La boxe n’a pas connu ses plus belles heures de gloire  samedi soir.  En tout cas, pas au Cosmopolitan, de Las Vegas, où Robert Easter et Rances Barthelemy se sont livré un match nul. Un duel où ni l’un ni l’autre ne voulait engager le combat. Et après avoir entendu le résultat nul, de la bouche de l’annonceur Jimmy Lennon, ils ont eu  le front de demander un combat revanche. Encore pire, Barthelemy a lancé un défi à celui que plusieurs considèrent comme le meilleur boxeur au monde, Vasyl Lomachenko.  

Durant 36 minutes, Easter s’est contenté de menacer Barthelemy et ce dernier a dansé plus souvent qu’autrement à reculons avec le résultat que l’on connait. Barthelemy ressemblait tantôt à un lapin, tantôt à un bouffon.

Il a usé les semelles de ses bottines, mais pas les talons.

Imaginez un tel fiasco… Easter a lancé 415 coups et n’a atteint la cible que 54 fois tandis que Barthelemy faisait encore pire avec 52 coups sur la cible en 328 tentatives. Le pire dans tout cela, c’était de rester éveillé durant ce supposé combat de boxe, car il a été disputé tard en soirée.

On aurait dit qu’une ligne de démarcation existait entre les deux pugilistes, classés numéro deux et numéro trois à la WBA  et ni l’un ni l’autre ne  voulait  dépasser cette zone d’engagement.

Les juges ont accordé des comptes de 115/113 pour Easter, 115/113 pour Barthelemy et 114/114.  Personnellement, j’avais 115/113 pour Easter. Mais comment juger un combat quand il n’y a pas de coups échangés.

Avec ce verdict nul, le titre WBA des légers reste donc vacant

Postol rêve toujours

Le règne de Victor Postol 31-2-0—12/KO) comme champion des super-légers n’a duré que neuf mois, mais il rêve toujours de reprendre ce titre. Il a fait un pas dans la bonne direction en remportant la victoire par décision unanime sur le Français  Mohammed Mimoune (21-3-0—2/KO), en sous-carte du match entre Robert Easter et Rances Barthelemy.

Les trois juges, dont le Québécois Benoit Roussel, ont tous été d’accord dans leur décision.

Avant le match, Postol détenait le quatrième rang des aspirants des super-légers à la WBC, mais une victoire sur Mimoune, dont le style n’est certes pas orthodoxe, ne lui permettra pas de graduer tellement plus haut.

Relikh cède son titre

Durant ce temps, à 2,599 kilomètres de là, à Lafayette, en Louisiane, Regis Prograis se payait le luxe d’une victoire par T. K.-O./6 et ravissait la couronne WBA des super-légers à Kiryl Relikh, remportant du même coup la demi-finale de la super série mondiale  de boxe. Ce sont les seconds de Relikh qui ont lancé la serviette alors que leur protégé montrait une vilaine blessure au nez et absorbait des coups de puissance sans riposter.

Prograis peut maintenant se reposer en attendant son prochain rival, le gagnant de l’autre demi-finale entre Josh Taylor et Ivan Baranchyk. La plupart des experts optent pour une finale entre Prograis et Taylor.

Chez les coqs

Chez les Coqs, le champion de la WBA Nonito Donaire, n’a eu aucune difficulté à disposer de son rival, Stephon Young, un remplaçant de dernière minute.

Young a pris le combat à trois jours d’avis en remplacement de Zolani Tete, qui a dû se retirer à cause d’une tendinite.

Dès le premier son de cloche, il était évident que Young n’était pas de calibre pour le champion dans quatre divisions qu’est Nonito Donaire. D’ailleurs, un puissant crochet de la gauche a couché Young pour le compte en sixième reprise.

Donaire pourra maintenant  se reposer en attendant son prochain rival, le vainqueur entre le Japonais Naoya Inoue et le Portoricain Emmanuel Rodriguez.. Les deux hommes doivent s’affronter à Glasgow, en Écosse, le 18 mai prochain.

Selon Donaire, son prochain rival devait être le Japonais Inoue.

Retenez bien son nom

Il se nomme Daniel Dubois (11-0-0—10/KO). C’est un Britannique qui boxe professionnellement depuis seulement deux ans. Samedi après midi, heure de Montréal, il a remporté la victoire par K.-O./4 sur Richard Lartey (14-2-0—11/KO), du Ghana, à l’aréna de Wembley, en Grande-Bretagne.

Ce Dubois n’a que 21 ans et déjà il est pressenti comme un futur champion mondial des poids lourds. Ses deux victimes avant Lartey ont été
Kevin Johnson et Razvan Cojanu.

Lartey a bien tenté de ramollir son rival avec des coups de puissance. Par moments, il s’est bien acquitté de sa tâche, mais quand Dubois a répliqué, il n’a pu soutenir la pression.

Dubois jouit d’une force de frappe remarquable. D’ailleurs, seul le vétéran de 39 ans, Kevin Johnson, est parvenu à résister pendant dix assauts devant lui.

Le bureau du contrôle de la boxe de Grande-Bretagne soutient que le prochain rival de Dubois sera Joe Joyce, mais pour le moment rien n’a été confirmé.

La farce des poids lourds

Il ne reste qu’un peu plus d’un mois avant qu’Anthony Joshua fasse son entrée en sol américain et on ne sait toujours pas qui sera son prochain rival. On a bien tenté de mettre Luis Ortiz sous contrat, mais le gros Cubain a refusé une offre de 5 $ millions pour monter sur le ring contre le champion.

J’ignore en quelle année Ortiz a terminé l’école, mais aujourd’hui, il constate qu’il ne sait pas compter.  Il voudrait bien revenir sur sa décision, mais Eddie Hearns n’aime pas faire rire de lui en public.

Or, pour le moment, tout ce que l’on peut dire, c’est que celui qui est pressenti pour permettre à Joshua de se faire connaitre aux États-Unis est Andy Ruiz (32-1-0—21/K.-O.).

Si jamais ce n’est pas Ruiz qui affrontera  Joshua, il y a de bonnes chances que ce soit Michael Hunter (16-1-0—11/K.-O.).

Eddie Hearns refuse dur comme fer d’annuler l’entrée en scène de Joshua aux États-Unis, mais le temps presse…

Maintenant Vegas

Maintenant, c’est le temps de tourner les yeux vers la ville du péché, Las Vegas, au Nevada,  où Canelo Alvarez affrontera Daniel Jacobs, samedi prochain.

Jacobs a fait la promesse de passer le K.-O. à Canelo.  On verra bien s’il tiendra parole.

Ce gala permettra aussi à deux Québécois, Steven Butler et Erik Bazinyan de faire leur entrée aux États-Unis. On s’en reparlera d’ici la fin de semaine.

Bonne Boxe!