Les Blue Jays de Toronto, l'équipe de l'année au Canada
MLB mardi, 29 déc. 2015. 10:10 mercredi, 11 déc. 2024. 23:47TORONTO - Une date limite des transactions mémorable. Une remontée au classement imperturbable en deuxième moitié de saison. Un lancer du bâton historique.
Les Blue Jays ont mis un terme à la longue disette des équipes torontoises sans participation aux séries éliminatoires cette année, et ils ont insufflé un regain de vie au baseball dans la Ville Reine et partout au pays. La seule formation canadienne des Ligues majeures de baseball, qui a gagné le titre de la section Est et s'est approchée à seulement deux victoires d'une participation à la Série mondiale, a été un choix incontournable pour le titre d'équipe de l'année de La Presse Canadienne.
« Il y a trop de qualificatifs qui viennent à l'esprit, mais je choisirais grandiose, exaltant, fier, a résumé l'ex-directeur général des Blue Jays Alex Anthopoulos à propos de l'équipe en 2015. Je crois que ce parcours avait une signification particulière pour le Canada et la ville elle-même, mais surtout pour le Canada.
« Je sais que le slogan et le mot-clé étaient "Tous Ensemble", et c'était vrai. On dirait que tout le monde s'était réuni, et que ceux qui n'étaient pas partisans de l'équipe le sont devenus. Je crois qu'on en parlera pendant encore plusieurs années. »
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Les Blue Jays ont obtenu 41 voix (72 pour cent) au scrutin mené sur Internet auprès des directeurs des sections sportives du pays. Équipe Canada junior, qui a remporté la médaille d'or en janvier dernier, a terminé deuxième, loin derrière avec six voix (11 pour cent).
« C'est drôle, jusqu'à un certain point, de choisir une équipe qui n'a même pas participé à la finale, a souligné Jonathan McDonald, le directeur sportif du quotidien The Province, de Vancouver. Mais pour la première fois depuis très, très longtemps, les Blue Jays sont parvenus à susciter l'intérêt des Canadiens pour le baseball. Et ce que je veux dire, c'est que l'intérêt était là. Les gens ont parlé des Jays sept jours par semaine pendant environ trois mois. C'est un exploit en soi. »
Les Blue Jays présentaient une attaque explosive, mais ils ont été ralentis par de nombreuses blessures à des joueurs-clés en début de saison. La défense torontoise en a souffert, et les Jays ont partagé leurs 100 premiers matchs.
« Tu peux être un club qui joue pour ,500 et savoir qu'à un certain moment tu vas plafonner ou jouer au-dessus de ta tête. Ou tu peux te dire que tu ne performes pas à la hauteur des attentes et que ton potentiel est beaucoup plus grand, a dit Anthopoulos. Et c'était clair dans notre tête que nous étions bien meilleurs que ça. »
C'est à ce moment-là qu'Anthopoulos a effectué une série de transactions époustouflantes. Il a acquis l'arrêt-court étoile des Rockies du Colorado Troy Tulowitzki et a obtenu, peu de temps après, le gaucher David Price, procurant ainsi aux Blue Jays l'as dont ils avaient besoin pour ancrer leur rotation.
Après des années passées à songer à l'avenir, les Blue Jays jouaient pour le moment présent. Le voltigeur Ben Revere ainsi que les releveurs LaTroy Hawkins et Mark Lowe se sont joints à l'équipe pendant cette semaine mémorable, et la base de partisans de l'équipe s'est alors animée.
Les Blue Jays étaient soudainement devenus de véritables prétendants au titre de la Ligue américaine. Pendant la deuxième moitié de la saison, ils ont joué à la hauteur des attentes.
« Nous avions un très bon club et je ne veux pas paraître arrogant en disant ça. Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression que c'est un fait, a expliqué Anthopoulos. Nous avions un club qui aspirait à gagner la Série mondiale. Ça ne s'est pas concrétisé, car les Royals ont gagné et ils le méritaient. Ils ont mieux joué (que nous).
« Mais nous ressentions de la fierté au sein de l'administration, de l'organisation, de tous ceux qui ont contribué à bâtir une équipe du calibre qui pouvait croire à la Série mondiale, ce qui est l'objectif suprême. »
Les nouveaux président Mark Shapiro et directeur général Ross Atkins tenteront de ramener les Blue Jays en séries éliminatoires en 2016. Anthopoulos a refusé une offre de contrat de l'organisation et l'ex-président Paul Beeston a pris sa retraite.