Une mauvaise décision menant à une coûteuse erreur a privé les poloïstes canadiennes d’une place sur le podium, samedi, en finale pour la médaille de bronze de la Super Finale de la Ligue mondiale, disputée à Kunshan, en Chine.

Dans les dernières secondes précédant le dernier coup de sifflet, la marque était toujours de 6-6, mais un mauvais lancer des Canadiennes a remis le ballon en jeu pour les Russes qui ont réussi à marquer le but final pour porter la marque à 7-6 avec une seconde à faire.

« Si nous avions contrôlé le ballon, nous serions allées en tir de barrage, mais nous allons apprendre de ces erreurs et c’est en prenant de l’expérience en tant qu’équipe que nous allons les combattre », a affirmé la vétérane Joëlle Békhazi.

À égalité à 2-2 après le premier quart, les Canadiennes et les Russes ont chacun marqué deux buts dans le deuxième quart et étaient donc toujours nez à nez à la demie. L’égalité a perduré au terme du troisième quart qui s’est terminé 5-5.

« Nous sentions que nous dominions vraiment le match tout le long, malgré de petites erreurs. Notre plus gros problème a été notre avantage numérique, car nous n’étions pas capables de finir nos jeux. Défensivement, nous dominions, nous faisions des blocs incroyables que les Russes ne savaient pas quoi faire contre nous », a analysé Bekhazi.

Axelle Crevier, Emma Wright, trois fois, Monika Eggens, Elyse Lemay-Lavoie ont été les marqueuses pour les Canadiennes.

Krystina Alogbo, Shae Fournier et la gardienne de but Clara Vulpisi sont les autres Québécoises de la formation canadienne dirigée par l’entraîneur-chef Haris Pavlidis.

La veille, en demi-finale contre les Néerlandaises, les Canadiennes s’étaient inclinées 11-5.

Tokyo 2020 dans la mire

Membre de l’équipe nationale depuis 2005, Joëlle Bekhazi n’est pas prête à remiser son maillot. « J’ai essayé de prendre ma retraite deux fois! J’aime tellement ce sport que c’est difficile lui dire au revoir et j’ai encore les Jeux olympiques dans la mire », a raconté la vétérane qui a vu ses responsabilités changer au fil des années.

« Avant, j’étais la petite jeune, la boule d’énergie qui prenait des lancers partout et qui jouait 32 minutes. Maintenant, je dois être plus le cerveau de l’équipe et être plus calme », a expliqué celle qui apprécie ce rôle. « J’aime ça, car j’aide les jeunes à avoir confiance en elles. Elles peuvent prendre des lancers sachant que Krystina (Alogbo) et moi pouvons les couvrir. Nous devons prendre les décisions, mais nous avons une belle équipe et voir leur énergie fait vraiment du bien. »

Participant à son quatrième cycle olympique, elle se voit à Tokyo dans deux ans. « J’ai les Jeux olympiques sur le cœur. Je ne veux pas arrêter avant d’y avoir goûté. Nous avons l’équipe pour le faire en 2020. »

La Super Finale de la ligue mondiale maintenant terminée, les Canadiennes se rendront justement au Japon pour participer à un camp d’entraînement avec l’équipe japonaise et visiter les installations olympiques.

Les joueuses de l’unifolié passeront ensuite l’été à Montréal et se consacreront à l’entraînement en vue de la Coupe du monde qui aura lieu en septembre.