Il faut bien l’admettre, si on est un vrai amateur de boxe, on n’a pas été trop gâté au cours de l’année qui va se terminer prochainement.

L’entrée en scène de Al Haymon et de son bébé PBC (Premier Boxing Champions) devait nous apporter le noble art dans nos salons presque jour après jour. Tel ne fut pas le cas.

Au début, l’idée semblait bonne, excellente même. Mais cela s’est détérioré au fur et à mesure que les mois passaient. Non seulement chez PBC mais aussi chez HBO.

Aucun des gros matchs que l’on  nous avait promis n’est venu crever nos écrans. Pas de GGG c. Canelo Alvarez. Pas de Sergey Kovalev c. Adonis Stevenson. Pas d’Anthony Joshua c. Deontay Wilder. Pas d’Adonis Stevenson c. Jean Pascal.

Naturellement, il y a eu l’affaire Tyson Fury. L’annulation du combat contre Wladimir Klitschko. La blessure à Deontay Wilder. Une certaine ambivalence de la part de Gennady Golovkin. La blessure à un pouce de Canelo Alvarez. Le refus de Miguel Cotto de combattre avant l’an prochain. Bref, des accrocs un peu partout.

Chez nous

Adonis Stevenson n’a défendu sa couronne qu’une seule fois. Il a passé le K.-O. à Thomas Williams au quatrième assaut. Il est pratiquement assuré de remporter les honneurs du K.-O. de l’année. 

Eleider Alvarez n’a livré qu’un seul combat à Québec en juillet.

Jean Pascal a disparu dans la brume après avoir perdu pour une deuxième fois contre Sergey Kovalev.

Lucian Bute a été suspendu après avoir réussi un verdict nul contre Badou Jack, à Washington.

Le poids lourd Oscar Rivas était bien parti : deux victoires par K.-O. sur Jeremy Bates et Jeremiah Karpency. Puis ce fut la catastrophe : une autre blessure et cessation de carrière.

Il y a aussi Kevin Bizier qui a fait ses adieux à la boxe après avoir été totalement éclipsé par Kell Brook au deuxième engagement.

Et quoi encore…

Des jours meilleurs

Heureusement, il paraît que nous aurons droit à des jours meilleurs en 2017. En tout cas, je peux vous dire tout de suite qu’Yvon Michel est enchanté de la tournure des événements.

« Je ne m’en suis jamais trop fait, d’expliquer Yvon. Al Haymon lui-même m’a confirmé que sa firme ne manquait pas d’argent. Loin de là.

« Au début, PBC devait acheter du temps d’antenne pour présenter ses galas. Maintenant, les commanditaires sont impliqués dans les transactions. De la boxe, on en aura en 2017. Beaucoup, beaucoup!

Artur Beterbiev« PBC va présenter au moins, sinon plus, 80 galas de boxe au cours de l’année. On va avoir de la boxe sur à peu près tous les gros réseaux. »

Selon Yvon, il y aura au moins 28 galas sur le réseau FOX, 12 à ESPN et 3 à NBC.

« Mais attention, de poursuivre Yvon Michel. Showtime va montrer pas moins de 20 galas, c’est déjà confirmé. Par contre, HBO va réduire quelque peu ses retransmissions de boxe, mais déjà ils se sont engagés à produire 20 galas. Eh, c’est presque 100 galas en 2017. On va travailler, crois-le ! »

Au Québec, il nous reste un gala d’importance d’ici la fin de l’année. C’est celui au Casino du Lac-Leamy, le 23 décembre prochain, alors qu’Artur Beterbiev se mesurera au dur cogneur Isidro Ranoni Prieto. D’ici là, il y aura les jeunes qui se battront au Casino de Montréal.

Mais en 2017, on devrait retrouver Adonis dans une défense de son titre contre son premier aspirant Eleider Alvarez. Ensuite, on verra… Qui sait, peut-être le gagnant du match entre Kovalev et Ward?

David Lemieux devrait être disponible dès janvier, à moins qu’il fasse partie de la sous-carte de Bernard Hopkins contre Joe Smith le 17 décembre prochain.

Le retour de Pascal

Il y a aussi Jean Pascal qui refait surface après une absence de près d’un an. Pascal a soufflé 34 chandelles le 28 octobre dernier et il a repris l’entraînement sérieusement.

Pascal est une sorte d’attraction. Une sorte de P.K. Subban qui sait mousser sa publicité, et n’oubliez pas qu’il sait boxer. Quatre fois en carrière il a perdu des combats, mais contre trois champions mondiaux de très haut calibre.

Je demeure convaincu qu’il lui reste encore assez d’énergie dans sa carcasse de 34 ans pour égayer les vrais amateurs de boxe. En tout cas c’est la chance que je lui souhaite. Le Québec a besoin d’un boxeur de la trempe de Pascal.

Encore cinq combats

Sur le plan international, il reste environ cinq combats intéressants en 2016.Celui mettant aux prises Sergey Kovalev c. Andre Ward (19 novembre), Vasyl Lomachenko c. Nicholas Walters (26 novembre), Manny Pacquiao c. Jessie Vargas (5 novembre), Jesus Cuellar c. Abner Mares (10 décembre) et Jermall Charlo c. Julian Williams (10 décembre).

On pousse, on pousse

Sur le plan des rumeurs, l’entraîneur de Floyd Mayweather fils, Floyd Mayweather père, soutient que son poulain sera de retour au cours de l’année 2017. Il veut absolument retrouver Manny Pacquiao sur son chemin, ce qui lui permettrait d’éclipser la marque du champion poids lourd Rocky Marciano (49-0).

Chez Top Rank, Bob Arum aimerait bien organiser un match de championnat entre Manny Pacquiao et Vasyl Lomachenko n’importe où sur la planète. Peut-être un jour.

Zewski dans les parages

Il y a maintenant plus d’un an que l’on n’a pas vu Michael Zewski sur un ring. Eh bien tout cela devrait changer dans les prochaines semaines. Le groupe GYM a toujours suivi très attentivement la carrière du jeune boxeur de Trois-Rivières dont le contrat avec Top Rank est rendu à maturité.

Zewski doit rencontrer Yvon Michel dans les prochains jours et Yvon est enchanté de la tournure des événements.

« Zewski est un boxeur de talent. Il est jeune (27 ans), il sait boxer et il a une très belle personnalité. De notre côté, l’intérêt est là », de déclarer Yvon.

Reste à savoir s’il est totalement remis de ses blessures qui l’on tenu à l’écart du ring pour une si longue période. Sa défaite convaincante contre Konstantin Ponomarev l’a fortement ébranlé, surtout que le petit Québécois a souvent été oublié par Top Rank.

Mais il ne faut pas prendre cette défaite contre Ponomarev comme critère de base. Après tout, Ponomarev n’a jamais été battu en 29 combats. De plus, il est classé 5/WBC, 3/IBF et 5/WBO, ce qui est tout de même impressionnant.

« S’il est en bonne santé et qu’il veut travailler avec notre équipe, je te jure qu’il va connaître du succès, de poursuivre Yvon Michel. J’ai bien hâte de le rencontrer. »

Bonne boxe!