Hopkins est maintenant un exemple de ce qu'il ne faut pas faire
Boxe jeudi, 27 mars 2003. 16:40 jeudi, 12 déc. 2024. 03:43
(D'après ESPN) - Immédiatement après la victoire de Bernard Hopkins sur Felix Trinidad, j'ai écrit une chronique sur Hopkins. Il s'agit du type d'article que les journalistes expérimentés conseillent aux moins expérimentés de ne pas faire.
Il s'agit d'une chronique sentimentale glorifiant la performance de Hopkins en la qualifiant de, peut-être, la meilleure de tous les temps. Je vantais le caractère de Hopkins qui avait honoré son entente conclue avec seulement une poignée de mains avec son entraîneur Bouie Fisher. J'avais même dit que l'histoire de Bernard est la première qui se termine bien dans le monde de la boxe.
Je mentionnais dans l'article qu'en surmontant tous les obstacles contre lesquels il s'est battu dans sa vie, Hopkins a évité de devenir un "cliché". J'ai aussi écrit que le mot crédibilité est celui qui décrit le mieux Hopkins en un seul mot. Que Hopkins détenait le quotient intellectuel le plus élevé du monde de la boxe et qu'il incarnait le rêve américain.
En regardant cet article maintenant, je suis un peu embarrassé. Je prends cette expérience comme une leçon. Je ne parle pas du fait d'écrire avec mon coeur, mais plutôt des dangers de discuter des caractéristiques d'un boxeur, spécialement dans des termes historiques avant que sa carrière ne soit terminée. Je continue de croire, bien sûr, que Hopkins est un grand champion des poids moyens. Un champion comparable à Marvin Hagler et Carlos Monzon. Toutefois, j'aimerais réviser quelques autres de mes proposé
Il n'y a pas de doute que ses qualités de boxeurs sont très élevées. Peut-être bien qu'il est le meilleur à ce chapitre. Toutefois, en ce qui a trait à la gérance de ses affaires, il a souvent été remis en question au cours des derniers mois. Hopkins semble avoir dépensé tout le momentum qu'il avait acquis à la suite de sa victoire sur Trinidad. Il a refusé un combat retour face à Roy Jones Jr en raison d'une dispute sur le plan financier. Par la suite, il a tourné le dos à plusieurs offres de contrat de télévision qui lui auraient permis de décrocher plusieurs millions de dollars. À l'exception d'un combat face à Carl Daniels, Hopkins a été inactif. En raison de son absence, il sera en sous-carte de l'affrontement des lourds entre Hassim Rahman et David Tua samedi prochain.
Pendant que la crédibilité du champion des poids moyens semblait sans reproche à la suite de son combat face à Trinidad, le congédiement de Fisher a soulevé des interrogations au sujet de Hopkins. Il a récemment mentionné qu'il n'avait pas besoin de Fisher, et il a probablement raison sur ce point. Après tout, à ce stade-ci, qu'est-ce que Bouie pourrait lui apprendre de plus? Toutefois, Bernard a sûrement eu besoin de son entraîneur pendant toutes ces années où il a mis en pratique les conseils de Bouie et pendant toutes ces années où il a été transformé en meilleur boxeur au monde chez les poids moyens. Après l'affrontement avec Trinidad, on aurait pu penser que le travail de longue haleine de Bouie allait finalement rapporter si on se fiait sur ce qui s'en venait pour sojn protégé. Mais, soudainement, une entente conclue avec une poignée de mains, une entente qui a duré des années et dont Hopkins aimait faire allusion avec fierté, ne tient plus.
Hopkins s'est aussi disputé avec le conseiller Lou DiBiella, celui-là même qui a permis à Bernard de se retrouver dans une position favorable après son affrontement face à Trinidad. Cette dispute a été bien documentée par les médias du monde de la boxe. Je n'ai pas entendu une seule affirmation favorable à Hopkins dans cette dispute.
Hopkins incarne, en fait, le rêve américain - ces chiffons pour les riches - mais il semble aussi en incarner les conséquences: le pouvoir corrompu. Je continue aussi de croire qu'il a évité de devenir un "cliché". Il ne me semble pas que Bernard a changé. Je dirais plutôt que les composantes de sa personnalité qui lui ont permis de surmonter plusieurs obstacles jouent maintenant contre lui.
Bernard Hopkins a fait sa vie au cours de la dernière décennie en pariant sur le système. Il avait besoin d'être le négligé, il avait besoin de sentir qu'il était le rebelle à la recherche de gains. Lorsqu'il a finalement encaissé de bonnes bourses et lorsqu'il est finalement devenu un des favoris des médias, lorsque tout semblait parfait dans son cas, tant sur le ring qu'à l'extérieur, il a commencé à s'autodétruire. Ses relations d'affaires avec son entraîneur et son conseiller ont pris le bord. Même Don King a senti que l'argent n'avait plus d'importance. Selon King, il était devenu trop difficile de négocier avec Bernard.
Hopkins va rejeter toutes ses plaintes en affirmant qu'il est un boxeur qui refuse de se faire exploiter. Ce n'est pas de la paranoïa si tout le monde est là pour abuser de toi. Dans son cas, après son combat contre Trinidad, il semble que tout le monde autours de lui voulait obtenir son dû. Bien sûr, ses relations étaient principalement liées au monde des affaires. Fisher, DiBiella et King étaient avec Hopkins pour faire de l'argent. Mais, il y avait incontestablement une dimension personnelle avec Fisher et DiBiella. Il y avait aussi de l'admiration de la part des membres des médias et des amateurs de boxe. Il y avait cette sensation que Bernard Hopkins représentait l'exemple parfait de comment cela devait être, tant sur le ring qu'à l'extérieur du ring. Il était facile pour les grands amateurs de boxe de l'encourager.
Hopkins a négocié son refus d'affronter Jones et Trinidad de nouveau. Il a lui-même négocié son combat du week-end. Il y a des aliénés qui travaillent pour lui, qui l'encouragent, qui le couvrent et qui dépensent de l'argent pour le voir combattre.
Attention Oscar. Bernard se retrouve dans la position où il voulait être.
Il s'agit d'une chronique sentimentale glorifiant la performance de Hopkins en la qualifiant de, peut-être, la meilleure de tous les temps. Je vantais le caractère de Hopkins qui avait honoré son entente conclue avec seulement une poignée de mains avec son entraîneur Bouie Fisher. J'avais même dit que l'histoire de Bernard est la première qui se termine bien dans le monde de la boxe.
Je mentionnais dans l'article qu'en surmontant tous les obstacles contre lesquels il s'est battu dans sa vie, Hopkins a évité de devenir un "cliché". J'ai aussi écrit que le mot crédibilité est celui qui décrit le mieux Hopkins en un seul mot. Que Hopkins détenait le quotient intellectuel le plus élevé du monde de la boxe et qu'il incarnait le rêve américain.
En regardant cet article maintenant, je suis un peu embarrassé. Je prends cette expérience comme une leçon. Je ne parle pas du fait d'écrire avec mon coeur, mais plutôt des dangers de discuter des caractéristiques d'un boxeur, spécialement dans des termes historiques avant que sa carrière ne soit terminée. Je continue de croire, bien sûr, que Hopkins est un grand champion des poids moyens. Un champion comparable à Marvin Hagler et Carlos Monzon. Toutefois, j'aimerais réviser quelques autres de mes proposé
Il n'y a pas de doute que ses qualités de boxeurs sont très élevées. Peut-être bien qu'il est le meilleur à ce chapitre. Toutefois, en ce qui a trait à la gérance de ses affaires, il a souvent été remis en question au cours des derniers mois. Hopkins semble avoir dépensé tout le momentum qu'il avait acquis à la suite de sa victoire sur Trinidad. Il a refusé un combat retour face à Roy Jones Jr en raison d'une dispute sur le plan financier. Par la suite, il a tourné le dos à plusieurs offres de contrat de télévision qui lui auraient permis de décrocher plusieurs millions de dollars. À l'exception d'un combat face à Carl Daniels, Hopkins a été inactif. En raison de son absence, il sera en sous-carte de l'affrontement des lourds entre Hassim Rahman et David Tua samedi prochain.
Pendant que la crédibilité du champion des poids moyens semblait sans reproche à la suite de son combat face à Trinidad, le congédiement de Fisher a soulevé des interrogations au sujet de Hopkins. Il a récemment mentionné qu'il n'avait pas besoin de Fisher, et il a probablement raison sur ce point. Après tout, à ce stade-ci, qu'est-ce que Bouie pourrait lui apprendre de plus? Toutefois, Bernard a sûrement eu besoin de son entraîneur pendant toutes ces années où il a mis en pratique les conseils de Bouie et pendant toutes ces années où il a été transformé en meilleur boxeur au monde chez les poids moyens. Après l'affrontement avec Trinidad, on aurait pu penser que le travail de longue haleine de Bouie allait finalement rapporter si on se fiait sur ce qui s'en venait pour sojn protégé. Mais, soudainement, une entente conclue avec une poignée de mains, une entente qui a duré des années et dont Hopkins aimait faire allusion avec fierté, ne tient plus.
Hopkins s'est aussi disputé avec le conseiller Lou DiBiella, celui-là même qui a permis à Bernard de se retrouver dans une position favorable après son affrontement face à Trinidad. Cette dispute a été bien documentée par les médias du monde de la boxe. Je n'ai pas entendu une seule affirmation favorable à Hopkins dans cette dispute.
Hopkins incarne, en fait, le rêve américain - ces chiffons pour les riches - mais il semble aussi en incarner les conséquences: le pouvoir corrompu. Je continue aussi de croire qu'il a évité de devenir un "cliché". Il ne me semble pas que Bernard a changé. Je dirais plutôt que les composantes de sa personnalité qui lui ont permis de surmonter plusieurs obstacles jouent maintenant contre lui.
Bernard Hopkins a fait sa vie au cours de la dernière décennie en pariant sur le système. Il avait besoin d'être le négligé, il avait besoin de sentir qu'il était le rebelle à la recherche de gains. Lorsqu'il a finalement encaissé de bonnes bourses et lorsqu'il est finalement devenu un des favoris des médias, lorsque tout semblait parfait dans son cas, tant sur le ring qu'à l'extérieur, il a commencé à s'autodétruire. Ses relations d'affaires avec son entraîneur et son conseiller ont pris le bord. Même Don King a senti que l'argent n'avait plus d'importance. Selon King, il était devenu trop difficile de négocier avec Bernard.
Hopkins va rejeter toutes ses plaintes en affirmant qu'il est un boxeur qui refuse de se faire exploiter. Ce n'est pas de la paranoïa si tout le monde est là pour abuser de toi. Dans son cas, après son combat contre Trinidad, il semble que tout le monde autours de lui voulait obtenir son dû. Bien sûr, ses relations étaient principalement liées au monde des affaires. Fisher, DiBiella et King étaient avec Hopkins pour faire de l'argent. Mais, il y avait incontestablement une dimension personnelle avec Fisher et DiBiella. Il y avait aussi de l'admiration de la part des membres des médias et des amateurs de boxe. Il y avait cette sensation que Bernard Hopkins représentait l'exemple parfait de comment cela devait être, tant sur le ring qu'à l'extérieur du ring. Il était facile pour les grands amateurs de boxe de l'encourager.
Hopkins a négocié son refus d'affronter Jones et Trinidad de nouveau. Il a lui-même négocié son combat du week-end. Il y a des aliénés qui travaillent pour lui, qui l'encouragent, qui le couvrent et qui dépensent de l'argent pour le voir combattre.
Attention Oscar. Bernard se retrouve dans la position où il voulait être.