L’été est pratiquement terminé. Les vacances sont finies, donc c’est le temps de retrousser les manches et de reprendre le collier. À moins que vous ayez gagné le gros lot à la Lotto, je suppose que vous allez faire la même chose que moi et reprendre le travail.

Au niveau de la boxe, ce fut passablement tranquille au cours des derniers mois, à l’exception peut-être de Jean Pascal qui nous a causé toute une frousse en se rendant d’urgence à l’hôpital pour y faire soigner une chute de pression. Ou une réaction vagale, selon votre interprétation de l’événement…

Mais en ce qui concerne son affrontement avec Lucian Bute… Rien… Muet comme une carpe. Et il faut se souvenir que Jean ne s’est pas présenté au gymnase après cette aventure qui a laissé un goût amer dans la bouche même de ses supporteurs.

Autre chose qui m’a laissé perplexe, c’est ce tweet à 3 h du matin, dans lequel il a traité Lucian Bute de tous les maux, allant même jusqu‘à dire que son affrontement avec lui n’aurait probablement jamais lieu.



UN POINT POUR INTERBOX

Et InterBox, par la voix de son président Jean Bédard, a scoré un gros point en déclarant publiquement que son poulain, le nouveau marié Lucian Bute, était prêt à se mesurer à Adonis Stevenson en janvier prochain si jamais Pascal n’est pas prêt ou bien encore s’il ne se montre pas intéressé.

Autrement, rien… Ou presque… Adonis Stevenson a continué à s’entraîner comme un vrai déchaîné chaque jour de la semaine au gymnase de GYM et maintenant c’est officiel : l’affrontement avec Tavoris Cloud aura bel et bien lieu le 28 septembre prochain au Centre Bell.

Bute a récupéré de son opération à la main gauche et depuis quelques jours, il peut se payer le luxe de taper sur le sac de sable.

Au niveau national, le combat qui nous intéresse le plus est celui qui va mettre aux prises Money Floyd Mayweather et Canelo Saul Alvarez en septembre.

J’ai beaucoup de respect pour Canelo et j’aime le voir boxer, mais je doute qu’il puisse venir à bout de Mayweather. Si jamais il parvenait à faire subir à Money sa première défaite en carrière, il deviendrait du jour au lendemain le plus célèbre et le plus riche boxeur mexicain de tous les temps.

BONNE FÊTE FERNAND

Aujourd’hui, Fernand Marcotte, un des meilleurs boxeurs québécois que j’aie vu à l’œuvre, célèbre son 65e anniversaire de naissance et je ne pouvais pas passer cette date sans au moins lui souhaiter bonne fête.

Fernand a affronté à peu près tous les champions canadiens et s’est même payé le luxe d’un combat contre le fameux Sugar Ray Leonard.

Marcotte a mis fin à sa carrière en 1995, fort d’une fiche de 53–14-4 (34 K.-O.). C’est une fiche respectable quand on constate le talent de ses rivaux.

Au cours de sa carrière, il a rencontré les champions canadiens Lawrence Hafey, Guerrero Chavez, Donato Paduano plusieurs fois. Même chose pour Joey Durelle. Marcotte a aussi fait face à Clyde Gray, Elisha O’Bed, Rocky Mattioli, Jean-Claude Leclair, Gérald Bouchard, Eddie Melo, Ralph Hollett et Sugar Ray Leonard, pour ne nommer que ceux-là.

LE COMBAT QUE JE RETIENS

Mais le combat qui me revient le plus souvent à l’esprit quand je parle de Fernand Marcotte, c’est ce premier affrontement avec Eddie Melo.

C’est Régis Lévesque qui avait organisé ce combat à l’Auditorium de Verdun le 31 octobre 1978.

Pourquoi l’Auditorium de Verdun? C’est que la Commission athlétique de Montréal du temps avait refusé de donner le permis de combattre à Melo à cause de son trop bas âge. Il avait alors 17 ans. Or, les portes du Forum lui furent fermées.

Inutile de vous dire que l’Auditorium de Verdun était rempli à craquer. Pas un siège vide et des gens debout partout. Heureusement, le service des incendies n’est pas intervenu, mais ce fut bien près.

Ce fut un des plus furieux combats disputés sur l’Île de Paul Chomedey de Maisonneuve. Pendant dix assauts, du commencement à la fin, chaque boxeur y allait de ses meilleurs coups. Tantôt, c’était Melo qui scorait et quelques secondes plus tard, c’était Marcotte qui ripostait.

UN JUGE À L’HÔPITAL

C’est aux trois juges qu’est revenue la tâche de rendre la décision et quand Fernand Marcotte senior, un homme pas piqué des vers avec ses baguettes, a entendu le score du juge Marcel Lavigne… 47–46 pour Melo, il a vu rouge.

Il s’est rué sur Lavigne et lui a asséné un puissant coup de poing bien précis au visage. Résultat, Lavigne en a été quitte pour une visite à l’hôpital et quelques points de sutures à la bouche.

Ça c’était le bon vieux temps… Que voulez-vous?

Melo et Marcotte se sont rencontrés deux autres fois par la suite. Le compte final : 1–1-1. Chacun a gagné une fois et l’autre combat s’est soldé par un verdict nul.

Aujourd’hui, Fernand Marcotte continue à donner des cours de boxe, mais cette fois, il n’y a pas de gagnant, sinon ses élèves au CÉGEP de Ste-Foy.

Bonne fête Fernand et à vous tous, bon retour au travail et…

BONNE BOXE!