Le 1er juillet dernier, lors d'un match opposant d'anciens joueurs des Diamants de Québec à d'ex porte-couleurs des Alouettes de Charlesbourg, Luc Martel, ex gérant-général des Diamants de Québec a pris position sur le monticule dans l'uniforme de l'équipe avec qui il avait connu ses heures de gloire… celui des Alouettes de Charlesbourg. Un présage pour l'avenir? Avec le recul, il faut bien en conclure que oui, car moins de six mois plus tard, Martel est aux commandes de l'organisation qui a pignon sur rue au stade Henri-Casault.

Luc Martel, le joueur, a porté les couleurs des Alouettes de Charlesbourg au cours des deux dernières saisons de sa carrière junior élite. En 1993, il a d'ailleurs bouclé la campagne avec la meilleure moyenne de points mérités des lanceurs de sa formation. Avant de joindre les rangs des Alouettes, il avait évolué deux ans pour les Ambassadeurs de la Rive-Sud.

Dès sa carrière de joueur terminée, Luc joint le personnel d'entraîneurs de l'équipe avec qui il a brillé, et ce, pour leur première saison au sein de la Ligue de Baseball Élite du Québec, en 1995. Une première saison, une première Coupe du président, la première de six consécutives pour les Alouettes. Luc travaillera deux saisons à Charlesbourg, deux ans sous la férule de l'entraîneur-chef, Martin Pouliot.

Il passe aux Diamants… et y amène Martin Pouliot
Puis, maître Martel, puisqu'entre-temps Luc Martel avait complété son barreau, accepte le poste de gérant général des Diamants de Québec. À l'époque, c'est Sylvain Saindon qui tient les guides de la formation québécoise. Luc sera le grand patron de l'équipe du stade municipal de 1998 à 2002. Au cours de cette période, la rivalité Diamants - Alouettes se compare parfaitement à la rivalité Canadiens - Nordiques. Luc y a beaucoup contribué, notamment en convainquant l'entraîneur, cinq fois champion de la Coupe du président, Martin Pouliot, de changer de camp et de prendre en main les destinés des joyaux de la Vielle Capitale.

Fin 2002, Luc quitte son poste avec les Diamants. Même si en 2003 et 2004, Luc était sur la touche, les médias de Québec parlaient régulièrement de lui. Durant cette période, moult rumeurs le ramenaient au sein de la LBÉQ, et même parfois avec une nouvelle équipe provenant d'une éventuelle fusion entre les Alouettes de Charlesbourg et le Voyageur de Jonquière, équipe qui aurait installé ses pénates à Lévis.

Alouettes un jour… Alouettes toujours
Finalement, en décembre dernier, Luc Martel est de retour au sein de la LBÉQ. Lors de la conférence de presse annonçant sa nomination avec les Alouettes, il déclare aux journalistes de Québec : « J'avais cédé mon poste à Éric Beaulieu avec les Diamants pour des raisons professionnelles et familiales. Aujourd'hui, je suis bien établi dans mon emploi et mon fils fait ses nuits... J'aime le baseball junior, ça me manquait et comme je suis un gars de défi, j'ai accepté de relever celui des Alouettes. »

Un autre coup fumant
Luc Martel a célébré à sa manière son arrivée avec les Alouettes. Il y va d'un coup de maître, le genre de coup fumant dont seul il semble avoir le secret : il réussit à convaincre Stéphan Bédard de quitter les Capitales de Québec et de joindre les Alouettes de Charlesbourg. Martin Pouliot, puis maintenant Stéphane Bédard. Impossible de parler de deux coups de chance. Il faut plutôt reconnaître en Martel un sapristi de bon vendeur.

En 2005, pour Luc Martel, l'objectif est simple : « il faut relancer les Alouettes afin qu'ils redeviennent la référence dans le baseball junior, et ce, tant sur le plan baseball que sur le plan administratif. Je crois que la seule manière de construire une organisation de premier plan passe par la stabilité. C'est pour cette raison que je n'ai pas hésité à signer à Stéphan Bédard pour une durée de trois ans. Je veux instaurer une très grande discipline et de bonnes habitudes de travail. En contrepartie, nous allons offrir aux joueurs le meilleur environnement de toutes les équipes de la LBEQ pour évoluer au sein du circuit élite québécois. »

Suite à la descente aux enfers des Alouettes en 2004, Martel ne demande pas à son équipe de viser telle ou telle place au classement : « Nous voulons que l'équipe progresse sans arrêt à compter du jour UN du camp d'entraînement jusqu'au dernier match de la saison, et ainsi nous positionner avantageusement en vue des séries éliminatoires. »

Pat Robitaille sera notre leader!
Les Alouettes ont procédé à beaucoup de transactions au cours des deux dernières saisons, est-ce que tous ces changements vont aider les Alouettes? Le nouveau gérant-général en est confiant : « Il est de mon intention de bien évaluer les joueurs en place et de souder l'équipe afin de former une gang de gars très unie. Nous voulons établir une certaine stabilité à ce niveau-là également. »

« Déjà je peux mentionner que les Alouettes de Charlesbourg auront comme tête d'affiche en 2005, Pat Robitaille. C'est un leader de premier plan qui en sera à sa dernière saison junior élite. Il sera l'un des piliers tant à l'offensive qu'au monticule au sein de notre équipe. »

Depuis l'arrivée de Luc Martel avec les Alouettes, plusieurs personnes qui gravitent dans l'entourage de l'équipe constatent un enthousiasme hors du commun, un état d'esprit qui ressemble étrangement à celui qui avait cours durant les belles années de la dynastie des Alouettes...

Qui sait ce que Luc Martel va encore sortir de son chapeau?