Water-polo : le Canada proteste
Amateurs vendredi, 31 juil. 2009. 16:05 dimanche, 15 déc. 2024. 13:44
L'équipe canadienne féminine de water-polo a dû s'avouer vaincu, vendredi, en finale des Championnats du monde de la FINA. Opposées aux Américaines et championnes en titre, les poloïstes ont baissé pavillon par la marque de 7-6. Cependant, deux incidents ont motivé le Canada à remettre en cause le résultat du match. Les médaillées d'argent dormiront à Rome, vendredi soir, avec l'espoir d'avoir justice à leur réveil samedi matin.
Menant 2-1 après le premier quart, grâce aux buts de l'Albertaine Emily Csikos et la Montréalaise Krystina Alogbo, les Canadiennes ont vu leurs adversaires prendre les devants du match en marquant à deux occasions dans les deux premières minutes de jeu de la seconde période. Elles n'en sont cependant restées là. Csikos a inscrit son deuxième du match, suivi du but de la Montréalaise Dominique Perreault.
La réplique a été agressive. L'Amércaine Kameryn Craig a remis la marque égale, puis, après avoir marqué son premier but de la rencontre, Elsie Windes a balancé son poing au visage de la capitaine canadienne ce qui a entraîné son expulsion et les huées de la foule lorsque la reprise a été présentée sur l'écran géant.
Sonnée, Krystina a dû sortir de l'eau. « Elle saignait et était un peu dans les nuages », a raconté l'entraîneur de la troupe canadienne Pat Oaten.
« Normalement, après l'exclusion de l'Américaine, les arbitres auraient dû donner un avantage numérique de 20 secondes aux Canadiennes, mais ils ont oublié. Cela pouvait changer l'issue du match », a expliqué Ahmed El-Awadi, directeur exécutif de Water-polo Canada.
« Ce geste n'a pas été pénalisé comme il aurait dû. Les arbitres auraient dû appeler une pénalité pour brutalité et non pour non-respect », a pour sa part ajouté Oaten. Une pénalité pour brutalité aurait évidemment été aussi plus sévère.
Le troisième quart a été l'histoire d'un but, marqué à nouveau par Csikos, ce qui a permis aux Canadiennes d'égaliser le pointage à 5-5.
Les Américaines ont à nouveau pris l'avance d'un point au début du dernier quart. Cependant, quelques minutes plus tard, les représentantes de l'unifolié ont bénéficié d'un tir de pénalité ce qui a permis à Csikos d'enfiler son quatrième but dans la rencontre.
Avec 3 minutes et 42 secondes à faire dans le match, l'équipe américaine a à son tour obtenu un tir de pénalité. La gardienne canadienne Rachel Riddel, de Vancouver, a bloqué le tir de Kelly Rullon, mais comme les arbitres ont jugé qu'Alogbo avait interféré avec le lancer, Rullon a pu retenter sa chance. Riddel, nommée meilleure gardienne du tournoi, n'a pu répéter l'arrêt et le sort en était jeté.
L'heure au protêt
L'équipe canadienne a évidemment protesté après le match, croyant que certains gestes et décisions (le coup de poing reçu par Alogbo au deuxième quart, et son expulsion au quatrième quart) ont entravé leurs chances de conquérir l'or. Un protêt a été déposé et la décision devrait être rendue samedi matin.
Si le Canada gagne son protêt, la rencontre sera reprise au moment où l'incident a eu lieu, c'est-à-dire à 27 secondes avant la fin du deuxième quart. La finale serait alors redisputée en après-midi, samedi.
Bien qu'une reprise serait légitime, rien n'est gagné selon Oaten. « Les règlements sont clairs, mais ça va être difficile. Beaucoup de personnes veulent sauver leur face ici. Je ne pense pas que nos chances sont vraiment fortes, mais je ne comprendrais pas pourquoi nous ne pourrions pas gagner, car c'est dans les règlements. »
Ce ne serait cependant pas une première décision renversée. « C'est arrivé par le passé », a confirmé El-Awadi.
Sentiments mitigés
Les Canadiennes, sixièmes aux derniers mondiaux, ont connu tout un parcours à Rome. Absentes des Jeux olympiques de Pékin, elles ont fait oublier leur échec, battant les Hongroises et les Russes, respectivement en quart et en demi-finale.
« Nous sommes un peu toutes en choc, car nous ne savons pas trop ce qui va arriver, a confié Joëlle Békhazi, de Pointe-Claire, qui a cependant tenu à souligner tous les efforts effectués par l'équipe canadienne aux Championnats du monde. « Nous avons vraiment bien fait et nous avons travaillé très fort en tant qu'équipe. Nous voulions l'or, mais une deuxième place, c'est quand même bon. »
« C'est pas le fun perdre lorsqu'on est si près de la plus haute marche du podium, mais deuxièmes au monde, c'est un bel accomplissement. C'était si serré, que ça pouvait tourner des deux côtés », a renchéri Dominique Perreault.
Les Canadiennes n'ont pas beaucoup de choses à se reprocher. « Tout a bien fonctionné dans le match et tout le monde a bien joué. Il n'y a pas eu beaucoup de buts et nous avions une défensive forte. Il y a seulement quelques jeux que nous n'avons pas terminés et nous avons manqué un peu de temps », a poursuivi la Montréalaise.
Tara Campbell (Montréal) Whitney Genoway (Montréal), Marissa Janssens (Beaconsfield), Katrina Monton (Dorval), Marina Radu (Pointe-Claire), Christine Robinson (Lachine) et Rosanna Tomiuk (Montréal) sont les autres Québécoises au sein de l'équipe canadienne.
Le match pour la médaille de bronze a été également chaudement disputé. Les Russes se sont finalement emparées de la dernière place sur le podium dans une victoire de 10-9 vis-à-vis des Grecques.
Menant 2-1 après le premier quart, grâce aux buts de l'Albertaine Emily Csikos et la Montréalaise Krystina Alogbo, les Canadiennes ont vu leurs adversaires prendre les devants du match en marquant à deux occasions dans les deux premières minutes de jeu de la seconde période. Elles n'en sont cependant restées là. Csikos a inscrit son deuxième du match, suivi du but de la Montréalaise Dominique Perreault.
La réplique a été agressive. L'Amércaine Kameryn Craig a remis la marque égale, puis, après avoir marqué son premier but de la rencontre, Elsie Windes a balancé son poing au visage de la capitaine canadienne ce qui a entraîné son expulsion et les huées de la foule lorsque la reprise a été présentée sur l'écran géant.
Sonnée, Krystina a dû sortir de l'eau. « Elle saignait et était un peu dans les nuages », a raconté l'entraîneur de la troupe canadienne Pat Oaten.
« Normalement, après l'exclusion de l'Américaine, les arbitres auraient dû donner un avantage numérique de 20 secondes aux Canadiennes, mais ils ont oublié. Cela pouvait changer l'issue du match », a expliqué Ahmed El-Awadi, directeur exécutif de Water-polo Canada.
« Ce geste n'a pas été pénalisé comme il aurait dû. Les arbitres auraient dû appeler une pénalité pour brutalité et non pour non-respect », a pour sa part ajouté Oaten. Une pénalité pour brutalité aurait évidemment été aussi plus sévère.
Le troisième quart a été l'histoire d'un but, marqué à nouveau par Csikos, ce qui a permis aux Canadiennes d'égaliser le pointage à 5-5.
Les Américaines ont à nouveau pris l'avance d'un point au début du dernier quart. Cependant, quelques minutes plus tard, les représentantes de l'unifolié ont bénéficié d'un tir de pénalité ce qui a permis à Csikos d'enfiler son quatrième but dans la rencontre.
Avec 3 minutes et 42 secondes à faire dans le match, l'équipe américaine a à son tour obtenu un tir de pénalité. La gardienne canadienne Rachel Riddel, de Vancouver, a bloqué le tir de Kelly Rullon, mais comme les arbitres ont jugé qu'Alogbo avait interféré avec le lancer, Rullon a pu retenter sa chance. Riddel, nommée meilleure gardienne du tournoi, n'a pu répéter l'arrêt et le sort en était jeté.
L'heure au protêt
L'équipe canadienne a évidemment protesté après le match, croyant que certains gestes et décisions (le coup de poing reçu par Alogbo au deuxième quart, et son expulsion au quatrième quart) ont entravé leurs chances de conquérir l'or. Un protêt a été déposé et la décision devrait être rendue samedi matin.
Si le Canada gagne son protêt, la rencontre sera reprise au moment où l'incident a eu lieu, c'est-à-dire à 27 secondes avant la fin du deuxième quart. La finale serait alors redisputée en après-midi, samedi.
Bien qu'une reprise serait légitime, rien n'est gagné selon Oaten. « Les règlements sont clairs, mais ça va être difficile. Beaucoup de personnes veulent sauver leur face ici. Je ne pense pas que nos chances sont vraiment fortes, mais je ne comprendrais pas pourquoi nous ne pourrions pas gagner, car c'est dans les règlements. »
Ce ne serait cependant pas une première décision renversée. « C'est arrivé par le passé », a confirmé El-Awadi.
Sentiments mitigés
Les Canadiennes, sixièmes aux derniers mondiaux, ont connu tout un parcours à Rome. Absentes des Jeux olympiques de Pékin, elles ont fait oublier leur échec, battant les Hongroises et les Russes, respectivement en quart et en demi-finale.
« Nous sommes un peu toutes en choc, car nous ne savons pas trop ce qui va arriver, a confié Joëlle Békhazi, de Pointe-Claire, qui a cependant tenu à souligner tous les efforts effectués par l'équipe canadienne aux Championnats du monde. « Nous avons vraiment bien fait et nous avons travaillé très fort en tant qu'équipe. Nous voulions l'or, mais une deuxième place, c'est quand même bon. »
« C'est pas le fun perdre lorsqu'on est si près de la plus haute marche du podium, mais deuxièmes au monde, c'est un bel accomplissement. C'était si serré, que ça pouvait tourner des deux côtés », a renchéri Dominique Perreault.
Les Canadiennes n'ont pas beaucoup de choses à se reprocher. « Tout a bien fonctionné dans le match et tout le monde a bien joué. Il n'y a pas eu beaucoup de buts et nous avions une défensive forte. Il y a seulement quelques jeux que nous n'avons pas terminés et nous avons manqué un peu de temps », a poursuivi la Montréalaise.
Tara Campbell (Montréal) Whitney Genoway (Montréal), Marissa Janssens (Beaconsfield), Katrina Monton (Dorval), Marina Radu (Pointe-Claire), Christine Robinson (Lachine) et Rosanna Tomiuk (Montréal) sont les autres Québécoises au sein de l'équipe canadienne.
Le match pour la médaille de bronze a été également chaudement disputé. Les Russes se sont finalement emparées de la dernière place sur le podium dans une victoire de 10-9 vis-à-vis des Grecques.