Rêve fou ou thérapie collective?
MLB vendredi, 22 mars 2013. 10:28 jeudi, 12 déc. 2024. 16:32Bonjour à tous,
Après les Nordiques, les Expos. Montréal veut réintégrer les rangs du baseball. Le projet est-il sérieux ou parle-t-on d'une thérapie collective pour oublier la Commission Charbonneau, les scandales à l'Hôtel de Ville, les nids-de-poule ou l'hiver qui n'en finit plus.
Il y a quelques années, un comptable de Québec, Mario Bédard, lançait le projet « J'ai ma place ». Il s'est mis à vendre des billets de saison d'un hypothétique amphithéâtre en rêvant au retour des Nordiques. Beaucoup de sceptiques l'ont regardé sourire en coin en se disant que ce gars-là était fou.
Mais les gens de Québec et le maire Labeaume ont embarqué dans le rêve de Mario Bédard, Quebecor s'est associé au projet et les études de faisabilité ont démontré que c'était viable. On a convaincu le gouvernement provincial d'investir dans l'affaire et, à l'automne 2015, Québec aura un amphithéâtre flambant neuf. Il n'y a pas encore d'équipe, mais on est aujourd'hui beaucoup plus près du retour des Nordiques qu'il y a 5 ans ou 10 ans.
Et si Warren Cromartie était le Mario Bédard de Montréal? Évidemment, on est encore très loin d'entendre le premier « Play ball » dans un tout nouveau stade au centre-ville. Car on parle d'un projet d'un milliard de dollars, il n'y a pas de propriétaire, de stade ni d'équipe à vendre. Mais les projets les plus fous commencent souvent par un rêve.
Les efforts déployés pour ramener les Nordiques et les Expos démontrent aussi une chose : quand tu fais partie du cercle des équipes de sports professionnels en Amérique, arrange-toi pour y rester parce qu'y revenir peut être long.
Le pouvoir des DG
Récemment, un chroniqueur se demandait si les directeurs généraux avaient encore du pouvoir dans la LNH. Au lendemain de leur réunion à Toronto, la question semble plus pertinente que jamais.
On a à peine effleuré quelques sujets et remis à plus tard la discussion sur les autres points à l’ordre du jour. Le comité de compétition va s'occuper du reste.
Il y a 30 ans, les DG de la LNH s'appelaient Serge Savard, Bobby Clark, Harry Sinden, Pat Quinn, Glen Sather, Lou Nanne ou Bob Pulford. C'étaient des personnalités fortes, mais aussi des dinosaures. Depuis, Gary Bettman a centralisé les décisions autour d'un groupe restreint à New York, l'Association des joueurs prend beaucoup plus de place, on a créé le comité de compétition et plusieurs présidents et propriétaires s'impliquent davantage dans les affaires courantes de leur équipe. Il n'y avait pas un seul DG sur le comité de négociations lors du dernier lock-out.
Aujourd'hui, il y a une nouvelle vague de directeurs généraux : d'anciens joueurs comme Marc Bergevin ou Steve Yzerman, des diplômés des universités les plus prestigieuses comme Peter Ciarelli et Ray Shero, des avocats, des comptables, d'anciens agents de joueurs et pourtant les choses évoluent à la vitesse d'un escargot dans la LNH. Après des années à tergiverser, on voit finalement poindre une possibilité de décision dans le dossier des visières obligatoires. Pourquoi? Parce que l'Association des joueurs a décidé de s'en mêler. Et on perd encore un temps fou à parler de l'équipement des gardiens de but. Alors, imaginez pour le droit des entraîneurs de contester une décision comme au football!
Dans le quotidien La Presse cette semaine, François Gagnon écrivait que s'il n'en tient qu'à Colin Campbell, la Ligue nationale de hockey n'imitera jamais la NFL, qui permet ce genre d'appel. À la place, on pourrait réviser plus en détail les pénalités de 4 minutes pour bâton élevé et placer des caméras à chaque extrémité des deux lignes bleues pour s'assurer que les hors-jeux ont été bien appelés! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!
Pour expliquer la détérioration du spectacle dans la LNH on pourrait regarder vers les entraîneurs. Au fil des ans, ils ont développé des systèmes de jeu défensif ultra sophistiqués. Et maintenant, avec 10 minutes à jouer en 3e période, avec un pointage égal, on joue pour le point en prolongation. Et en prolongation, on joue pour les tirs de barrage. Environ 70 % des matchs qui se rendent en prolongation se décident en tirs de barrage. Éliminez le point accordé pour une défaite en bris d'égalité, abolissez les dégagements en désavantage numérique et obligez le joueur pris en défaut à purger sa pénalité au complet. Ça devrait suffire à animer le jeu.
Dans la NFL comme dans la LNH
La Ligue nationale de hockey sait aussi faire des choses intéressantes.
La NFL a décidé d'accorder une autre chance à son match des étoiles qui aura lieu le 26 janvier 2014. Il aura lieu encore à Honolulu, une semaine avant le Super Bowl.
Cela ne veut pas dire que la NFL n'apportera pas quelques modifications. Afin d'encourager la participation, on songe à augmenter les montants d'argent qu'on verse aux joueurs et, surtout, on pense imiter la LNH en procédant à un repêchage pour former les deux équipes.
Cette idée a été une des meilleures de la LNH depuis longtemps. Le problème, c'est que le repêchage est devenu plus intéressant que le match!
Dossier Seattle… la suite
Nouveau rebondissement dans le dossier des Kings de Sacramento.
Selon le USA TODAY, le propriétaire minoritaire des Warriors de Golden State, Vivek Ranadive, a pris la tête du groupe formé de Ron Burkle et Mark Mastrov qui veut acheter les Kings et les garder en Californie. Ranadive, un milliardaire, est le fondateur de l'entreprise de logiciels TIBCO.
Par contre, le montage financier pour la construction d'un nouvel amphithéâtre à Sacramento n'est toujours pas complété. On aurait aimé le présenter jeudi pour le soumettre au vote des conseillers municipaux mardi prochain. Le retard n'est pas dramatique, dit-on, mais il faudra avoir complété le tout avant le 3 avril. C'est à cette date que les gouverneurs de la NBA vont se réunir pour entendre les parties dans ce dossier, y compris le groupe qui veut déménager l'équipe à Seattle. La décision finale sur la vente des Kings sera prise le 18 avril.
Rappelons que si les Kings demeurent à Sacramento, il n'y aura pas de NBA à Seattle, et pas de NBA veut dire pas de LNH non plus.
Là-dessus, bon week-end à tous.