Le combat était terminé depuis une dizaine de minutes. Jean Pascal et son entraîneur Marc Ramsay étaient assis seuls à la table de conférence. Seuls car ils attendaient les journalistes et le promoteur Yvon Michel pour amorcer la conférence de presse. Pascal était abattu, démoli par le résultat, et les quelques commentaires d‘encouragements qu‘il recevait de ses admirateurs lui tiraient à peine un sourire de satisfaction.

Non, Pascal n‘était pas visiblement pas content de son combat. Il n‘a évoqué aucune excuse physique pour justifier l‘allure du combat. D‘ailleurs son équipe affirmait être convaincue d‘avoir gagnée le combat.

Autre point de presse quelques minutes plus tard. Hopkins prend la parole debout car, dit-il, il a encore beaucoup d‘énergie. Hopkins et son promoteur expliquent aux journalistes leur stupéfaction devant les “irrégularités” des cartes de pointage des 2 juges qui ont déclaré ce combat nul. D‘abord la carte du juge belge qui a donné un pointage de 10–10 au 10e round. Puis la carte du juge canadien qui aurait comporté une rature, indiquant un changement d‘opinion sur un des rounds.

Bref, on n‘a pas fini d‘entendre parler de ce combat.

Paulie Malignaggi tenait à faire bonne impression pour son premier combat avec Golden Boy Promotions. “Magic Man” a réalisé son premier k.-o. depuis 2003 face à Michael Lozado. «Ça fait du bien d‘en réaliser un. Je devais prouver que je me suis remis de ma défaite contre Amir Khan, surtout contre un adversaire qui n‘était pas nécessairement de mon calibre.»

Kevin Bizier était sur un nuage après sa victoire par k.-o. technique sur Ronnie Warrior Jr. Le jeune boxeur de Québec, inspiré par son collègue Jean Pascal veut devenir champion du monde un jour dans la catégorie des 147 livres. «Mais probablement pas dans la même association que Manny Pacquiao!» a-t-il ajouté avec un grand rire.

À propos de son combat contre « The Natural », Bizier affirme avoir été surpris de voir ses coups trouver si facilement le visage de son adversaire. «On savait qu’il avait une bonne défensive et qu’il ne s’était jamais fait arrêter avant la limite. Mais il ne pouvait pas suivre mon crochet de gauche.» Résultat, blessé à un œil, Ronnie Warrior a abandonné après le 3e round.

Éric Martel-Bahoeli était content de sa victoire par décision unanime contre Ruben Rivera, mais il était aussi frustré de la non-combattivité de son adversaire: «Il est venu se taper un voyage dans la neige avant Noël.» Le “Hammer” veut maintenant travailler pour pouvoir achever ce type d‘adversaire. Pour sa part, son entraîneur François Duguay aurait aimé que son boxeur écoute d‘avantage les consignes lors du combat. Il a par contre apprécié voir Martel plein d‘énergie tout au long de son combat, ce qui n‘avait pas été le cas lors de son dernier combat de 6 rounds contre Stéphane Tessier en octobre. «J‘ai eu le temps de m‘entraîner pour ce combat» ajoute le géant québécois. «Je remercie David Whittom avec qui j‘ai mis les gants et qui m‘a conseillé.