Des pommes et des oranges
Boxe mardi, 1 janv. 2008. 15:23 samedi, 14 déc. 2024. 07:30
Il n'y a pas si longtemps, le 17 décembre pour être exact, sous la plume de Jerry Glick du site Seconds Out, on pouvait lire que Paul Malignaggi, le prochain rival de Herman N'Goudjo, était une sorte de Willie Pep des temps modernes.
Whoa les moteurs! J'ignore si M. Glick a déjà vu Pep à l'œuvre, mais personnellement je l'ai vu et je suis loin d'être d'accord avec lui. Je ne veux rien enlever à Malignaggi, mais de là à le comparer à Willie Pepp, il y a toute une marge.
Tout d'abord, le champion IBF des supers légers présente une fiche de 23-1-0 (5 KOs). Il a 27 ans et a subi une défaite aux mains de Miguel Angel Cotto en juin 2006. Les pointages des juges avaient été de 115/112, 116/111 et 116/111.
Pour les besoins de la cause, précisons que Willie Pep avait 19 ans quand il a livré son 24ième combat en carrière et sa fiche à ce moment était alors de 24-0-0 (11 KOs). Malignaggi en a 27.
Vous conviendrez avec moi que cette fiche ne ressemble pas tellement à celle de Malignaggi, du moins si on veut faire des comparaisons.
Là où il y a une possibilité de comparaison, si minime soit-elle, c'est au niveau de la défensive. Pep avait une très bonne défensive. Malignaggi aussi. Mais la force de frappe est pratiquement inexistante chez le monarque IBF.
Un coup d'œil sur sa fiche vous permettra de constater qu'il n'a pas gagné par KO dans ses dix derniers combats, soit depuis le 1er août 2003.
Au moment où je vous fait part de mes observations, Malignaggi est établi favori pour remporter la victoire par 6 contre 1. Normalement, cette cote devrait baisser d'ici la rencontre prévue pour le 5 janvier prochain à Atlantic City.
Pour revenir à Willie Pep, soulignons qu'il a compilé une fiche de 229 victoires, 11 défaites et un seul verdict nul en carrière. Il a réussi 65 KOs au cours de ses 26 ans de boxe professionnelle. Je doute que Malignaggi puisse égaler une telle marque. Je lui souhaite, mais il faut tout de même être logique.
Le vrai nom de Pep était Gugliermo Papaleo et on l'avait surnommé Will o'the Wisp ou ¨The Italian Stallion¨. À sa mort, le 23 novembre 2006, il avait 84 ans et avait été hospitalisé un an plus tôt dans une maison de convalescence à Rocky Hill, au Connecticutt.
Sur son bilan d'autopsie, on pouvait y lire qu'il était mort de démence pugilistique (demantia pugilistica).
Si je me souviens bien, Pep est venu se battre quatre fois au Canada, à Montréal, Vancouver, Moncton et Québec.
J'ai encore des pincements de cœur à la pensée qu'en octobre 1952, il avait battu mon idole du temps, Armand Savoie, par décision à Chicago. Auparavant, en 1947, il n'avait fait qu'une bouchée de Jean Barrière, qu'il avait couché dès le premier engagement d'un combat disputé à Portant.
Si vous êtes assez âgé pour avoir vu ses combats au théâtre ou sur bandes vidéos, vous ne pouvez faire autrement que d'être un peu insulté d'apprendre qu'on compare Malignaggi à Pepp, un ex-champion qui a livré des combats mémorables surtout contre Sandy Sadler, qu'il n'a réussi à vaincre qu'une seule fois.
Pep a livré 62 combats entre 1940 et 1943 avant de s'avouer vaincu contre Sammy Angott à New York.
Croyez-le ou non, mais Willie, pour les intimes, a livré dix combats en 1940, 22 en 1941, 24 en 1942, et six en 1943 avant de finalement connaître l'amertume de la défaite. C'est dire qu'en un an, il a livré le même nombre de batailles que Malignaggi au cours de toute sa carrière.
Je suppose qu'on peut arrêter là avec les comparaisons.
Vas-y Herman
Maintenant que vous connaissez mes états d'âme et que je me suis calmé un peu, je favorise, oh comment je favorise Herman N'Goudjo pour remporter la victoire. Pas pour faire mal paraître Malignaggi, mais plutôt pour éclairer les lumières de Monsieur Jerry Glick. Et enfin pour prouver hors de tout doute que N'Goudjo est du calibre de champion.
Au cas où M. Malignaggi ne le saurait pas, Ngoudjo a été choisi le prospect de l'année par la NABF en 2005 et l'année suivante, il a été proclamé le boxeur de l'année par la même association.
Le 20 janvier dernier, La Panthère Noire s'est fait voler la décision face à Jose Luis Castillo, qui devait l'écrabouiller facilement. L'un des trois juges a opté pour un score de 115-113 en faveur de Ngoudjo, les deux autres de 113-115 pour Castillo. On appelle cela une décision majoritaire.
Malignaggi est un boxeur très populaire. Le 30 décembre et le 4 janvier, sur le réseau Showtime, on présentera un documentaire intitulé Magic Man. C'est un peu l'histoire de Malignaggi, issu d'une famille désunie et qui parvient à se sortir de son marasme.
Malignaggi, a transféré son camp d'entraînement de Vero Beach au Gleason Gym de New York pour la période des Fêtes. D'ailleurs, ce n'est que le 5 janvier prochain qu'il a l'intention de célébrer la nouvelle année suite à son triomphe sur Ngoudjo.
Malignaggi prétend que notre boxeur montréalais a été irrespectueux à son égard et qu'il ruinera sa carrière au cours du combat.
Des paroles, des paroles Le 5 janvier prochain sur le boardwalk d'Atlantic City, on verra bien celui qui a été irrespectueux envers l'autre. Et c'est avec les poings que ça se règlera.
Si vous ne pouvez assister au combat, il reste la télé. L'affrontement sera retransmis sur SHOWTIME et les commentateurs seront Steve Albert et Al Bernstein.
Vas-y Herman, t'es capable
Whoa les moteurs! J'ignore si M. Glick a déjà vu Pep à l'œuvre, mais personnellement je l'ai vu et je suis loin d'être d'accord avec lui. Je ne veux rien enlever à Malignaggi, mais de là à le comparer à Willie Pepp, il y a toute une marge.
Tout d'abord, le champion IBF des supers légers présente une fiche de 23-1-0 (5 KOs). Il a 27 ans et a subi une défaite aux mains de Miguel Angel Cotto en juin 2006. Les pointages des juges avaient été de 115/112, 116/111 et 116/111.
Pour les besoins de la cause, précisons que Willie Pep avait 19 ans quand il a livré son 24ième combat en carrière et sa fiche à ce moment était alors de 24-0-0 (11 KOs). Malignaggi en a 27.
Vous conviendrez avec moi que cette fiche ne ressemble pas tellement à celle de Malignaggi, du moins si on veut faire des comparaisons.
Là où il y a une possibilité de comparaison, si minime soit-elle, c'est au niveau de la défensive. Pep avait une très bonne défensive. Malignaggi aussi. Mais la force de frappe est pratiquement inexistante chez le monarque IBF.
Un coup d'œil sur sa fiche vous permettra de constater qu'il n'a pas gagné par KO dans ses dix derniers combats, soit depuis le 1er août 2003.
Au moment où je vous fait part de mes observations, Malignaggi est établi favori pour remporter la victoire par 6 contre 1. Normalement, cette cote devrait baisser d'ici la rencontre prévue pour le 5 janvier prochain à Atlantic City.
Pour revenir à Willie Pep, soulignons qu'il a compilé une fiche de 229 victoires, 11 défaites et un seul verdict nul en carrière. Il a réussi 65 KOs au cours de ses 26 ans de boxe professionnelle. Je doute que Malignaggi puisse égaler une telle marque. Je lui souhaite, mais il faut tout de même être logique.
Le vrai nom de Pep était Gugliermo Papaleo et on l'avait surnommé Will o'the Wisp ou ¨The Italian Stallion¨. À sa mort, le 23 novembre 2006, il avait 84 ans et avait été hospitalisé un an plus tôt dans une maison de convalescence à Rocky Hill, au Connecticutt.
Sur son bilan d'autopsie, on pouvait y lire qu'il était mort de démence pugilistique (demantia pugilistica).
Si je me souviens bien, Pep est venu se battre quatre fois au Canada, à Montréal, Vancouver, Moncton et Québec.
J'ai encore des pincements de cœur à la pensée qu'en octobre 1952, il avait battu mon idole du temps, Armand Savoie, par décision à Chicago. Auparavant, en 1947, il n'avait fait qu'une bouchée de Jean Barrière, qu'il avait couché dès le premier engagement d'un combat disputé à Portant.
Si vous êtes assez âgé pour avoir vu ses combats au théâtre ou sur bandes vidéos, vous ne pouvez faire autrement que d'être un peu insulté d'apprendre qu'on compare Malignaggi à Pepp, un ex-champion qui a livré des combats mémorables surtout contre Sandy Sadler, qu'il n'a réussi à vaincre qu'une seule fois.
Pep a livré 62 combats entre 1940 et 1943 avant de s'avouer vaincu contre Sammy Angott à New York.
Croyez-le ou non, mais Willie, pour les intimes, a livré dix combats en 1940, 22 en 1941, 24 en 1942, et six en 1943 avant de finalement connaître l'amertume de la défaite. C'est dire qu'en un an, il a livré le même nombre de batailles que Malignaggi au cours de toute sa carrière.
Je suppose qu'on peut arrêter là avec les comparaisons.
Vas-y Herman
Maintenant que vous connaissez mes états d'âme et que je me suis calmé un peu, je favorise, oh comment je favorise Herman N'Goudjo pour remporter la victoire. Pas pour faire mal paraître Malignaggi, mais plutôt pour éclairer les lumières de Monsieur Jerry Glick. Et enfin pour prouver hors de tout doute que N'Goudjo est du calibre de champion.
Au cas où M. Malignaggi ne le saurait pas, Ngoudjo a été choisi le prospect de l'année par la NABF en 2005 et l'année suivante, il a été proclamé le boxeur de l'année par la même association.
Le 20 janvier dernier, La Panthère Noire s'est fait voler la décision face à Jose Luis Castillo, qui devait l'écrabouiller facilement. L'un des trois juges a opté pour un score de 115-113 en faveur de Ngoudjo, les deux autres de 113-115 pour Castillo. On appelle cela une décision majoritaire.
Malignaggi est un boxeur très populaire. Le 30 décembre et le 4 janvier, sur le réseau Showtime, on présentera un documentaire intitulé Magic Man. C'est un peu l'histoire de Malignaggi, issu d'une famille désunie et qui parvient à se sortir de son marasme.
Malignaggi, a transféré son camp d'entraînement de Vero Beach au Gleason Gym de New York pour la période des Fêtes. D'ailleurs, ce n'est que le 5 janvier prochain qu'il a l'intention de célébrer la nouvelle année suite à son triomphe sur Ngoudjo.
Malignaggi prétend que notre boxeur montréalais a été irrespectueux à son égard et qu'il ruinera sa carrière au cours du combat.
Des paroles, des paroles Le 5 janvier prochain sur le boardwalk d'Atlantic City, on verra bien celui qui a été irrespectueux envers l'autre. Et c'est avec les poings que ça se règlera.
Si vous ne pouvez assister au combat, il reste la télé. L'affrontement sera retransmis sur SHOWTIME et les commentateurs seront Steve Albert et Al Bernstein.
Vas-y Herman, t'es capable