La fin du Big Band
Boxe dimanche, 3 mai 2009. 13:16 dimanche, 15 déc. 2024. 03:28
C'est par milliers que les fans de Ricky Hatton ont envahi les rues de la Sodome et Gomarrhe des temps modernes la semaine dernière.
Ils sont venus par avion, certains, je crois par chaloupes à rames. Mais ils étaient là avec leur fanfare et ne passaient pas inaperçus.
Dès les petites heures du matin, ils titubaient déjà dans les rues ensoleillées de Las Vegas, certains, bouteilles à la main, scandant des slogans d'encouragements pour leur poulain Ricky Hatton. Après tout, ils étaient conscients que l'adversaire de leur champion était favori à deux contre un pour remporter la victoire.
Jamais auparavant on avait vu une telle parade pour honorer les exploits d'un boxeur.
Plusieurs heures après la cuisante défaite de leur favori, certains pleuraient à chaudes larmes et peinaient à quitter les lieux de l'amphithéâtre.
Les trompettes ne perturbaient plus la nuit de leurs sons stridents et les tambours ne servaient plus à rien d'autre que de supports pour les quelques bouteilles de bière qui restaient.
Les disciples avaient peine à croire que leur dieu humain avait été terrassé aussi rapidement et aussi furieusement par celui qui devait lui ravir sa couronne.
Pour l'entraîneur de l'ex-champion, Floyd Mayeather senior, l'affaire est simple. "Ricky devrait se retirer de la boxe, a-t-il lancé dans le vestiaire après la bataille, alors que son protégé quittait en ambulance pour aller passer la nuit à l'hôpital. Il n'a pas été en mesure de battre mon garçon et maintenant il vient de perdre de façon dramatique devant le meilleur boxeur au monde. Que lui reste-t-il à prouver?"
Le combat de rêve
On croyait que l'affrontement entre Pacquiao et Hatton était un combat de rêve, mais voici soudainement qu'un autre duel pourrait facilement surpasser ce dernier affrontement.
Le combat entre Pacquiao et Hatton n'était pas encore commencé que déjà on savait que l'ex-meilleur boxeur au monde livre pour livre, Floyd Mayweather junior, livrerait combat en juillet contre le deuxième meilleur boxeur au monde actuellement, Juan Manuel Marquez en juillet prochain.
De là à envisager une bataille entre Mayweather (qui devrait battre Marquez) et le champion IBO actuel, il n'y a qu'un pas.
Ce Pacquiao est un phénomène extraordinaire. Il boxe professionnellement depuis 1995. À ce moment, il ne pesait que 107 livres.
J'ignore ce qu'il y a dans l'eau aux Philippines, mais c'est presque miraculeux pour le Pacman.
Aujourd'hui, il fait varier son poids entre 130 et 145 livres sans perdre ni de sa rapidité ni de sa force de frappe. Durant ces 14 mois, il s'est même payé le luxe de trois victoires par KO en quatre combats.
En 14 mois, il a combattu à 130, 135, 145 et 140 livres. Un vrai Henry Armstrong des temps modernes.
Pourquoi le premier
Et Pourquoi Ricky Hatton a-t-il choisi d'entrer dans l'enceinte le premier pour se rendre au ring ? Il avait le choix. D'habitude, le monarque se présente toujours en deuxième lieu et souvent se fait attendre, histoire d'énerver l'aspirant.
"C'est que je convoitais le titre du meilleur boxeur livre pour livre que détient Pacquiao, de dire le champion déchu. Or, j'ai décidé de me traiter moi-même d'aspirant à ce titre sans égard pour ma couronne."
Pour leur soirée de travail, les deux pugilistes se sont partagé la jolie somme de vingt millions de dollars. Douze millions à Pacquiao et huit millions à Hatton. Pas mal pour une soirée de travail.
Un tire-pois contre un canon
Un vieux dicton prétend qu'on ne va pas à la guerre avec un tire-pois. Et pourtant c'est exactement ce qui est arrivé à notre Québécois Benoit Gaudet.
Dénué d'une force de frappe comparable au champion Humberto Soto, Gaudet a dû s'avouer vaincu par TKO au neuvième engagement d'un combat de championnat.
Heureusement, Gaudet, négligé des parieurs à 20 contre 1, s'est illustré dans la défaite. Même un des juges l'avait en avance sur sa carte de pointage quand un uppercut a tout bousillé.
La plupart des connaisseurs avaient prédit que Gaudet ne ferait pas deux rounds, trois tout au plus, contre le champion Soto, dont la force de frappe est très respectable, en tout cas bien meilleure que celle du Québécois.
Eh bien ce qui devait arriver arriva. Gaudet a perdu, mais regardez du bon côté. Il a touché une bourse d'environ 50 000 dollars, sa meilleure en carrière. Il a réalisé son rêve de jeunesse. Il a fait beaucoup mieux qu'anticipé et il est un exemple pour les autres jeunes qui voudraient suivre ses traces.
Avant samedi soir dernier, très peu de gens à l'extérieur du Québec connaissaient Benoit Gaudet. Aujourd'hui, des millions dans le monde entier, grâce à la télévision, savent que ce jeune Québécois a du cran, qu'il sait se battre, présente une très bonne défensive et a tenu tête au champion pendant neuf rounds. Bravo
Je lui lève mon chapeau.
Bonne boxe!
Ils sont venus par avion, certains, je crois par chaloupes à rames. Mais ils étaient là avec leur fanfare et ne passaient pas inaperçus.
Dès les petites heures du matin, ils titubaient déjà dans les rues ensoleillées de Las Vegas, certains, bouteilles à la main, scandant des slogans d'encouragements pour leur poulain Ricky Hatton. Après tout, ils étaient conscients que l'adversaire de leur champion était favori à deux contre un pour remporter la victoire.
Jamais auparavant on avait vu une telle parade pour honorer les exploits d'un boxeur.
Plusieurs heures après la cuisante défaite de leur favori, certains pleuraient à chaudes larmes et peinaient à quitter les lieux de l'amphithéâtre.
Les trompettes ne perturbaient plus la nuit de leurs sons stridents et les tambours ne servaient plus à rien d'autre que de supports pour les quelques bouteilles de bière qui restaient.
Les disciples avaient peine à croire que leur dieu humain avait été terrassé aussi rapidement et aussi furieusement par celui qui devait lui ravir sa couronne.
Pour l'entraîneur de l'ex-champion, Floyd Mayeather senior, l'affaire est simple. "Ricky devrait se retirer de la boxe, a-t-il lancé dans le vestiaire après la bataille, alors que son protégé quittait en ambulance pour aller passer la nuit à l'hôpital. Il n'a pas été en mesure de battre mon garçon et maintenant il vient de perdre de façon dramatique devant le meilleur boxeur au monde. Que lui reste-t-il à prouver?"
Le combat de rêve
On croyait que l'affrontement entre Pacquiao et Hatton était un combat de rêve, mais voici soudainement qu'un autre duel pourrait facilement surpasser ce dernier affrontement.
Le combat entre Pacquiao et Hatton n'était pas encore commencé que déjà on savait que l'ex-meilleur boxeur au monde livre pour livre, Floyd Mayweather junior, livrerait combat en juillet contre le deuxième meilleur boxeur au monde actuellement, Juan Manuel Marquez en juillet prochain.
De là à envisager une bataille entre Mayweather (qui devrait battre Marquez) et le champion IBO actuel, il n'y a qu'un pas.
Ce Pacquiao est un phénomène extraordinaire. Il boxe professionnellement depuis 1995. À ce moment, il ne pesait que 107 livres.
J'ignore ce qu'il y a dans l'eau aux Philippines, mais c'est presque miraculeux pour le Pacman.
Aujourd'hui, il fait varier son poids entre 130 et 145 livres sans perdre ni de sa rapidité ni de sa force de frappe. Durant ces 14 mois, il s'est même payé le luxe de trois victoires par KO en quatre combats.
En 14 mois, il a combattu à 130, 135, 145 et 140 livres. Un vrai Henry Armstrong des temps modernes.
Pourquoi le premier
Et Pourquoi Ricky Hatton a-t-il choisi d'entrer dans l'enceinte le premier pour se rendre au ring ? Il avait le choix. D'habitude, le monarque se présente toujours en deuxième lieu et souvent se fait attendre, histoire d'énerver l'aspirant.
"C'est que je convoitais le titre du meilleur boxeur livre pour livre que détient Pacquiao, de dire le champion déchu. Or, j'ai décidé de me traiter moi-même d'aspirant à ce titre sans égard pour ma couronne."
Pour leur soirée de travail, les deux pugilistes se sont partagé la jolie somme de vingt millions de dollars. Douze millions à Pacquiao et huit millions à Hatton. Pas mal pour une soirée de travail.
Un tire-pois contre un canon
Un vieux dicton prétend qu'on ne va pas à la guerre avec un tire-pois. Et pourtant c'est exactement ce qui est arrivé à notre Québécois Benoit Gaudet.
Dénué d'une force de frappe comparable au champion Humberto Soto, Gaudet a dû s'avouer vaincu par TKO au neuvième engagement d'un combat de championnat.
Heureusement, Gaudet, négligé des parieurs à 20 contre 1, s'est illustré dans la défaite. Même un des juges l'avait en avance sur sa carte de pointage quand un uppercut a tout bousillé.
La plupart des connaisseurs avaient prédit que Gaudet ne ferait pas deux rounds, trois tout au plus, contre le champion Soto, dont la force de frappe est très respectable, en tout cas bien meilleure que celle du Québécois.
Eh bien ce qui devait arriver arriva. Gaudet a perdu, mais regardez du bon côté. Il a touché une bourse d'environ 50 000 dollars, sa meilleure en carrière. Il a réalisé son rêve de jeunesse. Il a fait beaucoup mieux qu'anticipé et il est un exemple pour les autres jeunes qui voudraient suivre ses traces.
Avant samedi soir dernier, très peu de gens à l'extérieur du Québec connaissaient Benoit Gaudet. Aujourd'hui, des millions dans le monde entier, grâce à la télévision, savent que ce jeune Québécois a du cran, qu'il sait se battre, présente une très bonne défensive et a tenu tête au champion pendant neuf rounds. Bravo
Je lui lève mon chapeau.
Bonne boxe!