou au début de la campagne.
De rivales à partenaires
Même si elles ne font équipe que depuis deux ans, Maud Chapleau et Sarah-Jeanne Meunier-Bédard se connaissent depuis très longtemps, elles qui s’étaient affrontées à plusieurs reprises depuis l’âge de 12 ans. Déjà à ce moment, une petite rivalité se faisait sentir entre les deux volleyeuses.
« On n’était pas fan l’une de l’autre à l’époque, mais en vieillissant, des ennemies deviennent parfois des coéquipières. À force de se côtoyer dans les équipes du Québec, on est devenues de très bonnes amies », a raconté Meunier-Bédard en riant.
« On est pratiquement toujours ensemble. Notre chimie est aussi bonne sur le terrain que dans la vie en général. Je l’adore et j’ai toujours du plaisir d’être avec elle, c’est une femme incroyable », a ajouté Chapleau au sujet de sa comparse.
Le duo qui représente l’unifolié croit d’ailleurs que l’amitié créée à l’extérieur du terrain l’aide énormément en compétition. Et lorsque vient le temps de passer aux choses sérieuses, Meunier-Bédard et Chapleau se décrivent comme des guerrières qui n’abandonnent jamais.
« On est deux joueuses qui aiment beaucoup frapper. On nous reconnaît de plus en plus comme une équipe très combative. On n’est pas l’équipe la plus physique, mais notre combativité compense énormément », a conclu Sarah-Jeanne Meunier Bédard.
Après une pause bien méritée de quelques semaines au Québec, les deux volleyeuses reprendront le chemin de Toronto pour y poursuivre l’entraînement. Elles participeront ensuite aux essais canadiens qui se tiendront dans la Ville reine au mois de novembre.