Orlando, Floride - Défaits en grande finale du Columbus Day Wood Bat Tournement en octobre dernier, les Royals de Montréal (joueur de 14 ans et moins) se sont repris de belle façon en remportant les grands honneurs du Disney's New Year's Baseball Classic, une compétition qui se déroulait du 28 décembre au 1er janvier dernier sur le merveilleux site de Disney Wide World of Sports à Orlando en Floride. Les 10 joueurs de l'équipe ont vécu une expérience inoubliable, eux qui ont eu l'occasion de fouler les losanges du stade utilisé par les Braves d'Atlanta lors de leur camp d'entraînement printanier. « Wow! Quel site fabuleux! » ont-ils été unanime à commenter.

Pour la ronde préliminaire, les Royals devaient jouer deux matchs contre chacune des deux équipes de leur groupe, le Orlando CRFS et les Cincinnati Champions. Pour accéder à la ronde suivante, les nôtres devaient terminer 1er ou 2e de leur groupe, sinon, ils devraient se contenter de la ronde consolation.

Le tournoi s'est amorcé le 28 décembre par un programme double. Dans le 1er match, les Royals n'ont laissé aucun doute quant à leur puissance offensive disposant facilement de la formation d'Orlando 17-5, et ce, même si la plupart des porte-couleurs montréalais n'avaient pas disputé de match de baseball depuis octobre dernier. Au monticule, soulignons les belles performances d'Alex Paquin et de Justin Lévis, tandis qu'à l'offensive il faut noter l'excellence des Alex Bellavance, Alex Aubin, Guillaume Gingras, Simon Gravel et Jean-Philippe Rousseau.

Dans la deuxième du jour, face à la formation de l'Ohio, l'attaque a encore résonné très fort marquant pas moins de 22 points pour remporter le match 22-6. À la décharge de l'équipe de Cincinnati, précisons qu'elle alignait une majorité de joueurs âgés que de 13 ans, ce qui explique le grand écart de points. Cependant, il est apparu évident aux nôtres qu'il s'agissait d'une équipe fort talentueuse qui remportera plusieurs compétitions dans le futur. D'ailleurs, malgré le haut pointage, ils n'ont jamais abandonné la lutte. Au monticule, les Royals ont profité de la situation pour déléguer quatre lanceurs différents, histoire de leur offrir un petit camp d'entraînement avant de passer aux choses plus sérieuses.

Le lendemain, 29 décembre, les Royals affrontaient de nouveau l'équipe d'Orlando. Dès la première manche, les Montréalais ont brillé… en défense cette fois-ci, stoppant une menace des porte-couleurs locaux en y allant d'un double jeu qui mettait fin à la menace… et à la manche. L'offensive et les lanceurs ont fait le reste du travail pour blanchir leur opposant au compte de 11-0.

Un match sans point ni coup sûr
Dans le dernier match de la ronde préliminaire, le 30 décembre, les Royals se coltinaient de nouveau aux Cincinnati Champions, et ce, dans le Champion Stadium qui est le stade dans lequel les Braves d'Atlanta disputent leurs matchs locaux durant la saison de la Ligue des Pamplemousses au mois de mars et dans lequel les Rays de Tampa Bay vont jouer de temps à autre durant l'été. Les Royals y ont laissé leur marque réalisant un match sans point ni coup sûr dans un triomphe de 27-0. Outre les lanceurs, l'attaque a brillé y allant de 26 coups sûrs! Soulignons un jeu superbe en défensive, un retrait inscrit 8-3 par Jean-Philippe Rousseau qui sauvait ainsi le match sans point ni coup sûr des siens.

Pour fêter leur exploit, ce soir-là, l'équipe a pris la route du St. Petes Times Forum pour aller encourager le Canadien de Montréal qui affrontait le Lightning de Tampa Bay. Go Habs Go!! Beaucoup de plaisir pour ce groupe de jeunes lors d'une belle victoire des Canadiens, en fusillade, suite à de prodigieux arrêts du gardien de but Carey Price du tricolore.

Victoire à l'arraché en demi-finale
Le lendemain matin de retour sur le losange pour disputer la demi-finale. Pour l'occasion, les Royals affrontaient la formation de Poinciana MVP, une équipe de Floride domiciliée tout près de Tampa Bay. Les Royals ont amorcé le match avec un point en première manche, mais Poinciana a répliqué avec trois points à la fin de cette même reprise. Puis, au cours des manches suivantes, les Royals ont raté de belles chances de marquer, réussissant tout de même à s'inscrire à la marque une fois. Mais, Poinciana, eux comptaient deux autres points pour prendre l'avance 5-2. Le pointage est demeuré le même jusqu'au début de la septième manche où les derniers frappeurs du rôle offensif de l'équipe québécoise ont mis le feu au poudre, pavant la voie à une poussée de quatre points après deux retraits… permettant ainsi aux Royals de prendre les devants 6-5. Poinciana a eu beau placé un coureur sur les buts en fin de match, les Royals ont réussi à fermer la porte pour remporter la victoire et accéder à la grande finale.

Toute une performance au monticule pour Venanzio Della Serra et Jean-Philippe Rousseau venu en relève d'Alex Paquin. Notons également les contributions offensives de Maxime Doré, Charles Malette, Justin Lévis, Guillaume Gingras, Jean-Philippe Rousseau, sans oublier Simon Gravel qui a produit le point de la victoire lors de cette remontée spectaculaire.

Venanzio Della Serra s'amène en relève… et le vent tourne
C'est donc le 1er de l'an, de nouveau sur le losange du Champion Stadium, que les Royals allaient affronter les Georgia Sharks en grande finale.

Après une première manche sans histoire, les Royals ont vu les Sharks marquer cinq points lors des 2e et 3e frappes de leurs rivaux. Ces derniers semblaient se diriger vers une victoire facile. Mais, les joueurs des Royals n'abandonnent jamais. Ils reprennent vie en troisième manche marquant deux fois et éclatent finalement avec six points à la quatrième reprise, prenant les devants pour la première fois du match, 8-5. La marque est restée ainsi jusqu'en septième alors que les Sharks ont répliqué avec deux points. Les Royals ont réussi le troisième retrait, celui qui mettait fin à la rencontre alors qu'il y avait un coureur adverse en position de compter! Victoire des nôtres dans le match ultime 8-7.

Quelle performance au monticule de Venanzio Della Serra venu en relève de Maxime Doré dès la fin de la deuxième manche, lui qui a lancé tout le reste du match. Solide prestation offensive de Maxime Doré qui a frappé deux balles très loin au champ gauche. Les Charles Malette, Alex Bellavance, Guillaume Gingras et Jean-Philippe Rousseau ont également fortement contribué à la remontée des Royals avec des coups sûrs opportuns.

Six tournois en trois ans !
Disney était le sixième tournoi à l'extérieur du pays en moins de trois ans pour cette équipe québécoise de rêve. Lors de ces compétitions, la formation a cumulé : 20 victoires, 2 défaites et 2 matchs ont été nuls. Et tout cela, face à des équipes américaines! Pas si mal non! Disons que chez nos voisins, les nôtres ont fait tourner bien des têtes.

À Disney, l'équipe était composée de deux joueurs de la région de Québec, de trois de la région des Laurentides, de deux de la Rive-Sud, d'un du Lac St-Louis et de deux de Lanaudière. Des athlètes qui ont fait la joie de leurs entraîneurs Claude Gravel (Lanaudière), Serge Gingras (Québec) et François Rousseau (Laurentides).

Un voyage fantastique dans un environnement fabuleux en compagnie de jeunes joueurs talentueux et déterminés appuyés par des parents passionnés. Une recette infaillible pour vivre des expériences qui resteront à jamais gravées dans la mémoire de chacun.

Une fort belle façon de terminer l'année 2008 et de débuter 2009!

Source : François Rousseau, assistant entraîneur, Montreal Royals U14