Les portes du monde de la boxe ne s’ouvrent pas aussi facilement que celles de l’enfer, pour Jean Pascal. Disons que les portes de la boxe sont beaucoup plus difficiles à percer que celles inventées par Lucifer.

Pourquoi je vous parle ainsi ? C’est que le site Boxing Clever du 15 février prétend que Jean Pascal se battra deux fois en 2014, soit en juin et en novembre. “Je veux me mesurer aux meilleurs boxeurs livres pour livres pour devenir éventuellement le meilleur”, soutient Jean Pascal.

Et son premier choix ne serait nul autre que Julio Cesar Chavez , le fils de l’autre qui doit se battre contre Brian Vera le 1er mars prochain, à San Antonio au Texas. “C’est son choix, de dire le président de Gym. Par contre, il faut se demander à quel poids les deux hommes pourraient bien se mesurer. Je dis bien pourraient, car pour le moment, il n’y a rien de signé. Ce n’est qu’un désir que voudrait voir se réaliser Jean, pas plus. Souvenez-vous que Chavez est un 168 livres et Jean un 175 livres. Pascal ne pourrait pas descendre au poids de Chavez.”

Avant d’aller plus loin, disons que tout le monde chez Gym et dans le clan Pascal sont en période de réflexion. Jusqu’ici, il n’y a pas eu de négociations de contrat avec Jean Pascal et au moment où je vous parle, tout est au point mort. Mais vous ne perdez rien pour attendre. Attendez la fin des Olympiques…

Joueur autonome

”Pascal est joueur autonome. Il peut faire ce qu’il veut, avec qui il le veut et quand il le veut m’a confié Yvon Michel. D’ailleurs, il ne faut pas s’en faire avec cela. En temps et lieu, il y aura bien un dénouement. Si Jean veut se gérer lui-même avec son groupe de conseillers, je n’ai rien contre cela. S’il devait aller négocier ailleurs… Je n’ai rien contre cela…non plus… Bonne chance !

Contrairement à ce que certains prétendent, Pascal n’est pas plus difficile à négocier qu’un autre.

“Il est très minutieux quand vient le temps de négocier, mais jusqu’ici nous avons toujours pu nous entendre, de continuer Yvon. J’ai un plan bien établi pour lui. Et je le lui présenterai en temps et lieu. Nous venons de revenir d’un voyage à Mexico, Jean, Alexandra Croft, Adonis Stevenson et moi, où nous avons assisté aux obsèques du président de la WBC Jose Suliman, ce qui prouve qu’il n’y a aucune animosité entre nous.”

Ce n’est pas le travail qui manque pour Yvon Michel et son groupe. Il est à préparer son gala Rapide et Dangereux d’avril au Centre Bell mettant en vedette David Lemieux. Puis il y a des négociations qui se poursuivent pour Adonis Stevenson et un affrontement en mai contre Andrzej Fonfara, pour le titre WBC des mi-lourds de Superman.

Au Centre Bell

Déjà la date du 24 mai au Centre Bell est indiquée sur le site Boxe Rec, mais il reste encore quelques petits détails à finaliser avec Fonfara.

Il y a aussi des négociations avec le réseau HBO pour des combats pour Adonis Stevenson. On parle de trois combats possibles, mais jusqu’ici, le nom de Jean Pascal n’a pas été mentionné dans ces négociations.

On connaitra les intentions de Fonfara juste après la fin des Jeux de Sochi. Tout est accepté à Montréal, et chez HBO, mais Fonfara se fait toujours tirer l’oreille. Ce n’est pas nouveau. C’est un boxeur assez difficile à négocier, merci… Pour le moment il se plait à dire qu’il connait les forces et les faiblesses Adonis Stevenson.

“Je le respecte au plus haut point, a confié Fonfara à Luke Furman du site BoxingScene. Il mérite tous les honneurs qui lui reviennent aujourd’hui. Mais je m’entraîne fort pour le vaincre, même si je l’admire. J’ai quelques petits secrets d’entrainement pour lui, mais je ne vous dévoilerai certainement pas mes plans.”

Pas impressionné

Naturellement, la dernière sortie de Pascal contre Lucian Bute n’a pas tellement impressionné les dirigeants de HBO mais ce n’est certes pas la faute de Pascal. C’est tout simplement celle de Bute qui n’a pas livré la marchandise.

Ce dernier a vu son étoile pâlir depuis sa dernière défaite. Lui qui était pourtant la coqueluche des amateurs de boxe à Montréal, le pugiliste qui attirait le plus de monde à ses sorties au Centre Bell et à Québec, il n’y a pas si longtemps.

Une chose est certaine, à moins d’un revirement total et quelques victoires spectaculaires contre des boxeurs de marque, Bute ne touchera plus jamais les bourses qu’il a gagnées il n’y a pas si longtemps. C’est dommage à dire, mais il devra certainement se contenter de demi-finales ici et là aux États-Unis ou encore en Europe.

Par contre, je suis confiant de le voir rebondir si jamais il décide de poursuivre sa carrière. Bute a trop de talent pour devenir une proie facile du jour au lendemain.