Emanuel Steward est en admiration devant Adonis Stevenson. On ne peut pas dire le contraire. On ne peut pas penser qu‘il se déplace uniquement à Montréal, et qu‘il fait des aller-retour avec l‘Europe (comme ce fut le cas en février) uniquement pour toucher un chèque de paie ou pour le beau sourire de Stevenson.

Comme certains d‘entre-vous, je tente de ne pas trop m‘emballer quand on me vend un boxeur comme la 8e merveille du monde. Mais quand c‘est Monsieur Steward qui le fait, il faut prendre ces propos au sérieux.

J‘ai rencontré monsieur Steward mercredi matin après la conférence de presse entre Adonis Stevenson et Noe Gonzales, en prévision de leur combat de vendredi au Centre Bell. J‘ai tenté de comprendre pourquoi le membre du temple de la renommée de la boxe de 67 ans voyait Stevenson dans sa soupe. Il en ressort 2 éléments.

1- La puissance.

2- L‘endurance.

Regardez l‘entrevue:

Monsieur Steward s‘emballe lorsqu‘il parle de l‘endurance du québécois de 34 ans. «Il est infatiguable à l‘entraînement. Lors de son combat contre Aaron Pryor Jr, le k.-o. est survenu tard, au 9e round. Et Adonis avait encore tellement d‘énergie qu‘il a fait un bond prodigieux dans les airs.»

En entendant ceci, je me suis souvenu des propos de l‘entraîneur d‘athlétisme Daniel St-Hilaire, qui mentionnait que lorsqu‘il était à la recherche de talents comme Bruny Surin, l‘on des éléments qu‘il étudiait est la hauteur des sauts, ce qui témoigne de grandes dispositions physiques exceptionnelles.

J‘ai alors posé la question: Où situez-vous Stevenson dans la division des 168 livres (une catégorie qui compte les Ward, Froch, Bute et compagnie)? Sans broncher, sans hésiter, celui qui a formé une quarantaine de champions du monde et 6 champions Olympiques me répond «1er ou 2e de la catégorie. Je crois qu‘aucun autre boxeur de cette catégorie peut battre Adonis. Les champions ne veulent pas l‘affronter.»

J‘ai été surpris de cette réponse, convaincu que même Stevenson aurait répondu à la même question, qu‘il se classe 2e ou 3e, mais pas 1er! Mais bon, l‘interlocuteur est crédible, mais il ne faut pas oublier qu‘il a un combat à préparer et un boxeur à motiver. Seul l‘avenir nous dira si Emanuel Steward a raison.