Si vous aimez les situations compliquées, lisez bien ce qui suit.

Mais auparavant, permettez moi de féliciter Adonis Stevenson et ses compagnons assommeurs qui ont livré une super performance vendredi soir au Centre Bell.

À tout seigneur tout honneur.

Commençons donc par Superman qui a livré le meilleur combat de sa vie face à un rival de classe qui a tenu le coup jusqu’à 55 secondes de la fin.

Cette victoire de Stevenson sur George nous a permis de constater qu’Adonis est non seulement un super cogneur, mais qu’il possède aussi un très bon menton et enfin qu’il est capable de faire douze rounds sans trop de soucis.

Sa victoire le place donc au premier rang d’aspirant obligatoire à la couronne de Carl Froch. Jusque-là, tout va assez bien sauf que Froch doit défendre son titre le 17 novembre prochain contre Yusaf Mack et en plus, il a une lettre d’entente pour affronter à nouveau Lucian Bute dans un combat revanche aux alentours du mois de mars.

Attendez… C’est plus compliqué que cela.

Le groupe Yvon Michel a déjà entamé des pourparlers avec le groupe qui dirige Andre Ward pour un affrontement entre Superman et S.O.G. vers le printemps prochain. Sauf que Ward est actuellement en pourparlers pour affronter Kelly Pavlik le 23 février prochain.

Enfin, il y a Lucian Bute qui doit se battre le 3 novembre prochain contre Denis Grachev.

Tout ce qui manque, c’est une négociation entre le clan GYM et Interbox pour un combat entre Lucian Bute et Adonis Stevenson au printemps ou encore au début de l’été qui vient.

Je vous avais prévenus, c’est compliqué.

Les retrouvailles

Vendredi soir au Centre Bell, c’était comme un soir de retrouvailles. Stevenson a brillé de tous ses feux. David Lemieux a retrouvé son coup de poing magique. Eleider Alvarez a continué son ascension vers un match de championnat et Kevin Bizier est revenu en grande forme.

Bref… Tout ce beau monde s’est montré à la hauteur de la situation, bien que certaines mauvaises langues prétendent qu’ils ont tous rencontré des jambons, à l’exception de Stevenson.

Peut-être ont-ils raison puisque Alvaro Gaona, l’adversaire de Lemieux a croulé au premier round tout comme Patryk Litkiewicz, face à Kevin Bizier.

Quant à Daniel Regi, il a tenu le coup devant Alvarez jusqu’à ce qu’un uppercut le terrasse au deuxième engagement.

Exception faite de Stevenson, les trois autres boxeurs de chez nous n’ont livré que quatre rounds de boxe. C’est très peu pour des jeunes pugilistes qui ont besoin avant tout d’expérience.

Mais comme le disait si bien David Lemieux… “Pourquoi laisser étirer un combat et prendre une chance. Si l’occasion se présente, on tape dans le tas…”

Revenons à nos moutons

Maintenant que l’on sait que Stevenson peut faire douze rounds sans crainte, que David Lemieux a retrouvé sa touche magique, tout comme Kevin Bizier et que Eleider Alvarez est prêt à affronter un boxeur de la trempe d’Edison Miranda dans les prochains mois, on se fiche un peu plus de voir arriver la neige. Au moins, les choses semblent se replacer à Montréal.

Antonin Décarie a ouvert la porte avec sa brillante victoire sur Alex Perez. Stevenson intéresse au plus haut point les réseaux HBO et Showtime et dans peu de temps, attendez-vous de voir David Lemieux sur ESPN.

En somme, la pression est sur les épaules de Lucian Bute. Plusieurs croient que Denis Grachev, lequel il affrontera le 3 novembre prochain, n’est pas à la hauteur comme adversaire, même s’il vient de vaincre Ismayl Sillakh par TKO/8 en avril dernier.

Pour un ex-champion kickboxeur c’est tout un exploit puisque Sillakh n’avait jamais subi la défaite jusque-là et était favori à dix contre un pour vaincre Grachez.

Son manque d’expérience dans le monde de la boxe le place en retrait face à un ex-champion comme Bute. Mais on dit que sa force de frappe est bonne et on sait que le menton de Bute est vulnérable. Donc tout est possible.

Bonne boxe.