MIAMI - San Antonio est à une victoire d'un cinquième titre de la NBA, six ans après le dernier, et son meneur Tony Parker estime que les Spurs se doivent de saisir la première de leurs deux chances mardi à Miami lors d'un sixième match « très, très, très important ».

La formation texane, qui s'est imposée dimanche à domicile face au Heat (114-104), mène 3 victoires à 2 dans cette série au meilleur des sept matchs. Si Miami s'impose mardi, le titre se jouera jeudi en Floride.

« On a l'occasion de terminer à Miami et il faut saisir la première occasion qui se présente », a dit Parker après avoir fini meilleur marqueur du match no 5 avec 26 points. « On est assez intelligents et on a assez d'expérience pour comprendre que la game 6 est très, très, très important. Car une game 7 serait dur. Il faut en terminer au plus vite. »

Pour conserver son titre, acquis l'an passé aux dépens d'Oklahoma City, Miami devra remporter deux matchs de suite à domicile, chose que le Heat n'a plus faite depuis ses deux premiers matchs des séries, face à Milwaukee.

« Le match le plus important est le sixième, on ne peut pas se permettre de penser déjà au septième », assure LeBron James (25 points dimanche), qui se souvient sûrement que lors de la finale 2011 contre Dallas, la première des trois finales consécutives du Big Three (James, Dwyane Wade, Chris Bosh), Miami était revenu du Texas mené 3 à 2 et avait perdu le match no 6 à domicile.

« À nous de voir si nous sommes une meilleure équipe aujourd'hui qu'il y a deux ans et si nous sommes mieux préparés à affronter ce moment », assure Wade, qui s'est mué en vrai leader de Miami depuis deux matchs.

« Bataille de tableaux noirs »

« Miami est dans une situation où ils sont obligés de gagner, sinon la saison est finie, ils vont donc commencer le match avec beaucoup d'énergie », souligne l'intérieur français Boris Diaw, qui s'est fait remarquer dimanche par de bonnes séquences défensives sur James et a eu droit à 27 minutes. « Ils vont jouer dos au mur mais il va falloir qu'on leur réponde avec la même énergie. »

À écouter Parker, les clés du titre résident dans la capacité des Spurs à rester sereins, à jouer leur basket, à limiter leur pertes de balle, à soigner leur défense sur les contre-attaques et à prendre des rebonds.

« Il ne faut pas s'enflammer », dit TP. « On sait très bien qu'ils sont capables de gagner deux matchs de suite chez eux. Ce sont eux les favoris, les champions en titre, ils vont réagir ». Miami n'a plus perdu deux matchs d'affilée depuis fin janvier, une éternité à l'échelle de la NBA.

Mais les chiffres parlent aussi pour les Spurs. Depuis l'instauration du format actuel de la finale, le vainqueur du cinquième match lorsque les équipes étaient à égalité 2-2 a été sacré 20 fois sur 27, soit 74 % du temps.

Ce match no 6 devrait être l'occasion pour les deux entraîneurs, Gregg Popovich (San Antonio) et Erik Spoelstra (Miami), de continuer leur affrontement tactique. Depuis le début de la finale, les ajustements succèdent aux prises de risque stratégiques. Pop a remporté la bataille des tableaux noirs dimanche avec sa décision de titulariser Manu Ginobili. Au tour de Spoelstra de répondre.