Malheureusement, Antonin Décarie revient de Paris sans le titre mondial intérimaire des poids moyens de la WBA. Heureusement, il a tout de même livré une assez bonne prestation. Personnellement, je l’avais perdant par 116–112. Mais je crois que le combat valait la peine d’être vu.

En somme, c’est le manque d’expérience et la faible force de frappe de Décarie qui ont fait son malheur tout au long de la rencontre, face à Souleman M’baye devant une salle comble dans l’enceinte de l’Aréna Marcel Cerdan, à Levallois, en France.

Si seulement Décarie avait une force de frappe plus imposante, plus explosive (il n’a que 7 KO en carrière) je crois qu’il aurait fait meilleure figure. A l’exception du quatrième assaut, où il a été vraiment malmené, surtout en première demie du round, il a foncé droit devant lui durant pratiquement chaque assaut de la rencontre. Même après être venu bien près de s’allonger au tapis au 4e, il est parvenu à reprendre ses sens et à terminer le round en force pendant que les commentateurs criaient : ¨C’est terminé… Il est touché… Il est KO. Vas-y Suley…, tu l’as…¨

C’était bien mal connaitre le Québécois que les Français ont trouvé passablement rude pour ne pas dire salaud durant la bataille.

Le combat a été rude, c’est vrai et c’est surtout Décarie qui se ruait sur son rival en accrochant dans les moments opportuns. Mais dans l’ensemble, on ne peut pas contester la décision. Décarie a bel et bien perdu pour la première fois de sa carrière professionnelle. Il fonçait droit devant mais M’baye parvenait toujours à le maitriser et à riposter de belle façon.

Pour Décarie, ce fut une expérience enréchissante. Maintenant, il n’a plus qu’à retourner au gymnase et tenter d’augmenter cette force de frappe pratiquement inexistente. Plusieurs fois, il a atteint M’baye avec de solides coups, mais son rival encaissait tout sans broncher.