Vendredi, l'équipe canadienne féminine de volleyball renouera avec le Championnat du monde, au Japon. Absente du mondial de 2006 et des Jeux olympiques de Pékin, elle sera à la recherche de rédemption et de reconnaissance.

Rédemption, parce qu'elle espère être en mesure faire oublier les déceptions du passé. Reconnaissance, parce qu'aucune joueuse du groupe actuel ne faisait partie de la formation qui a fini 17e en 2002.

« Nous sommes confiantes, nous nous sentons vraiment prêtes », affirme Nadine Alphonse, l'une des deux Québécoises au sein de la délégation nationale. « Nous avons notamment connu une excellente semaine d'entraînement avant de partir. »

Les Canadiennes joueront leurs matchs de première ronde à Osaka, l'une des 5 villes qui accueilleront les 24 pays en lice pour le titre mondial. Elles seront du groupe D, qui réunira aussi les Chinoises, les Russes, les Dominicaines, les Coréennes et les Turques.

« Il y a quatre groupes et celui-ci est, de loin, le plus difficile », a lancé l'entraîneur national Arnd Ludwig avant de quitter vers le Japon. « Mais nous avons beaucoup travaillé cet été et, physiquement, les filles sont prêtes. Nos points forts sont notre taille, notre capacité de sauter et le bloc. »

Les représentantes de l'unifolié, 24es au classement international, devront se relever les manches face aux Chinoises, 3es au monde et médaillées de bronze aux Jeux de Pékin, et aux Russes, classées 7es et championnes mondiales en titre.

Les Dominicaines, 11es au monde, ne seront pas non plus des proies faciles pour les Canadiennes, souvent opposées à elles lors d'affrontements cruciaux par le passé.

Deux victoires nécessaires

Les volleyeuses à la feuille d'érable auront probablement besoin de gagner deux de leurs cinq duels pour accéder à la deuxième ronde, à laquelle les quatre meilleures formations de chaque groupe participeront. Les Coréennes, 21es au classement, et les Turques, 22es, pourraient être leurs victimes.

Les Coréennes sont bonnes en défensive, mais pas très grandes selon Alphonse, une joueuse de centre. « Nous allons peut-être pouvoir en profiter au bloc. Pour les Coréennes, comme pour les Turques, leur plus grand atout est leur vitesse. »

La Lavalloise, qui a hâte de se mesurer aux Chinoises et aux Russes, n'écarte pas la possibilité d'un gain contre les Dominicaines. « Nous les connaissons bien et nous sommes capables de les battre. »

L'athlète de 27 ans s'est par ailleurs de nouveau blessée au petit doigt de la main droite en septembre. « Ma nouvelle fracture n'a rien à voir avec celle de mai. Les médecins ont ajouté deux vis dans mon doigt et j'en ai maintenant cinq. La douleur est présente, mais elle se tolère. »

Dynamiques et rapides

Le Canada rencontrera des rivales imposantes physiquement dans ses matchs contre la Chine, la Russie et la République dominicaine, mais ça n'intimide pas Janie Guimond. « Je pense que nous sommes plus dynamiques et rapides que certaines d'entre elles. Nous sautons même peut-être un peu plus haut. »

La victoire qu'elles ont obtenue face aux Cubaines, sixièmes au monde et quatrièmes à Pékin, dans leur série de trois parties préparatoires au début du mois les a par ailleurs galvanisées. « Ça nous a donné une bonne dose de confiance », confirme Guimond.

« Ce qu'il faudra faire au Championnat du monde, c'est de créer un doute dans la tête de nos adversaires, poursuit la libéro de Bécancour. Les équipes très bien classées ne sont pas habituées de se faire chauffer les fesses par des filles comme nous. »

Vendredi donc, commencera la quête de rédemption et de reconnaissance des Canadiennes.