Les couteaux volent bas !
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:25 jeudi, 7 nov. 2013. 21:48Imaginez… Le combat entre Lucian Bute et Jean Pascal n’aura pas lieu avant encore deux mois et demi que déjà le diable est pris dans la cabane. En conférence de presse jeudi dernier, Yvon Michel a dit tout haut ce que lui, et beaucoup d’amateurs de boxe discutent entre eux ici et là à la Cage, dans les bars Sportifs, au restaurant et même dans les studios d’enregistrement télé pendant les pauses publicitaires.
Selon le président de Gym, Interbox a fait tout un travail de promotion en faisant croire à tout le monde et à Lucian lui-même qu’il faisait partie de l’élite mondiale.
Disons que le Monsieur le Président s’est vidé le cœur en s’attaquant à tout le monde. Il a même traité Bute de marionnette de Stéphane Larouche. Et il a prédit que son protégé qui n’attendait que le moment pour mettre son grain de sel, passerait le KO au représentant du clan Interbox.
« Si je devais aller à la guerre, je voudrais y aller avec Jean Pascal, de souligner Yvon. Et si je devais voter dans un concours de popularité, mon vote irait à Lucian Bute. Mais sur le ring, Pascal est de beaucoup supérieur à son adversaire. Si je me trompe, je ferai amende honorable, mais je ne crois pas me tromper ».
ATTAQUE ET CONTRE-ATTAQUE
Au cours de cette confrontation, car il faut appeler cela une confrontation, le président de GYM a été beaucoup plus entreprenant pour ne pas dire arrogant que Jean Bédard et Bute.
D’ailleurs, Bédard n’a pas manqué de dire que si la supériorité de Pascal était si évidente, est-ce que cela valait la peine de tenir un combat entre les deux hommes ?
Quant à Jean Pascal, il s’est de nouveau moqué de son rival en prédisant qu’il lui passerait le KO. Il a même attaqué sa citoyenneté qu’il a comparée à la sienne.
Quand j’ai demandé à Yvon s’il n’avait pas trop parlé, il m’a répondu : « Pas du tout. J’ai dit le fond de ma pensée. Si je me trompe, je ravalerai mes paroles. Mais je suis convaincu de ne pas me tromper.
Sur le plan promotion, Interbox a fait un travail magnifique avec Bute. Mais au niveau de la boxe, Interbox a fait quoi d’autre que de présenter des combats…? Aucun recrutement, pas de boxeur sauf Bute dans l’écurie. Ce n’est pas tellement édifiant. » de poursuivre Yvon Michel.
LA, OÙ L’HISTOIRE COMMENCE
En somme, ce qui va se produire le 18 janvier au Centre Bell est le résultat du travail de trois hommes alors impliqués chez Interbox en 2003. Le président à ce moment était Hans Mulheg et il fallait trouver un partenaire d’entrainement à Eric Lucas qui devait se battre en championnat du monde.
Depuis deux ans, les trois Mousquetaires Yvon Michel, Stéphane Larouche et Bernard Barré, alors employés d’Interbox, suivaient de près un jeune Roumain du nom de Lucian Bute. Lors des championnats du monde de 2003, Bute alors âgé de 19 ans avait perdu contre Gennady Golovkin après avoir remporté deux victoires.
« C’était le moment d’agir, se souvient Bernard Barré, le vice-président et recruteur chez Gym. Après son revers, il pleurait comme un bébé. Tout le monde voulait le mettre sous contrat. Éventuellement, c’est nous qui l’avons eu.»
Tout cela se passait en 2003, alors qu’on filait le bonheur presque parfait chez Interbox. Puis, il y a eu la scission, l’abandon de Mulheg, la vente à Eric Lucas et finalement la naissance du Groupe Gym.
ET PASCAL
Au niveau amateur, Jean Pascal a suivi un tracé semblable à celui de son rival du 18 janvier prochain.
Après avoir remporté la médaille de bronze au Panam de 2003, Jean Pascal a participé aux qualifications olympiques qu’il a réussies.
Pascal et Benoit Gaudet ont eu la surprise d’apprendre que le Comité olympique ne reconnaissait pas ce tournoi comme une ronde de qualification, donc les deux représentants canadiens étaient devant le néant. Heureusement, on en appela de la décision et nos deux boxeurs furent enfin acceptés.
Malheureusement, lors des Jeux olympiques de 2004, Jean Pascal a été éliminé dès la première ronde par le Cubain Yordanis Despaigne.
CHEZ LES PROS
Yvon Michel a raison quand il dit que Jean Pascal a rencontré de meilleurs adversaires que Lucian Bute. D’ailleurs, les records sont là pour le prouver. Alors que Bute se faisait charcuter par Carl Froch, Jean Pascal avait perdu une décision contre le même Britannique par des pointages de 116/112, 117/111 et 118/110.
Pascal a affronté le vieux Bernard Hopkins à deux occasions, et a réussi un verdict nul et un revers. Il est un des rares boxeurs à avoir terrassé l’Extra-terrestre à deux occasions lors du premier combat.
Durant ce temps, Bute a eu la tâche relativement facile contre des adversaires tels Jean Paul Mendy et Glen Johnson.
Sa défaite par KO/5 contre Carl Froch a été le clou dans le cercueil.
Bute, un homme très scolarisé et très intelligent a songé à se retirer de la compétition. Mais finalement, il a décidé de poursuivre. Et il ne se cache pas pour dire : « Après que j’aurai battu Jean Pascal, je vais exiger ce combat revanche contre Carl Froch. Si je perds, on verra. Je n’ose y penser. »
DEUX ENTITÉS
Ce qu’il faut retenir dans tout cela, c’est qu’Interbox et Gym sont deux entités totalement différentes. Interbox survit grâce à l’intérêt des Cages aux Sports. Son rôle premier n’est pas de bâtir des palmarès pour nos jeunes boxeurs. « C’est certain que nous avons besoin de combats pour notre clientèle, admet Jean Bédard, le président des Cages. Nous sommes preneurs pour des événements sportifs. Si Gym peut nous offrir du matériel à notre goût alors nous sommes preneurs. »
Chez Gym, on parvient à vivre en vendant des galas de boxe, donc il faut entretenir une écurie de jeunes boxeurs et espérer qu’un jour quelques-uns parviennent à se tailler une place sur l’élite mondiale.
MON CHOIX
Il n’y a pas si longtemps, mon choix allait à Jean Pascal pour remporter la victoire. Aujourd’hui, je n’en suis pas aussi certain. Surtout depuis cette chute de pression dans le stationnement de la cour municipale de Laval, où il avait dû être transporté d’urgence par ambulance à la Cité de la Santé.
Le problème qui se pose c’est que j’ai connu Jean Pascal alors qu’il portait les couleurs du Canada en boxe olympique et qu’il était un tout jeune homme, et j’ai travaillé sur le premier combat que Lucian Bute a disputé à Montréal le 22 novembre 2003. En plus, j’ai eu l’occasion d’assister Lucian dans une promotion à Laval. Or, comment puis-je vous donner mon choix aujourd’hui.
Le 17 janvier au soir, je vous jure que mon choix sera fait et que vous le saurez.
Bonne boxe.