MONTRÉAL - Après un début de carrière qui malencontreusement a pris un certain temps à prendre son envol, Oscar Rivas obtiendra enfin l’occasion de se faire un nom sur la scène internationale.

Le Montréalais d’origine colombienne affrontera en effet l’espoir invaincu Gerald Washington, samedi soir à Anaheim en Californie, sur les ondes du réseau américain Showtime en ouverture d’un gala qui culminera avec la tenue d’un combat entre Leo Santa Cruz et Kiko Martinez.

Même si aucune ceinture ne sera à l’enjeu, Rivas (18-0, 13 K.-O.) a tout intérêt à offrir une prestation inspirée, puisqu’une place sur un événement mettant en vedette les lourds Dominic Breazeale et Artur Szpilka présenté sur Fox en juin ou juillet sera proposée au vainqueur.

Avec la défaite de Wladimir Klitschko devant Tyson Fury en novembre dernier et le couronnement de deux champions américains - Deontay Wilder et Charles Martin -, il y a un foisonnement dans la catégorie reine de la boxe pour la première fois depuis très longtemps.

« Il y a plus d’intérêt que jamais chez les lourds et Oscar arrive au bon moment, a analysé le promoteur Yvon Michel lundi midi. Tout le monde veut investir dans la division afin de trouver la prochaine grande vedette. Il n’y a plus un boxeur qui est considéré comme invincible. »

Rivas a eu la chance d’affronter et de battre deux rivaux américains - Jason Pettaway et Joey Abell - à ses deux dernières sorties, mais une victoire contre Washington (16-0-1, 11 K.-O.) lui permettrait de sortir de l’ombre. Ce dernier jouit d’une forte réputation dans sa Californie natale.

Ancien ailier rapproché et ailier défensif des Huskies de l’Université de Washington et des Trojans de l’Université Southern California, il a ensuite fait partie des équipes d’entraînement des Seahawks de Seattle et des Bills de Buffalo avant de plonger dans la boxe professionnelle. Son parcours n’est évidemment pas sans rappeler celui de l’ex-aspirant mondial Seth Mitchell.

« Washington est meilleur que Mitchell, qui avait rapidement démontré qu’il n’avait pas de mâchoire, a analysé Michel. Washington n’a jamais véritablement démontré de faiblesse depuis le début de sa carrière, mais Oscar est rendu là. Et je crois évidemment qu’il lui est supérieur. »

« Oscar est mon boxeur qui a le plus progressé ces derniers mois, a ajouté son entraîneur Marc Ramsay. Nous avons eu la chance de compter sur six partenaires d’entraînement pendant le camp. C’est relativement beaucoup, mais c’est parce qu’il n’y en a pas un qui a tenu le coup! »

Près de sept ans après être débarqué au Québec et avoir vu son développement retardé en raison de problèmes de visa et de blessures qui ont mis sa carrière en péril, Rivas est enfin prêt à démontrer pourquoi Michel et Ramsay s’enthousiasmaient tant quand ils l’ont recruté.