La dernière fois que j’ai parlé à Benoit Gaudet avant un combat, il m’a menti. Avant son dernier combat au mois de mars, il m’assurait qu’il avait eu un superbe camp d’entraînement. Le lendemain, après sa victoire contre Adrian Verdugo par décision technique, il affirmait qu’il avait vécu un terrible camp d’entraînement en raison d’un malaise au bas du dos et d’une blessure à une épaule.

Mais n’allez pas croire que j’en veux à Benoit! Je comprends très bien qu’un boxeur ne veut surtout pas divulguer une information qui peut servir à un adversaire. N’empêche que je me suis assuré de son état physique lorsque je lui ai parlé à quelque jours de son combat contre Logan McGuiness, prévu samedi à Mississauga. «Cette blessure n’avait pas été facile à guérir. Mais maintenant la forme est excellente.»

J’ignore si Gaudet dit la vérité, mais il ne peut se permettre de monter dans le ring contre McGuiness s’il n’est pas à 100%. On connaît McGuiness pour l’avoir souvent vu à l’action à Montréal. L’Ontarien de 24 ans est un boxeur coriace. «Il boxe un peu à la Mexicaine, il met de la pression vers l’avant, mais il n’a pas de bons déplacements. Il n’a rien d’exceptionnel mais il est efficace au corps à corps. Si le combat est en mouvement, il ne sera pas à son meilleur. Je suis convaincu à 100% que je vais gagner».» Le vainqueur récoltera le titre NABA des poids-plumes. «J’espère qu’une victoire me rapprochera du Top-10 mondial.»

L’ex-olympien de Drummondville semble avoir bien paufiné son plan de match avec son entraîneur Jean-François Bergeron. Les deux hommes seront réunis pour un troisième combat. «Au cours de cette préparation, nous avons développé une relation spéciale.» Gaudet, qui s‘est entraîné au complexe sportif Claude-Robillard et au club Superforme de Drummondville, estime aussi que Bergeron s’améliore continuellement comme entraîneur.

Rapides et Dangereux

C’est dans l’anonymat presque complet que sera présenté jeudi au Centre Bell le premier gala Rapides et Dangereux de la nouvelle saison. J’ai l’impression qu’il n’y a pas eu de publicité pour mousser ce gala. Dommage, puisque les mordus de boxe auront droit à 8 combats qui mettent en vedette l’avenir de la boxe au Québec.

À propos du forfait d’Antonin Décarie, il semble qu’il aurait été en mesure de se battre. Mais puisqu’il a raté 2 semaines d’entraînement en raison d’une blessure, son entraîneur Marc Ramsay a décidé d’opter pour la prudence. Décarie devrait remonter dans le ring d‘ici la fin de l‘année.

En raison de ce forfait, la tête d’affiche du gala est Dierry Jean. Le Québécois disputera un premier combat en près d’un an, lui qui a été tenu loin de l’action en raison d’une blessure à une main qu’il s’est infligé lors de son dernier combat contre Wilfredo Negron.

À 27 ans, Eleider Alvarez passera aux choses sérieuses avec un combat prévu pour 10 rounds contre Michael Walchuk. On peut s’attendre à ce que le combat atteigne la limite.

Je serai sur place au Centre Bell jeudi pour un compte rendu des combats et des commentaires d’après-combat.