Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter un sénateur qui n’aime pas payer des impôts. Non… Non, pas un de nos ronds de cuir payés à dormir ou encore à se promener en première classe un peu partout dans le monde. Non, le nôtre travaille vraiment pour l’entreprise privée. Du moins il travaillait jusqu’au 8 décembre dernier alors qu’il s’est endormi de tout son long sur un canevas jaunâtre devant des millions et des millions de ses partisans.

Pendant que tous les amateurs de boxe se demandent si Manny Pacquiao remontera à nouveau sur un ring un de ces jours, les fiscalistes tentent par tous les moyens de lui trouver un pays, une île, un marais, un laps de terre, où l’impôt des particuliers est le plus bas. Car, voyez-vous Monsieur le Sénateur Pacquiao déteste payer des impôts. Et malheureusement, le Zaïre et son président Mobutu Sésé Seko ne sont plus là pour intéresser un promoteur, comme ce fut le cas en 1974 quand Muhamed Ali a affronté et terrassé Big George Foreman pour une bourse globale de 5 millions de dollars.

Une chose est certaine, vous ne le verrez jamais monter sur un ring au Québec ou encore n’importe où au Canada, où l’impôt des particuliers frôle les 50% des revenus sans compter la taxe de vente qui varie entre 5% et 15%.

La raison pour laquelle je vous parle d’impôt, c’est que des promoteurs essaient d’intéresser le Pacman à livrer un cinquième combat à son tombeur, Juan Manuel Marquez, à Las Vegas. Et on ne tente pas de l’intéresser avec des ¨peanuts¨.

On serait prêt lui verser au moins 25 millions de dollars pour se battre à Las Vegas et ce montant ne tient pas compte des versements de la télé payante et autre publicité.

Pourquoi Pacquiao refuse-t-il de se produire à Las Vegas ou bien encore n’importe où aux États-Unis ? Parce que l’impôt des particuliers de l’Oncle Sam est trop cher. 35% de la bourse, c’est énorme pour Pacquiao, natif des Philippines, où l’état exige 32% de votre salaire.

IL Y A DES AVANTAGES

En refusant de se produire aux États-Unis, le Pacman se prive de plusieurs privilèges qui lui rapporteraient quand même des millions de dollars comme il le sait si bien. Il y a la vente des billets, les droits de télévision, de radio, la vente d’articles publicitaires et quoi encore.

C’est vrai que s’il devait remonter sur un ring quelque part à Monaco, les Bermudes, ou encore les Iles Cayman, il ne paierait pas un traitre sou d’impôt, mais jusqu’ici aucun promoteur ne lui a offert d’organiser une rencontre en terrain neutre.

Celui qui pousse le plus fort pour revoir le Pacman remettre les gants n‘est nul autre que Bob Arum, une sorte de Don King un peu moins flamboyant.

Jusqu’ici, il n’a pas pu obtenir une réponse affirmative de la part du Sénateur Pacquiao, pas plus que la confirmation que Marquez serait intéressé à remonter sur un ring. D’ailleurs il n’est pas certain qu’un jour il remettra les gants.

Marquez prétend que ce qu’il avait à faire est fait et qu’il n’y a plus rien à ajouter ou à prouver. Après quatre combats, que veut-on de plus ? Une victoire de Pacquiao?

D’ailleurs, Marquez ne s’est pas gêné pour affirmer publiquement qu’il avait maintenant assez d’argent en banque pour subvenir à ses besoins jusqu’à la fin de ses jours dans son beau pays, le Mexique.

POURQUOI CONTINUER

Personnellement, je me demande bien pourquoi Pacquiao devrait remonter sur un ring ? D’abord, son épouse, Jinkee ne veut plus le voir avec des gants de boxe dans les mains. Des médecins lui ont conseillé d’accrocher ses gants pour de bon. De plus, il est riche à craquer et peut vivre tel un Pacha dans son pays natal les Philippines.

Il veut prouver quoi au juste ? Tant et aussi longtemps que l’adversaire n’est pas Floyd Mayweather, aussi bien laisser tout tomber. Et un match entre les deux de nos jours n’a plus le même impact qu’avant la défaite du Pacman. Tous les connaisseurs sont d’accord pour dire que Money est le meilleur boxeur livre pour livre sur cette planète.

Nul doute que Pacquiao peut encore attirer les foules peu importe où il voudrait bien se produire sur le globe terrestre. Mais peut-il aspirer reprendre son piédestal, là où il se pavanait jadis ?

Pacquiao présente la fiche parfaite pour aller tout droit au Temple de la Renommée de la boxe. A 34 ans, il lui reste encore de belles et bonnes années devant lui.

Si jamais il s’ennuie, il pourrait toujours se rabattre sur la chanson et endisquer quelques ¨tounes¨ comme il l’a fait il n’y a pas si longtemps. Avec sa belle voix, il a su charmer Jinkee, son épouse et ses quatre enfants, Michael, Queen Elizabeth, Princess et Emanuel. Et en ne travaillant pas, il n’aurait plus à se casser les méninges avec l’impôt. Simplement faire ses acomptes provisionnels et turlutter doucement sur son balcon sous les chauds rayons des Phililppines.

Ah… La belle vie !

Bonne boxe