Les Blue Jays hypothèquent-ils leur avenir avec leurs récentes acquisitions?
Baseball jeudi, 30 juil. 2015. 15:08 mercredi, 11 déc. 2024. 21:09Regardez ça de n’importe quel angle que vous voulez, lors des derniers mois, les Jays ont ajouté Russell Martin, Josh Donaldson, Troy Tulowitzki et David Price à leur formation. Ce n’est pas rien!!! Pour obtenir de tels joueurs, on comprend tous que l’on doit sacrifier des choses.
À lire également
Oui, plusieurs des jeunes joueurs que les Jays envoient ailleurs, dont Daniel Norris, ont un bel avenir dans le baseball majeur, mais les Jays ont réussi néanmoins à garder Aaron Sanchez, Roberto Osuma, Devon Travis et Marcus Stroman qui sont l’avenir de l’équipe à court et moyen termes. Donc, les Jays hypothèquent-ils vraiment leur avenir dans tout ça? Et je suivrai cette question par une autre. Est-ce que 22 ans, c’est assez long?
La dernière fois que les Jays ont pris part aux séries, c’était en 1993. C’est également leur dernière conquête de la Série mondiale. À un moment donné, tu dois donner le grand coup et viser loin. Je ne me cache pas, je suis un partisan d’Alex Anthopoulos, et oui il joue son avenir avec ces dernières transactions.
En sacrifiant quelques joueurs d’avenir, il donne à Toronto un espoir véritable d’atteindre les séries et crée un engouement certain. Même Jose Bautista qui semblait abattu par le départ de son bon ami Jose Reyes devra se résigner et réaliser que l’ajout de Tulo et Price est un cadeau tombé du ciel. D’ailleurs, on vit un changement de garde à Toronto en ce moment. Ce n’est plus l’équipe de Bautista et Encarnacion, mais bien celle de Donaldson, de Martin et peut-être même de Tulo. Le cas de Price sera évalué en fonction de son rendement et de celui de l’équipe, mais pour l’instant, il faut considérer Price comme un emprunt.
Maintenant, tout ça est très beau sur papier, mais il faut jouer de la bonne balle. Si j’ai un seul reproche à faire à Anthopoulos, c'est l’embauche de son gérant John Gibbons. Les décisions d’ici la fin du calendrier seront cruciales parce que malgré l’ajout de tout ce talent, les Jays n’ont pas une tonne de marge de manoeuvre, mais ils en ont. Il reste encore 60 matchs aux Jays, dont 13 importants contre les Yankees, 7 contre les Orioles et 4 contre les Twins que les Jays tentent de rattraper parmi les équipes repêchées. Si 88 victoires sont suffisantes pour une place au moins à titre d'équipe repêchée, les Jays devront obtenir un rendement de 37-23 d'ici la fin. Ça se fait, mais le défi est de taille!
Le DG a fait son travail. Habituellement, les gros noms se retrouvaient avec les Yankees. Cette fois, les rôles sont différents. Price avec les Jays, Hamels avec les Rangers, Cueto aux Royals, Kazmir à Houston... Les possibilités de transactions sont encore bien vivantes pour les Yankees et les Orioles, mais jusqu’ici, il y a un net avantage aux Jays. Ce sera aux joueurs et au gérant de démontrer leur véritable valeur pour leur équipe. Ça commence dès ce soir contre Kansas City!