Que se passe-t-il avec les Blue Jays?
MLB jeudi, 13 avr. 2017. 13:02 jeudi, 12 déc. 2024. 16:49Comment décrire ce mauvais début de saison des Blue Jays de Toronto? Commençons par mentionner que c’est le pire début de saison de l’histoire de la concession, rien de moins.
En fait, dans l’histoire moderne du baseball, seules trois équipes ont fait les séries après une seule victoire lors des huit premiers matchs de la saison : les Rays de Tampa Bay en 2011, les Reds de Cincinnati en 1995 et les Pirates de Pittsburgh en 1974.
Il reste tout de même 154 matchs, donc amplement le temps de se reprendre, mais c’est un trou qui prendra du temps à remplir. Pour terminer le mois d’avril avec une moyenne de ,500, les Jays devront présenter un dossier de 12-5 lors des 17 derniers matchs. Est-ce réalisable?
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Pour se faire, ne cherchez pas de midi à 14 h, c’est l’attaque qui fait défaut! Les partants ont offert cinq départs de grande qualité sur huit. Imaginez, les Jays ont accordé trois points ou moins dans quatre matchs qu’ils ont perdu! L’an dernier, c’est lors de leur 60e match (7 juin) qu’ils avaient perdu un 5e match en accordant trois points ou moins. C’est donc un désastre total pour la plupart des frappeurs. Pour vous donner un portrait, voici la situation globale de l’attaque.
Ils sont derniers dans la Ligue américaine dans les catégories suivantes :
1. Points marqués (23)
2. Circuits (4)
3. Moyenne au bâton (.190)
4. Moyenne de puissance (.276)
5. OPS (.549)
Individuellement, comment voulez-vous donner le ton à un match lorsque votre premier frappeur, Devon Travis, ne peut faire mieux qu’une moyenne de ,097 (3 en 31)? Jose Bautista est en panne sèche avec une moyenne de ,138 et Russell Martin a finalement frappé son premier coup sûr lors du match de mercredi (1 en 21). En fait, les Jays ont réellement frappé qu’un seul coup sûr opportun lors des huit premiers matchs et c’est le grand chelem de Kendrys Morales lors de leur seule victoire.
Évidemment, on ne cherche pas uniquement le grand chelem, mais ce qui manque aux Jays, c’est un coup sûr opportun ici et là. Il faut donc qu’un joueur ou deux puisse prendre les choses en main. Il n’y a pas de recette secrète dans ce genre de situation sinon, ce serait trop facile. Les meilleurs doivent être les meilleurs et ils n’ont d’autre choix que de se retrousser les manches.
Ne comptez pas sur le gérant pour chambarder son alignement question de brasser la soupe, ce n’est pas son genre. Ça doit venir de Bautista, de Josh Donaldson, de Troy Tulowitzki, de Russell. Il n’y a pas d’excuses. Le plan est assez simple, faites votre job!
Le baseball est le sport d’équipe probablement le plus individuel qui soit. Lorsqu’un frappeur se présente au bâton, il est seul. Personne pour l’aider. Un joueur de baseball doit donc être assez égoïste! Oui, le mot n’est pas trop fort. Tu dois penser à toi en premier et si tu fais ton travail, ça va aider l’équipe. Chacun des joueurs doit trouver des solutions individuellement pour que ça puisse fonctionner. Individuellement, ils doivent s’en sortir pour relancer la confiance de l’équipe. C’est une chaîne fragile, mais qui peut se souder assez rapidement. Ça dépend de la volonté de chacun.
Les sept prochains matchs sont à domicile contre des équipes de leur division (4 Baltimore et 3 Boston). Un scénario qui pourrait redonner vie à l’équipe, mais qui pourrait aussi signifier que l’été sera très long à Toronto.
Connaissant la détermination de quelques joueurs dans cette équipe, je suis porté à croire que le premier scénario est plus envisageable. L’approche devra être,« une présence au bâton à la fois » tout en restant à l’intérieur de ses moyens. Autrement dit, arrêtez de tenter de dévisser la balle et garder un élan court et explosif. Ils ont les habiletés pour le faire, mais ont-ils la confiance nécessaire? Quelqu’un devra prendre les choses en main!