Le 30 janvier prochain, Jean Pascal a bien l’intention de venger sa défaite contre Sergey Kovalev, une défaite par K.-O. technique au huitième round. C'était sa toute première avant la limite.

Kovalev, lui, croit qu’il peut faire encore mieux en terminant le travail encore plus rapidement cette fois.

« Habituellement, je détruis la carrière des gars que j’affronte. Ce n’est pas arrivé contre Pascal parce que l’arbitre a arrêté le combat, a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique mardi. […] Il (Jean) a oublié de remercier l’arbitre pour lui avoir sauvé la vie. Maintenant, je suis là pour finir mon boulot. »

« Kovalev dit que je parle beaucoup, mais je pense que c’est lui qui parle beaucoup, de répliquer Pascal. Il dit qu’il va mettre fin à ma carrière et me passer le K.-O. plus tôt que la première fois, mais je me concentre sur mes propres affaires, je m’entraîne très fort. Il n’est pas le premier à dire ça, Bernard Hopkins l’avait dit, mais pourtant je suis encore au top, je suis encore là. Sergey parle beaucoup et j’espère que cette fois il saura passer de la parole aux actes. »

Pour cette reprise, Jean Pascal a envisagé une approche différente avec le réputé Freddie Roach comme nouvel entraîneur.

« On a changé sa stratégie un peu. Il boxe vraiment mieux et positionne mieux ses mains. On a travaillé beaucoup de nouvelles techniques et combinaisons », a expliqué Roach en vantant le fait que Pascal apprenait très vite.

Le Québécois a retourné les compliments de celui qui a remplacé Marc Ramsay comme tuteur.

« Freddie Roach est un excellent entraîneur et être humain. Ce qui démarque le plus Roach des autres, c’est qu’il a un regard différent, il voit des choses que d’autres ne voient pas. Je pense que c’est inné, mais avec l’expérience, il a poli cette faculté. Ça va faire une grande différence au niveau de la stratégie. »

« Le camp va au-delà des mes attentes. Dans les 10 derniers jours, je me sentais un peu fatigué, mais maintenant je suis de retour en forme et je vais arriver à mon meilleur au bon moment. »

L’entraîneur de Kovalev, John David Jackson, croit pour sa part que le Québécois n’est plus au même niveau qu’avant bien qu’il le considère encore dangereux, ce à quoi Pascal a répondu que « John David Jackson devrait se mêler de ses affaires. Il n’est pas dans mon corps, il n’est pas dans ma tête. Il ne sait rien de moi. Il ne sait rien de ma condition mentale. S’il croit que je ne suis pas au même niveau qu’avant, tant mieux pour lui, mais moi je suis toujours un guerrier et je suis dans mon prime. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à retenter ma chance contre Kovalev, car le dernier combat a été arrêté trop tôt. J’étais en train de revenir. Bien sûr, Kovalev était en voie de gagner, mais j’étais en train de revenir ».

Un des facteurs qui explique le résultat du premier affrontement, selon Pascal, c’est la façon dont il a amorcé le combat.

« Je n’essaie pas de trouver aucune excuse pour le premier combat, mais cette soirée-là, ce n’était pas ma soirée. Je n’étais pas assez éveillé au début du combat. Je n’étais pas assez alerte. Je me suis fait toucher avec des coups qui n’auraient pas dus me toucher normalement.

« Je devrai être très alerte du 1er au 12e round. Ça va être un très bon combat avec des feux d’artifices. Le plus important sera de rester concentré. Ça fera toute la différence. »