MONTRÉAL - Timothy « Rock » Raines a été admis, mercredi, au Temple de la renommée du baseball à sa 10e et dernière année d'éligibilité. Voici 10 grands moments de sa carrière :

Repêchage

La carrière de tous les membres du Temple de la renommée doit commencer quelque part et celle de Raines a débuté lors du repêchage de 1977. Le 7 juin, les Expos de Montréal sélectionnent un jeune deuxième-but de 17 ans de l'école secondaire de Sanford, en Floride. Raines gravira les échelons rapidement, passant de la ligue des recrues aux Ligues majeures en un peu plus de deux ans.

Premier match

Le 11 septembre 1979, le nom de Raines apparaît pour la première fois sur la feuille de pointage d'un match du Baseball majeur. Dans le premier duel d'un programme double disputé à Montréal contre les Cubs de Chicago, Raines est appelé comme coureur d'urgence en fin de septième pour un certain... Gary Carter!

Premier coup sûr

Raines n'a pas réussi de coup sûr en six matchs en 1979 et il devra patienter jusqu'au 25 juillet 1980 pour frapper un premier simple - à l'avant-champ! - dans les Majeures, face au releveur Bert Roberge, des Astros de Houston. Ce sera le seul coup sûr de Raines en 15 rencontres cette saison-là. Un lancer plus tard, il volera le deuxième, avant de venir marquer sur le double d'Andre Dawson, qui deviendra un de ses grands amis.

Voleur de grand chemin

S'il a mis près d'un an à obtenir son premier coup sûr, Raines n'a pas tardé à laisser sa marque sur les sentiers, avec deux buts volés en 1979 et cinq autres en 1980. Mais c'est réellement en 1981, sa première saison complète, qu'il terrorise les lanceurs et receveurs adverses. Il complètera la saison écourtée par la grève avec 71 larcins, un sommet dans les Majeures. Raines ne sera pas retiré avant sa 28e tentative de vol en carrière.

Il terminera sa carrière avec 808 buts volés - cinquième plus haut total de l'histoire - et son taux de réussite de 84,7 pour cent (808 en 954) est le plus élevé de tous les temps parmi les coureurs avec 400 tentatives ou plus. De 1981 à 1984, il mènera la Nationale à ce chapitre.

Matchs des étoiles

Dès sa première saison complète, Raines s'est hissé au statut d'étoile du Baseball majeur. Deuxième au scrutin de la recrue de l'année, Raines a amorcé cette saison-là une séquence de sept participations au match des étoiles. Il a d'ailleurs été nommé joueur par excellence de la classique en 1987, alors qu'il avait frappé trois coups sûrs en autant de présences, produit deux points et volé un but.

2 mai 1987

En novembre 1986, Raines profite de l'autonomie complète après avoir remporté le championnat des frappeurs de la Nationale. Mais au lieu d'être courtisé par tous les autres clubs, les propriétaires du Baseball majeur se sont ligués pour que l'autonomie ne profitent pas aux joueurs.

Ne recevant aucune offre, il obtient la permission de négocier avec les Expos le 1er mai. Le lendemain, sans avoir pris part au camp d'entraînement et en ayant raté le premier mois de la saison, Raines offre une performance qui alimente toujours les discussions des férus de baseball 30 ans plus tard. Inséré au troisième rang du rôle offensif du gérant Buck Rodgers, Raines frappe quatre coups sûrs en cinq présences, dont un triple et un grand chelem victorieux en 10e manche, produit quatre points et en marque trois, avec un but sur balles et un but volé.

Départ de Montréal

Raines disputera trois autres saisons à Montréal après la saison 1987. Le 23 décembre 1990, les Expos l'échangent aux White Sox de Chicago en compagnie de Jeff Carter, en retour d'Ivan Calderon et Barry Jones. Il disputera cinq saisons avec les White Sox, avant que ceux-ci ne le transigent aux Yankees de New York, où ils disputera trois campagnes.

Série mondiale

« Rock » s'amène avec les Yankees alors que ceux-ci sont sur le point de devenir l'une des rares dynasties du sport moderne: de 1996 à 2000, les Bombardiers du Bronx gagneront quatre Séries mondiales en cinq ans. Raines recevra une bague pour les conquêtes de 1996 et 1998, bien qu'il n'ait pas été retenu par le gérant Joe Torre pour la Série mondiale de 1998. Raines a aussi participé aux éliminatoires avec les Expos (1981) et les White Sox (1993). Il a maintenu une moyenne de ,270/,340/,349 en 34 matchs éliminatoires. Contrairement à ce qu'il a réussi en saison régulière, Raines n'a volé que trois buts en six tentavies lors de tous ces matchs.

800e but volé

Le 10 juin 1998, Raines est devenu seulement le cinquième joueur de toute l'histoire des Majeures à atteindre le cap des 800 buts volés en carrière. Dans l'uniforme des Yankees, Raines a réussi l'exploit à Montréal, où il a volé 635 de ses 808 buts en carrière. Alors que les partisans des Expos lui réservaient une belle ovation, Raines a eu du mal à contenir ses larmes sur le deuxième coussin.

Retour à Montréal

Comme Gary Carter quelque 10 ans avant lui, Raines aura l'occasion de venir faire un dernier tour de piste à Montréal, à l'âge de 41 ans, en 2001. Les Expos l'avaient acquis sur le marché des joueurs autonomes en décembre 2000. Blessé, Raines ne prendra part qu'à 47 rencontres avec les Expos cette saison-là. Il a frappé son dernier coup sûr dans l'uniforme des Expos comme frappeur d'urgence, le 23 septembre 2001, contre Chris Nichting, des Rockies du Colorado.

Le 3 octobre, les Expos l'ont échangé aux Orioles de Baltimore, où il aura l'occasion de jouer un match avec son fils, Tim Raines fils. Les deux Raines deviendront seulement le deuxième duo père-fils à jouer un match au sein de la même équipe dans le Baseball majeur, après Ken Griffey père et fils.