Une saison 2008 éprouvante pour Gagné
Baseball vendredi, 27 févr. 2009. 10:12 dimanche, 15 déc. 2024. 12:03
Montréal - Dès qu'Éric Gagné eut accepté l'offre des Brewers de Milwaukee à la toute fin de 2007, une offre lui rapportant plus de 10 millions de dollars américains, les difficultés se sont mises à pleuvoir! Tout d'abord, il voit son nom apparaître au cœur du rapport du sénateur Mitchell sur l'utilisation des drogues de performance dans le baseball majeur, puis lors du camp printanier, il peine à retrouver sa balle rapide et dès le premier match de la campagne, il gaffe et sabote sa mission de sauvetage. Ce ne sera pas la dernière.
N.D.L.R. L'auteur, Jacques Lanciault, dresse dans la présente série d'articles le bilan des réalisations des vingt et un (21) Québécois qui ont œuvré, en 2008, au sein du baseball professionnel associé aux ligues majeures.
Dès la mi-mai, il perd son statut de releveur numéro un de l'équipe et se blesse, une blessure qui met du temps à guérir. Finalement, il retrouve ses moyens en septembre et octobre, deux mois qui ne sont certes pas étrangers au fait que les Brewers lui donnent une autre chance en 2009. Récapitulons!
Au terme de la Série mondiale 2007, Éric Gagné réclame son statut de joueur autonome des Red Sox de Boston. Ces derniers lui offrent l'arbitrage, mais l'artilleur québécois préfère offrir ses services aux plus offrants.
Et il tire le gros lot! Les Brewers de Milwaukee lui consentent un contrat évalué à 10 millions de dollars É.-U. pour la seule saison 2008.
Mais au lendemain de l'annonce de la signature de Gagné à Milwaukee, le sénateur George Mitchell rend public un rapport concernant l'utilisation des drogues de performance dans le baseball majeur où, malheureusement, le nom de Gagné ne pourrait trouver meilleure place.
Celui qui a remporté le trophée Cy Young dans la Ligue nationale de baseball en 2003 reste muet comme une carpe durant toute la folie médiatique qui suit. Il garde le silence jusqu'au premier jour du camp d'entraînement alors qu'en conférence de presse il n'infirme ni ne confirme l'utilisation de drogue.
Le camp d'entraînement s'amorce et Gagné, contrairement à ses coéquipiers, suit son propre programme d'entraînement! Il montre une progression constante dans chacune de ses sorties, mais tous les experts le constatent, sa balle rapide n'a plus la vélocité d'antan.
La saison commence mal!
Lors du premier match de la saison, le 31 mars, début de la neuvième manche, les Brewers prennent les devants 3-0 sur les Cubs de Chicago. Gagné a donc une première occasion de sauvegarder une victoire pour sa nouvelle équipe. Mais, tout tourne au cauchemar pour le lanceur de Mascouche.
Il éprouve toutes sortes de difficultés à lancer la balle dans la zone des prises : simple au premier frappeur, but sur balles sur quatre tirs consécutifs au deuxième, puis tirant de l'arrière 3-1 dans le compte face au troisième cogneur, Kosuke Fukodome, Gagné échappe un lancer en plein centre du marbre : circuit. Le compte est égal 3-3. L'artilleur québécois vient de saboter sa première mission de sauvetage de la saison.
Finalement, Gagné a accordé un autre simple, sur un jeu serré au premier-but, avant de réussir à retirer trois frappeurs des Cubs et de mettre fin à la manche. Ce fut une très longue manche de travail pour lui. Il a fait face à sept frappeurs et a dû effectuer 31 lancers : 15 balles et 16 prises.
Mais, ses coéquipiers lui font une fleur! Ils reviennent à la charge en dixième manche et remportent la victoire 4-3, une victoire qui va à la fiche d'Éric Gagné.
Puis, quelques jours plus tard, il inscrit son premier sauvetage de la saison. Ce jour-là, pour sa première prestation devant ses nouveaux partisans, c'est le Éric Gagné des grands jours qui grimpe sur le monticule en début de neuvième manche alors que les siens mènent 5-4 sur les Giants de San Francisco. Gagné retire les trois frappeurs qu'il affronte dans l'ordre, dont le premier sur des prises. Il signe son 178e sauvetage en carrière.
Puis, les choses semblent aller pour le mieux pour lui, déjà le 19 avril, il a en banque six sauvetages, il prend même temporairement la tête au chapitre des meilleurs releveurs de la Ligue nationale.
Il perd son poste de closer et il se blesse
Mais, il gaffe souvent et ce qui devait arriver, arriva. Le 11 mai, suite à une série de contre-performances répétées, Gagné perd son poste de releveur de fin de match chez les Brewers. Il agira dorénavant à préparer le terrain pour un autre « closer ».
Au moment de sa rétrogradation, Gagné avait compilé une fiche d'un gain contre deux revers tout en maintenant une moyenne de points mérités de 6,98. Son dossier affichait bien dix sauvetages , mais il avait aussi saboté cinq avances de sa formation.
Neuf jours plus tard, après une manche de travail difficile, Éric Gagné se plaint de raideurs à l'épaule droite. Dans les jours qui suivent, le médecin des Brewers annonce qu'Éric Gagné souffre d'une tendinite à la coiffe du rotateur. Le nom de Gagné est placé sur la liste des joueurs blessés, et ce, rétroactivement au jour où il a ressenti son malaise, soit le 21 mai.
Gagné ne reprendra l'entraînement sur un monticule que le 15 juin. Puis, le 24 juin, il lance dans les ligues mineures et il lance bien : une manche parfaite à titre de lanceur partant des Sounds de Nashville, la formation AAA des Brewers de Milwaukee dans la ligue de la côte du Pacifique.
Mais le deuxième départ de Gagné dans les ligues mineures prend la forme d'un gâchis total. Gagné fait alors face à six frappeurs et n'en retire que deux avant d'être retiré du match. Il cède deux points sur deux coups sûrs, alloue un but sur balles, atteint un frappeur et commet un mauvais lancer.
Pourtant, la manche avait bien commencé pour lui. En effet, il avait retiré le premier frappeur sur des prises. Mais, par la suite, Gagné a éprouvé toutes sortes de difficultés. Il a atteint le deuxième frappeur qu'il a affronté. Il a permis un simple au troisième. Avec un coureur au troisième but et un autre au premier, le lanceur de Mascouche a alloué un but sur balles au frappeur suivant!
Mais, problème, son dernier tir s'est retrouvé dans l'arrêt-balle. Mauvais lancer, un point est venu marquer sur le jeu. Puis, l'espace d'un frappeur, Gagné semble se ressaisir et il inscrit un deuxième retrait, également sur des prises. Mais le naturel revient au galop et il permet un autre simple résultant en un autre point. Le gérant de l'équipe AAA des Brewers, Frank Kremblas, décide finalement qu'il en a assez vu et il remplace Gagné par un releveur.
Ce qui n'empêche pas les Brewers de le ramener avec le grand club! Où il connaîtra un été en dents de scie.
Gagné se fait de nouveaux amis et sa famille s'agrandit
Éric Gagné, ont le sait, n'a jamais eu froid aux yeux et il l'a prouvé une autre fois le 31 juillet, un après-midi où il a conquis le cœur de nombreux partisans des Brewers. Amené au monticule en début de neuvième manche dans une cause perdue, son équipe tirant de l'arrière 8-1, Gagné n'affronte qu'un seul frappeur, Jim Edmonds, lui qui avait claqué deux coups de circuit et produit cinq points pour les Cubs jusqu'à ce moment-là dans le match. Les trois premiers tirs de Gagné sont nettement à l'intérieur, le dernier est tout simplement derrière Edmonds. L'arbitre du marbre réagit sur le coup et expulse l'artilleur québécois. Après une brève discussion avec l'officiel au marbre, Gagné regagne son vestiaire sous les applaudissements nourris de la foule.
Mais, 2008 n'est pas fait que d'épreuves pour l'ancien du Royal de Repentigny de la Ligue de Baseball Élite du Québec (LBÉQ). À la mi-août, l'épouse de Gagné donne naissance à un petit garçon, le quatrième enfant du couple.
En juillet et août, Gagné aura été plus souvent bon que mauvais. Puis, après deux mauvaises sorties au début du mois de septembre, l'artilleur québécois se retrouve et termine la saison en force ne cédant aucun point à ses onze dernières sorties, dont deux en série de fin de saison.
Une année de générosité
À la mi-octobre, Éric Gagné est honoré par les Brewers, alors qu'il reçoit le Michael Harrison Award pour son implication dans la communauté. L'artilleur québécois s'est montré très généreux durant son séjour au Wisconsin. Au printemps, il a contribué une somme de 20 000 $ au Milwaukee County Parks Department afin de les aider à réparer les terrains de baseball endommagés suite à une série d'inondations. Il a également fait don d'une somme de 50 000 $ à une association qui lutte contre le cancer chez les enfants. Finalement, Gagné a acheté 5 000 billets pour le match des Brewers du 25 septembre dernier, billets qu'il a distribués au sein de la population de Milwaukee.
Puis, de passage au Québec en novembre, il fait également preuve d'une grande générosité. Le lanceur des ligues majeures qui vient tout juste d'être libéré par les Brewers de Milwaukee fait don d'une somme de 50 000 $ à la Fédération du baseball amateur du Québec, pour aider au développement de ce sport chez nous.
De retour à Milwaukee en 2009?
Après avoir offert, sans succès, ses services à plusieurs équipes du baseball majeur au début de 2009, le 17 février Gagné signe un contrat des ligues mineures avec son ancienne équipe, les Brewers. L'entente prévoit que Gagné est invité au camp d'entraînement des ligues majeures, mais elle prévoit également qu'il retrouvera son statut d'agent libre s'il ne perce pas l'alignement régulier des Brewers!
C'est à suivre
Voir les faits saillants et statistiques en carrière d'Éric Gagné chez les pros.
N.D.L.R. L'auteur, Jacques Lanciault, dresse dans la présente série d'articles le bilan des réalisations des vingt et un (21) Québécois qui ont œuvré, en 2008, au sein du baseball professionnel associé aux ligues majeures.
Dès la mi-mai, il perd son statut de releveur numéro un de l'équipe et se blesse, une blessure qui met du temps à guérir. Finalement, il retrouve ses moyens en septembre et octobre, deux mois qui ne sont certes pas étrangers au fait que les Brewers lui donnent une autre chance en 2009. Récapitulons!
Au terme de la Série mondiale 2007, Éric Gagné réclame son statut de joueur autonome des Red Sox de Boston. Ces derniers lui offrent l'arbitrage, mais l'artilleur québécois préfère offrir ses services aux plus offrants.
Et il tire le gros lot! Les Brewers de Milwaukee lui consentent un contrat évalué à 10 millions de dollars É.-U. pour la seule saison 2008.
Mais au lendemain de l'annonce de la signature de Gagné à Milwaukee, le sénateur George Mitchell rend public un rapport concernant l'utilisation des drogues de performance dans le baseball majeur où, malheureusement, le nom de Gagné ne pourrait trouver meilleure place.
Celui qui a remporté le trophée Cy Young dans la Ligue nationale de baseball en 2003 reste muet comme une carpe durant toute la folie médiatique qui suit. Il garde le silence jusqu'au premier jour du camp d'entraînement alors qu'en conférence de presse il n'infirme ni ne confirme l'utilisation de drogue.
Le camp d'entraînement s'amorce et Gagné, contrairement à ses coéquipiers, suit son propre programme d'entraînement! Il montre une progression constante dans chacune de ses sorties, mais tous les experts le constatent, sa balle rapide n'a plus la vélocité d'antan.
La saison commence mal!
Lors du premier match de la saison, le 31 mars, début de la neuvième manche, les Brewers prennent les devants 3-0 sur les Cubs de Chicago. Gagné a donc une première occasion de sauvegarder une victoire pour sa nouvelle équipe. Mais, tout tourne au cauchemar pour le lanceur de Mascouche.
Il éprouve toutes sortes de difficultés à lancer la balle dans la zone des prises : simple au premier frappeur, but sur balles sur quatre tirs consécutifs au deuxième, puis tirant de l'arrière 3-1 dans le compte face au troisième cogneur, Kosuke Fukodome, Gagné échappe un lancer en plein centre du marbre : circuit. Le compte est égal 3-3. L'artilleur québécois vient de saboter sa première mission de sauvetage de la saison.
Finalement, Gagné a accordé un autre simple, sur un jeu serré au premier-but, avant de réussir à retirer trois frappeurs des Cubs et de mettre fin à la manche. Ce fut une très longue manche de travail pour lui. Il a fait face à sept frappeurs et a dû effectuer 31 lancers : 15 balles et 16 prises.
Mais, ses coéquipiers lui font une fleur! Ils reviennent à la charge en dixième manche et remportent la victoire 4-3, une victoire qui va à la fiche d'Éric Gagné.
Puis, quelques jours plus tard, il inscrit son premier sauvetage de la saison. Ce jour-là, pour sa première prestation devant ses nouveaux partisans, c'est le Éric Gagné des grands jours qui grimpe sur le monticule en début de neuvième manche alors que les siens mènent 5-4 sur les Giants de San Francisco. Gagné retire les trois frappeurs qu'il affronte dans l'ordre, dont le premier sur des prises. Il signe son 178e sauvetage en carrière.
Puis, les choses semblent aller pour le mieux pour lui, déjà le 19 avril, il a en banque six sauvetages, il prend même temporairement la tête au chapitre des meilleurs releveurs de la Ligue nationale.
Il perd son poste de closer et il se blesse
Mais, il gaffe souvent et ce qui devait arriver, arriva. Le 11 mai, suite à une série de contre-performances répétées, Gagné perd son poste de releveur de fin de match chez les Brewers. Il agira dorénavant à préparer le terrain pour un autre « closer ».
Au moment de sa rétrogradation, Gagné avait compilé une fiche d'un gain contre deux revers tout en maintenant une moyenne de points mérités de 6,98. Son dossier affichait bien dix sauvetages , mais il avait aussi saboté cinq avances de sa formation.
Neuf jours plus tard, après une manche de travail difficile, Éric Gagné se plaint de raideurs à l'épaule droite. Dans les jours qui suivent, le médecin des Brewers annonce qu'Éric Gagné souffre d'une tendinite à la coiffe du rotateur. Le nom de Gagné est placé sur la liste des joueurs blessés, et ce, rétroactivement au jour où il a ressenti son malaise, soit le 21 mai.
Gagné ne reprendra l'entraînement sur un monticule que le 15 juin. Puis, le 24 juin, il lance dans les ligues mineures et il lance bien : une manche parfaite à titre de lanceur partant des Sounds de Nashville, la formation AAA des Brewers de Milwaukee dans la ligue de la côte du Pacifique.
Mais le deuxième départ de Gagné dans les ligues mineures prend la forme d'un gâchis total. Gagné fait alors face à six frappeurs et n'en retire que deux avant d'être retiré du match. Il cède deux points sur deux coups sûrs, alloue un but sur balles, atteint un frappeur et commet un mauvais lancer.
Pourtant, la manche avait bien commencé pour lui. En effet, il avait retiré le premier frappeur sur des prises. Mais, par la suite, Gagné a éprouvé toutes sortes de difficultés. Il a atteint le deuxième frappeur qu'il a affronté. Il a permis un simple au troisième. Avec un coureur au troisième but et un autre au premier, le lanceur de Mascouche a alloué un but sur balles au frappeur suivant!
Mais, problème, son dernier tir s'est retrouvé dans l'arrêt-balle. Mauvais lancer, un point est venu marquer sur le jeu. Puis, l'espace d'un frappeur, Gagné semble se ressaisir et il inscrit un deuxième retrait, également sur des prises. Mais le naturel revient au galop et il permet un autre simple résultant en un autre point. Le gérant de l'équipe AAA des Brewers, Frank Kremblas, décide finalement qu'il en a assez vu et il remplace Gagné par un releveur.
Ce qui n'empêche pas les Brewers de le ramener avec le grand club! Où il connaîtra un été en dents de scie.
Gagné se fait de nouveaux amis et sa famille s'agrandit
Éric Gagné, ont le sait, n'a jamais eu froid aux yeux et il l'a prouvé une autre fois le 31 juillet, un après-midi où il a conquis le cœur de nombreux partisans des Brewers. Amené au monticule en début de neuvième manche dans une cause perdue, son équipe tirant de l'arrière 8-1, Gagné n'affronte qu'un seul frappeur, Jim Edmonds, lui qui avait claqué deux coups de circuit et produit cinq points pour les Cubs jusqu'à ce moment-là dans le match. Les trois premiers tirs de Gagné sont nettement à l'intérieur, le dernier est tout simplement derrière Edmonds. L'arbitre du marbre réagit sur le coup et expulse l'artilleur québécois. Après une brève discussion avec l'officiel au marbre, Gagné regagne son vestiaire sous les applaudissements nourris de la foule.
Mais, 2008 n'est pas fait que d'épreuves pour l'ancien du Royal de Repentigny de la Ligue de Baseball Élite du Québec (LBÉQ). À la mi-août, l'épouse de Gagné donne naissance à un petit garçon, le quatrième enfant du couple.
En juillet et août, Gagné aura été plus souvent bon que mauvais. Puis, après deux mauvaises sorties au début du mois de septembre, l'artilleur québécois se retrouve et termine la saison en force ne cédant aucun point à ses onze dernières sorties, dont deux en série de fin de saison.
Une année de générosité
À la mi-octobre, Éric Gagné est honoré par les Brewers, alors qu'il reçoit le Michael Harrison Award pour son implication dans la communauté. L'artilleur québécois s'est montré très généreux durant son séjour au Wisconsin. Au printemps, il a contribué une somme de 20 000 $ au Milwaukee County Parks Department afin de les aider à réparer les terrains de baseball endommagés suite à une série d'inondations. Il a également fait don d'une somme de 50 000 $ à une association qui lutte contre le cancer chez les enfants. Finalement, Gagné a acheté 5 000 billets pour le match des Brewers du 25 septembre dernier, billets qu'il a distribués au sein de la population de Milwaukee.
Puis, de passage au Québec en novembre, il fait également preuve d'une grande générosité. Le lanceur des ligues majeures qui vient tout juste d'être libéré par les Brewers de Milwaukee fait don d'une somme de 50 000 $ à la Fédération du baseball amateur du Québec, pour aider au développement de ce sport chez nous.
De retour à Milwaukee en 2009?
Après avoir offert, sans succès, ses services à plusieurs équipes du baseball majeur au début de 2009, le 17 février Gagné signe un contrat des ligues mineures avec son ancienne équipe, les Brewers. L'entente prévoit que Gagné est invité au camp d'entraînement des ligues majeures, mais elle prévoit également qu'il retrouvera son statut d'agent libre s'il ne perce pas l'alignement régulier des Brewers!
C'est à suivre
Voir les faits saillants et statistiques en carrière d'Éric Gagné chez les pros.