Trois-Rivières - Respecté de tous les gérants généraux de la Ligue de Baseball Élite du Québec (LBÉQ) pour sa droiture, celui que l'on appelait monsieur Swick, un gentleman, a décidé de prendre une retraite bien méritée du baseball. Depuis sept ans, c'est lui qui veillait au grain chez les Aigles de Trois-Rivières. Complice du président de l'équipe, Réal Lajoie, Alan a été un phare pour ceux qui se sont succédé à la barre de la formation trifluvienne durant son règne : Éric Lajoie, Dany Després, Luc Blais, Luc Boisvert et finalement Jean-François Picard. Depuis deux ans déjà, Alan préparait la relève. Il a amené dans le giron des Aigles un entraîneur des lanceurs hautement intéressé par la gestion d'une équipe de baseball, Mathieu Hamelin.

Hamelin a vu travailler Alan, il l'a observé et il a peaufiné sa compréhension du travail de gérant général. Lorsque monsieur Swick a annoncé qu'il se retirait, Mathieu n'a pas hésité une seconde à bondir sur l'occasion pour se dire prêt à relever le défi. Le président Lajoie, lui a tendu la perche. Aujourd'hui, à l'approche du début de sa première saison à titre de gérant-général, Mathieu Hamelin déborde de confiance.

« Je suis très chanceux d'entreprendre mon nouveau boulot de « GM » en pouvant compter sur un « coach » comme Jean-François Picard, un entraîneur-chef qui, malgré son jeune âge, est déjà une encyclopédie vivante du baseball junior au Québec. Jean-François connaît la ligue comme le fond de sa poche. Avec lui à la barre de l'équipe, c'est déjà plus facile! De plus, Rémi Doucet et Jean-Francois Émard sont des valeurs sûres comme adjoint à « Pic ». Tous deux, vont se consacrer au développement de nos joueurs. »

Mathieu Hamelin devient gérant général à 26 ans, lui qui a pratiqué son sport durant quinze ans. Il dirige des équipes depuis l'âge de 14 ans, une vraie vocation, et, un peu masochiste, il a été arbitre au cours de sept saisons.

Entraîneur aux niveaux pee-wee, bantam et midget, cinq fois Mathieu a été invité à se joindre aux formations toutes étoiles de la Mauricie pour participer aux championnats provinciaux. Puis, il s'est spécialisé devenant entraîneur des lanceurs au junior AA, au midget AAA et finalement au cours des deux dernières saisons avec les Aigles.

Mathieu hérite d'une équipe qui présente un excellent mélange de vertes recrues et de vétérans aguerris. Mais, même si la campagne 2005 s'annonce heureuse, le nouveau « GG » des Aigles devra investir une bonne partie de sa saison estivale au recrutement. En effet, en septembre 2005, six porte-couleurs des Aigles accrocheront leur gant et leurs souliers à crampons au sein de la LBÉQ. Six joueurs à remplacer, c'est une grosse commande!

Surtout que les temps ont bien changé. La région de la Mauricie qui offrait jadis un bon bassin de baseballeurs avec 1 500 athlètes, n'en compte plus aujourd'hui que 900. Comme toutes les autres équipes de la Ligue, les Aigles devront regarder dans la cour des régions mieux nanties du Québec pour découvrir des perles rares. Un travail difficile, mais qui peut s'avérer très payant. On a qu'à penser à Yannick Lecavalier qui a été déniché sur les bords de la rivière des Outaouais.

Un appui de taille : une organisation modèle
En plus de tabler sur un pilote expérimenté et sur deux adjoints axés sur le développement des joueurs, Mathieu pourra également compter sur une organisation solide, l'organisation administrative de l'année dans la LBÉQ au cours des deux dernières saisons, les Aigles, une « PME » menée de main de maître par Réal Lajoie.

Du côté personnel, Mathieu est l'heureux papa d'une petite fille de deux ans et demie. Sa conjointe et lui attendent d'ailleurs une autre visite de la cigogne cet été, un rendez-vous fixé pour le 24 juin, en avant-midi espère Mathieu, car les Aigles, ce soir-là accueillent les Alouettes de Charlesbourg au stade Fernand-Bédard!