Alors que la campagne du Baseball majeur tarde à se mettre en marche en raison de la pandémie de la COVID-19, une saison régulière écourtée semble parmi les scénarios les plus probables.

Il est évident qu’il devient difficile d’évaluer avec justesse les impacts d’une campagne comprenant moins de 162 matchs, mais David Schoenfield de ESPN a voulu donner un avant-goût des conséquences pour les séries.

Schoenfield a fait l’exercice suivant, soit d’évaluer pour chacune des trois dernières saisons ce qui aurait pu se produire sur le tableau des séries si jamais les campagnes avaient été de 100, 75 ou 50 matchs au lieu du nombre habituel.

Dans le premier cas avec une centaine de matchs, rien de trop choquant ne serait véritablement arrivée, alors que seulement deux équipes au cours des trois dernières campagnes ont vu leurs dossiers basculer après le plateau des 100 matchs. En 2017, les Royals de Kansas City avaient enregistré 56 victoires et les Phillies de Philadelphie en 2018 en avaient obtenu 57 après autant de rencontres. Les deux équipes ont ultimement conclu la campagne avec des dossiers de 80-82. Ce n’est rien de majeur.

Schoenfield relève cependant que le scénario peut changer considérablement si jamais le calendrier devait être de 50 matchs. À cet effet, n’importe quelle équipe du Baseball majeur peut sensiblement connaître une bonne portion de calendrier et ainsi se faufiler en séries. L’inverse est tout aussi véritable, alors qu’une bonne équipe peut trébucher lors de cette portion de matchs.

Le meilleur exemple est tout récent, alors que les Nationals de Washington avaient entamé la dernière campagne avec un dossier de 19-31 après 50 matchs. Ils ont finalement su renverser la vapeur pour devenir les champions de la Série mondiale.

À l’inverse, les Rockies du Colorado, qui ont conclu le calendrier avec seulement 71 victoires, ont à un moment enregistré 31 gains sur une période de 50 matchs.

Il est donc probable qu’avec moins de matchs, une équipe parvienne à se faufiler en séries, ce qu’elle n’aurait pas su faire lors d’un marathon de 162 matchs. À l’inverse, une formation bien bâtie pour une saison complète n’a besoin que d’un faux départ pour être écarté du portrait éliminatoire.