Les Wolves retrouvent le sourire
NBA jeudi, 7 nov. 2013. 09:17 dimanche, 15 déc. 2024. 09:55Avec Kevin Love et Ricky Rubio en santé pour la première fois depuis des lunes, les espoirs des Timberwolves du Minnesota au début de la saison étaient très hauts et, pour une rare fois, ils étaient particulièrement fondés.
Les Wolves présentent l’un des bons jeunes noyaux dans la NBA pour l’avenir et le virage vers les éliminatoires pourrait s’amorcer dès cette saison si les performances de Love et Rubio sont au rendez-vous. Après une semaine d’action, on peut dire que les bases sont solides alors que Love s’est mérité les honneurs de joueur de la semaine dans son association, maintenant une moyenne de 29,7 points et 14,7 rebonds en trois matchs.
Trois victoires convaincantes, d’ailleurs, pour les jeunes Wolves.
Depuis, ils ont trébuché par un maigre point contre les Cavaliers et ensuite contre les Warriors, mercredi, mais rien pour miner les espoirs de revivre l’excitation du basketball éliminatoire au printemps.
De passage à Montréal lors de la pré-saison, les Timberwolves ont déployé cette jeunesse fougue et leur entraîneur, le vétéran Rick Adelman, n’avait que des éloges pour son groupe de joueurs.
« Nous allons marquer beaucoup de points cette saison », appuyait-il. « En misant sur les mouvements de ballon, nous allons réussir beaucoup de tirs et remporter plusieurs matchs. »
L’optimisme de l’entraîneur s’explique, en grande partie, grâce à la vision du jeu supérieure de son jeune joueur de pointe espagnol.
« Nous avons construit la stratégie de l’équipe autour des habilités de Rubio à passer la balle », expliquait-il, sans lésiner sur les superlatifs à l’endroit de son joueur de pointe. « Rubio a une vision supérieure du terrain et son talent rejoint bien celui de Kevin Love sur le terrain. »
Parce que même si les passes de Rubio meublent les faits saillants des matchs du Minnesota, c’est le travail acharné de Kevin Love qui offre son identité à l’équipe. D’ailleurs, les Wolves ont fait l’acquisition de Ronny Turiaf (photo) l’été dernier afin d’alléger la tâche de Love sous les paniers et d’infuser une bonne dose d’intensité à une formation qui n’a pas encore connu les gloires compétitives des duels éliminatoires.
À 30 ans, Turiaf est l’un des vétérans de l’équipe et il traîne avec lui un bagage d’expérience qui lui a permis de côtoyer l’élite de la NBA, dont Kobe Bryant et Chris Paul, en plus d’être dirigé par l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire du sport : Phil Jackson.
La sagesse du Français n’est donc pas anonyme dans le vestiaire des Wolves et le centre originaire de La Martinique aime ce qu’il voit jusqu’ici.
« J’ai beaucoup de plaisir », expliquait-il dans le vestiaire du Centre Bell. « C’est une équipe avec beaucoup de talent. Ça n’égale pas forcément de gagner à tous les matchs, mais l’esprit d’équipe et le plaisir sont là et c'est l'important. »
Son plaisir est d’ailleurs augmenté en raison de la similitude qu’il voit entre Ricky Rubio et un autre meneur de jeu talentueux qui lui envoyait des lobs parfaits afin de compléter des allez-hops : Chris Paul.
« Je vois un parallèle entre Rubio et Chris Paul. Il y a cette envie de faire des passes. Rubio a ce talent et s’il a envie d’aller loin dans la NBA, il pourrait prendre exemple sur Chris Paul. »
Rubio et les Timberwolves reçoivent rapidement l’approbation d’un entraîneur qui a vu neiger et d’un vétéran qui a visité plusieurs vestiaires et côtoyé beaucoup d’égos et de talents. Deux témoignages lourds qui pèsent dans la balance et l’équipe, jusqu’ici, livre la marchandise sur le terrain.
« Rick Adelman me rappelle l’offensive en triangle des Lakers à l’époque de Phil Jackson », explique Turiaf en parlant de la chimie entre Rubio et Love. « C’est un peu le même système au niveau du positionnement et plus on va travailler, plus l’attaque coulera facilement. On s’acclimatera ensemble »
La saison est encore très jeune, mais les chiffres donnent raison aux impressions de Turiaf. Avec une moyenne de 105 points par match, les Wolves présentent la cinquième meilleure offensive de la NBA, tout en accordant moins de cent points par match (97,3). Une combinaison très efficace qui positionne rapidement les Wolves parmi les meilleures équipes de l’Ouest.
Derrière, justement, les Clippers de Chris Paul qui inspirent la confiance de Turiaf envers Ricky Rubio.
L'échantillon de matchs est encore infime à ce stade-ci de la saison, mais l'avenir semble reluisant chez les Timberwolves.