Un retour flamboyant
NBA lundi, 28 oct. 2013. 13:30 dimanche, 15 déc. 2024. 06:45Le RDS.ca poursuit la présentation de son avant-goût de la saison 2013-2014 de la NBA s’amorçant le 29 octobre. Ça continue avec la division Centrale.
PACERS D’INDIANA
Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 49-32, premier rang de la division Centrale, troisième rang de l’Association Est. Éliminés en finale d’association.
Arrivées à noter : Luis Scola, Chris Copeland, Darnell Jackson, C.J. Watson, Solomon Hill (recrue)
Départs à noter : Tyler Hansbrough, D.J. Augustin, Jeff Pendergraph, Gerald Green, Miles Plumlee
Entraîneur en poste : Frank Vogel (depuis 2011)
Paul George et les Pacers n’entendent pas se faire écarter une fois de plus lors des éliminatoires. Éliminés par le Heat en finale de l’Est l’an dernier, Indiana reviendra encore plus fort cette saison en comptant notamment sur le retour de Danny Granger qui n’a presque pas joué l’an dernier.
On se retrouve avec l’heureux problème de composer avec Paul George et Danny Granger en même temps sur le terrain du côté des Pacers, une réalité qui n’existait pas avant l’éclosion du jeune George et la blessure de l’ancienne étoile Granger.
Avec une force en double, le retour de David West et l’émergence de l’imposant Roy Hibbert au centre, les Pacers sont de très sérieux aspirants au trophée Larry-O’Brien.
L’objectif est donc clair pour l’organisation de Larry Bird et ils ont pris les moyens de leurs ambitions afin de renverser le Heat cette saison. Entrent ainsi en scène le vétéran Luis Scola et le prometteur Chris Copeland en vue de bonifier la deuxième unité qui était clairement la faiblesse de l’équipe l’an dernier.
De plus, le retour de Granger retournera Lance Stephenson à son rôle plus naturel de bougie d’allumage sur la deuxième unité, complétant l’offre des Pacers qui pourront désormais rivaliser à tous les niveaux avec les meilleures équipes de la NBA.
On peut même se demander si les Pacers ne représentent pas ce que devrait être la meilleure équipe de la ligue.
L’obstacle majeur d’Indiana se retrouve cependant dans la même division alors que les Pacers devront contenir le retour de Derrick Rose à Chicago. Bien qu’améliorés à tous les niveaux, les Pacers pourraient tout de même manquer de ressources face aux très dangereux Bulls.
Une bien triste rançon de la gloire.
BULLS DE CHICAGO
Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 45-37, deuxième rang de la division Centrale, cinquième rang de l’Association Est. Éliminés en demi-finale d’association.
Arrivées à noter : Mike Dunleavy, Mike James, Erik Murphy (recrue), Tony Snell (recrue)
Départs à noter : Richard Hamilton, Marco Belinelli, Vladimir Radmanovic, Nate Robinson, Malcolm Thomas, Dahntay Jones
Entraîneur en poste : Tom Thibodeau (depuis 2010)
Derrick Rose est de retour et ceux qui s’inquiétaient ont vu tous leurs doutes se dissiper au cours de la présaison.
Non seulement l’ancien joueur par excellence de la saison régulière est de retour, mais il semble plus en forme que jamais. Une excellente nouvelle pour les Bulls qui tenaient l’équipe à bout de bras en attendant le retour de leur explosif meneur de jeu.
Pour la saison à venir, les Bulls pourront tester un nouveau cinq partant, formé de Rose, Jimmy Butler, Luol Deng, Carlos Boozer et Joakim Noah. Et pour les besoins défensifs, Taj Gibson glissera dans le rôle de Boozer afin d’offrir aux Bulls possiblement le meilleur groupe défensif de la NBA.
Tout ça sous la tutelle agressive de l’énergique Tom Thibodeau.
Le secret des Bulls n’en est pas un de talent, mais bien d’intensité. Cette facette du jeu est attribuable à l’énergie déployée par Thibodeau sur les lignes de côtés à tout moment, incluant les entraînements et les jours de congé. L’entraîneur a façonné l’équipe à son image et depuis son arrivée à Chicago, en 2010, les Bulls sont réputés comme étant des défenseurs d’exception.
L’excellence offensive qu’est Derrick Rose devient alors le catalyseur idéal vers une course au championnat.
Les Bulls seront dangereux cette saison et c’était déjà apparent lors de la présaison. Rose change la donne quand il est sur le terrain et aucun joueur de pointe n’est en mesure de le contenir en situation un contre un. Un avantage notoire pour les Bulls qui excellent au niveau des rotations et des écrans.
C’est un peu tôt pour parler de l’année des Bulls, mais tous les aspirants sérieux devront passer par Chicago afin de se mesurer adéquatement. Un voyage laborieux à prévoir.
BUCKS DE MILWAUKEE
Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 38-44, troisième rang de la division Centrale, huitième rang de l’Association Est. Éliminés en quart de finale d’association.
Arrivées à noter : O.J. Mayo, Brandon Knight, Caron Butler, Khris Middleton, Luke Ridnour, Carlos Delfino, ZaZa Pachulia, Gary Neal, Giannis Antetokounmpo (recrue), Nate Wolters (recrue)
Départs à noter : Samuel Dalembert, Mike Dunleavy, Monta Ellis, Brandon Jennings, Luc Richard Mbah a Moute, J.J. Redick, Ish Smith, Gustavo Ayon, Drew Gooden
Entraîneur en poste : Larry Drew (première saison)
Ouragan à Milwaukee alors que les Bucks ont changé de A à Z, incluant l’arrivée d’une intrigante recrue surnommée par les annonceurs maison « l’Alphabet » : Giannis Antetokounmpo.
Milwaukee a remplacé son champ arrière talentueux (Brandon Jennings et Monta Ellis) par une nouvelle mouture tout aussi intéressante avec Brandon Knight et O.J. Mayo. La dynamique, similaire, sera cependant mieux ciblée avec une définition de tâche plus claire entre les deux gardes. Knight sera le manieur de balle et Mayo le producteur.
Le reste de l’alignement des Bucks est un heureux mélange de jeunesse et de potentiel. En plus du phénomène grec Antetokounmpo, les Bucks offriront plus de temps de jeu au centre Larry Sanders et à l’avant John Henson, deux gros corps avec un apprentissage à faire dans la NBA, mais le talent brut pour y arriver.
Particulièrement dans le cas de Sanders qui a un impact notoire sur le terrain en raison de ses féroces tirs bloqués sous les paniers.
Des vétérans viendront ponctuer le jeune alignement des jeunes Bucks tout au long de la saison, mais on se doute que la plupart d’entre eux seront des pièces mouvantes d’un puzzle non défini. Caron Butler, Zaza Pachulia, Luke Ridnour et Carlos Delfino sont là pour l’instant, mais ne figurent en aucun cas dans les plans à long terme de l’organisation.
Après une figuration brève en éliminatoires la saison dernière, les Bucks tenteront de rebondir vers un projet misant davantage sur l’avenir et sur le développement d’un noyau de jeunes spectaculairement intrigant.
Ne serait-ce que pour l’évolution de Sanders, Henson et Antetokounmpo, les Bucks vaudront le coup d’œil plus souvent qu’à leur tour cette saison.
PISTONS DE DETROIT
Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 29-53, quatrième rang de la division Centrale, onzième rang de l’Association Est. Exclus des séries.
Arrivées à noter : Josh Smith, Brandon Jennings, Will Bynum, Chauncey Billups, Josh Harrellson, Kentavious Caldwell-Pope (recrue), Tony Mitchell (recrue), Peyton Siva (recrue)
Départs à noter : Brandon Knight, Jose Calderon, Corey Maggette, Jason Maxiell, Khris Middleton
Entraîneur en poste : Maurice Cheeks (première saison)
Mo Cheeks se mouillera à Detroit afin de replacer les choses qui ne tournent plus rond depuis le dernier championnat des Pistons, à l’époque des turbulents Wallace, Ben et Rasheed, de Richard Hamilton et de Chauncey Billups.
D’ailleurs, on pige dans le lustre d’il y a dix ans en rapatriant Billups à Detroit, surtout à titre de mentor pour les jeunes Brandon Jennings et Rodney Stuckey. Billups n’est pas le seul nouveau venu dans la ville de l’automobile, loin du compte.
Josh Smith est la grosse acquisition de l’équipe sur le marché des joueurs autonomes. Malgré son contrat plutôt imposant, Smith demeure une force sur le terrain et un joueur athlétiquement supérieur à 99 % de la ligue. À Detroit, il sera au centre de l’attention, pour le meilleur et pour le pire, mais il ne sera pas le seul à contribuer sous les paniers, ce qui pourrait ménager sa charge de travail et les effets pervers de celle-ci.
En fait, le travail de bras reviendra à Andre Drummond et Greg Monroe, le combo sous les paniers que les Pistons espèrent voir devenir une force à reconnaître par les autres formations. Drummond, en particulier, a surpris plusieurs experts lors de sa saison recrue en raison de sa maturité et on peut y reconnaître un jeune Dwight Howard dans son jeu et sa tendance à complètement dominer physiquement les centres adverses.
Et ça ne fait que commencer pour le très jeune Drummond (20 ans seulement).
À l’image de la formation, la jeunesse de Drummond sera le centre d’attention en plus de l’inclusion de plusieurs recrues, dont Kentavious Caldwell-Pope, et l’avenir en prévision du repêchage de 2014.
On voit mal les Pistons faire un grand bond en avant cette saison au niveau des victoires et des séries éliminatoires, mais les bases sont là pour les années à venir. Reste à évaluer la performance de Mo Cheeks derrière le banc et l’appréciation globale de Josh Smith dans son nouvel environnement.
Si le turbulent avant joue avec le sourire, les Pistons pourraient surprendre quelques équipes.
CAVALIERS DE CLEVELAND
Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 24-58, cinquième rang de la division Centrale, treizième rang de l’Association Est. Exclus des séries.
Arrivées à noter : Andrew Bynum, Earl Clark, DeSagana Diop, Jarrett Jack, Elliot Williams, Anthony Bennett (recrue), Sergey Karasev (recrue)
Départs à noter : Marreese Speights, Omri Casspi, Wayne Ellington, Shaun Livingston, Kevin Jones, Chris Quinn, Luke Walton
Entraîneur en poste : Mike Brown (première saison – deuxième séjour à Cleveland)
Un peu plus de trois ans après LA décision de LeBron James, les Cavaliers semblent enfin prêts à rebondir, et ce, de manière surprenante. D’ailleurs, Mike Brown sera de retour afin d’insuffler une nouvelle identité à cette équipe. On se rappelle que Brown s’est fait montrer la porte à Cleveland à la suite d’une saison de 61 victoires en 2009-2010.
On redresse un tort d’une certaine façon.
Si Brown revient dans un vestiaire familier, les visages devant lui seront très différents par contre. En débutant par le nouveau shérif des Cavaliers : l’électrisant Kyrie Irving.
Irving est une vedette montante dans la NBA et sa seule présence sur le terrain garantit un minimum de respectabilité. Sauf qu’Irving, cette saison, n’est plus un loup solitaire. Dion Waiters amorcera sa deuxième saison avec les attentes venant avec, le premier choix du dernier repêchage Anthony Bennett foulera le bois franc aux côtés des deux jeunes gardes. Anderson Varejao sera de retour en santé sous les paniers et l’organisation s’est payé un pari très peu risqué cet été : Andrew Bynum.
Absent toute la saison dernière lors de son virtuel passage à Philadelphie, le jeune centre travaille sur un retour au jeu à Cleveland avec un contrat très avantageux pour l’équipe s’il produit comme lors de ses belles heures avec les Lakers. Il y avait déjà une stabilité intéressante à Cleveland et Bynum pourrait être l’élan vers la victoire qui propulserait les Cavaliers en éliminatoires pour un long séjour.
Si et seulement s'il retrouve ses jambes et sa motivation.
Jarrett Jack viendra aussi brouiller les cartes à Cleveland, lui qui peut offrir une trentaine de bonnes minutes sur la deuxième unité, tout en virevoltant d’un poste de garde à l’autre. Il était très instrumental à Golden State l’an dernier et la perte des Warriors sera le gain des Cavaliers, surtout avec la santé précaire d’Irving.
L’ajout d’Earl Clark est aussi une manœuvre peu dispendieuse que l’on aime à Cleveland. On pouvait difficilement y vivre un meilleur été côté acquisition, et ce, sans compter le mystère du jeune Sergey Karasev sélectionné au 19e rang du dernier repêchage.
On manque un peu de profondeur et d’expérience à Cleveland, mais des jeunes comme Tyler Zeller et Tristan Thompson poursuivront l’apprentissage sur le terrain et la sauce pourrait prendre très rapidement.
Le gros « hic », c’est la présence des Pacers et des Bulls dans la même division. Sinon, les Cavaliers pourraient avoir de sérieuses aspirations. La saison sera difficile, mais prometteuse en Ohio.