J'ai pris connaissance, avec un certain intérêt, de l'article d'Yvon Michel intitulé "Interbox craint Otis". Au-delà de la sémantique et de la forme de l'article, c'est plutôt le message de fond et le changement de mentalité d'Yvon Michel qui m'a frappé. À quelques reprises, le grand manitou du Groupe GYM étonne par ses propos.

Tout d'abord, M. Michel semble s'indigner du fait que Stéphan Larouche et Eric Lucas préfèrent s'en tenir à un plan de match bien précis plutôt que dévier de celui-ci afin de combler le souhait d'un compétiteur. Pourtant, nous savons tous que le retour d'Éric Lucas sur ne ring ne vise qu'un seul objectif, une revanche contre le tenant actuel du fragment WBC des super-moyens, l'Allemand Markus Beyer. Or, il y a quelques années, lors d'une entrevue de fond que RDS m'avait permis de réaliser avec M. Michel, l'ex-directeur du groupe Interbox confiait au public québécois que "la vision devrait toujours être de remporter un titre mondial"...

Dans un deuxième temps, M. Michel déclare: "Le prochain adversaire d'Éric, James Crawford, s'est fait passer le KO au troisième round par Scott Pemberton. Ce n'est pas contre Crawford que l'on aura une bonne indication de la valeur d'Éric." D'entrée de jeu, nous connaissons déjà fort bien la valeur d'Éric Lucas. De plus, on est loin du temps où M. Michel encourageait les amateurs à assister au gala d'un concurrent. Rappelons-nous qu'il y a quelques années, Yvon souhaitait du succès à Henri Spitzer, promoteur du gala opposant Davey Hilton à Ed Hall. M. Michel avait à cette occasion incitée les gens à se déplacer pour assister au duel sur les ondes de CKAC...

Dans un troisième temps, au sujet de Christian Sanavia (prochain adversaire potentiel d'Éric), M. Michel écrivait ceci: "Eric préfère se battre contre un adversaire qui n'a pas vraiment d'impact ici." Posons-nous la question suivante: la réputation de Glenn Catley était-elle établie au Québec avant qu'Yvon Michel ne lui fasse traverser l'Atlantique? L'Italien a déjà défait Beyer chez lui, en Allemagne. Ça devrait suffire pour piquer l'intérêt des amateurs, surtout si le vainqueur se voit garantir un combat contre Beyer!

Le malheur d'Yvon Michel, c'est qu'il ne représente plus la seule source d'information auprès des médias. La compagnie rivale, Interbox, possède une vision différente des choses et c'est très bien ainsi. Yvon doit dorénavant partager la tarte en deux et de manière fort légitime, il ne néglige rien afin de s'assurer de profiter du plus gros morceau. Déjà, ce nouveau "Yvon Michel" fait jaser!


Marc Ranger