De nombreux Montréalais feront le voyage à Cooperstown pour assister à l'intronisation de Pedro Martinez au Temple de la renommée du baseball, dimanche. Dix-huit ans après sa dernière saison dans l'uniforme des Expos, il existe toujours un lien solide entre Martinez et la ville de Montréal.

« J'apprécie tellement la ville de Montréal. Les Montréalais m'ont toujours supporté, ils ont été les premiers à croire en moi, s'est souvenu Martinez dans une entrevue accordée à TSN 690. Les Montréalais sont dans mon coeur de la même façon que Felipe Alou. Felipe a cru en moi, tout comme les partisans. Je n'ai rien d'autre que du respect, de l'amour et de l'appréciation pour Montréal. »

Visiblement toujours attaché à Montréal, Martinez aurait bien aimé être présent lorsque l'édition 1994 des Expos a été honorée avant le deuxième match préparatoire présenté au Stade olympique, en mars 2014.

« J'aurais vraiment aimé y être, mais ce fut impossible, s'est-il rappelé avec regret. Chaque fois que j'ai l'occasion d'aller à Montréal, j'en profite. J'ai raté une belle opportunité de revoir plusieurs de mes anciens coéquipiers, mais ce n'est qu'une question de temps avant que je revienne à Montréal. »

Reconnu pour sa joie de vivre et son attitude décontractée hors du terrain, Martinez s'est fait de nombreux amis lors de son passage chez les Expos.

« Tous mes coéquipiers étaient mes amis, s'est souvenu Martinez avec nostalgie. Je me souviens quand Vladimir Guerrero s'est fait opérer à un genou à ses débuts et que je l'ai accueilli chez moi comme s'il était mon petit frère. J'avais aussi une bonne relation avec Rondell White, Cliff Floyd, Ugueth Urbina, Moises Alou et Mel Rojas. Ce fut de très bons amis et ils me manquent beaucoup. »

ContentId(3.1140245):Expos Nation à Cooperstown
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Les « champions » de 1994

Même si les séries éliminatoires ont été annulées en raison de la grève alors que les Expos dominaient le baseball majeur en 1994, Martinez ne voit pas cette saison comme un rendez-vous raté. Il se remémore plutôt la saison historique avec une attitude de champion.

« Je sentais que nous allions être champions en 1994. Nous avions l'impression de pouvoir battre n'importe qui, nous étions au sommet, s'est-il rappelé. Je me sentais comme un champion. Après coup, j'avais l'impression d'avoir gagné la Série mondiale dans l'uniforme des Expos, rien de moins. »

Une nouvelle carrière d'analyste

Récemment embauché comme analyste par le MLB Network, Martinez a mentionné qu'il avait toujours accordé beaucoup d'importance au côté stratégique du sport malgré son talent démesuré.

« J'ai toujours aimé analyser le sport et la mécanique des lanceurs et des frappeurs. Les gens ne s'en doutaient pas en me voyant lancer des rapides à 97 milles à l'heure et des balles à effet sournoises, mais j'ai toujours étudié le sport avec beaucoup d'intérêt. »