« Nous voulons nous offrir une toilette et une douche. » Ces souhaits pour des besoins très rudimentaires et essentiels pour un gym de boxe sont prononcés par Evens Guercy, le fondateur du Club de boxe l‘Espoir.

Le local situé à l‘école Louis-Joseph-Papineau dans le quartier St-Michel à Montréal accueille présentement une centaine de jeunes boxeurs. « C‘est fou, nous accueillons le double de boxeurs au delà de la capacité », constate monsieur Guercy, « mais je suis incapable de dire non. »

Les jeunes viennent y dépenser sainement leurs énergies tout à fait gratuitement, ce qui est une bénédiction pour ce quartier dur. « Nous sommes une belle alternative à la délinquance et au flânage. Mais nous sommes un des seuls endroits du quartier où les jeunes peuvent se rassembler. Il n‘y a pas vraiment de Maison des Jeunes. De plus le quartier St-Michel manque de locaux », affirme celui qui est également policier.

Pour obtenir les fonds nécessaires à la réalisation de ces travaux essentiels, le Club de boxe l‘Espoir tiendra son gala le 26 avril à 19 heures, à la Tohu. Une dizaine de combats seront présentés. Les jeunes sont entraînés par Olivier Lontchi et Michel Gouin.

Le documentaire « Les poings serrés », de Mélissa Beaudet raconte la mission du club et présente des témoignages assez durs avec les jeunes boxeurs. En voici un extrait…



En plus du succès de sa mission sociale, le Club de boxe l‘Espoir a aussi du succès entre les câbles. « Nos jeunes boxeurs ont remporté des médailles aux Jeux du Québec », souligne Evans Guercy. « Ces succès permettent aux autres d‘avoir de l‘espoir. »

Les test antidopages

On ne peut qu‘applaudir la volonté d‘InterBox et de GYM d‘inclure des tests antidopages en vue du combat entre Lucian Bute et Jean Pascal. L‘intention est louable mais la difficulté d‘en établir les règles montre à quel point il est difficile d‘appliquer ce processus à la boxe.

Contrairement aux sports d‘équipes ou aux grandes rencontres sportives en athlétisme, en natation ou en cyclisme par exemple, un gala de boxe repose sur 2 athlètes bien définis, bien identifiés, et l‘absence d‘un de ces 2 boxeurs compromet la tenue même de l‘événement.

En boxe, il y a trop de différentes organisations, trop de promoteurs, trop de commissions sportives pour de trop nombreux États, pour seulement établir un seul protocole antidopage.

Et ceux qui auraient le pouvoir de l‘imposer seraient les télédiffuseurs. Imaginez HBO ou Showtime qui affirme du jour au lendemain que tous les combats qui seront présentés sur leurs ondes sont des combats propres. Malheureusement, cela n‘arrivera pas car les télédiffuseurs ne voudraient pas voir leur programmation changer quelques jours plus tôt pour un test négatif; les sommes engagées sont trop considérables. De plus, que faire avec une contre-expertise de l‘échantillon B, qui invalide l‘échantillon A, mais dont les résultats viennent après l‘annulation potentielle d‘un combat?

Triste à dire, mais selon moi, les tests antidopages sérieux en boxe, c‘est une utopie. Dommage, car s‘il y a un sport dans lequel l‘usage de produits dopants peut être néfaste, tant pour le dopé que celui qui affronte le dopé, c‘est bien la boxe. Pour espérer assister à des combats propres ne reste que l‘honneur des combattants.