Listen to "Le compte de 8 - 6 fév. 2018 - Roy Jones fils pour la dernière fois; EOTTM à Shawinigan" on Spreaker.

Pendant qu’à Shawinigan, les gens tentent tant bien que mal de se débarrasser de la neige, Salomon Haumono, vous vous souvenez... Celui qui devait se mesurer à Simon Kean, se prélasse gentiment dans son hamac, sur sa terrasse sous les chauds rayons du soleil de Sydney, en Australie, un verre de Jaggerbombs ou bien de Goon, à la main.

Au cas où vous ne sauriez pas ce qu’est un Jägerbomb ou un Goon, il s’agit là de deux boissons alcooliques populaires dans le pays de Crocodile Dundee.

Haumono a regardé le temps qu’il faisait chez nous au Québec et il a décidé de se retirer plutôt que de s’acheter des vêtements d’hiver. Donc retraite... Après tout, il est rendu à 42 ans.
N’allez pas croire que son remplaçant, Alexis Santos, est un deux de pique.

Pour vous donner une meilleure idée de sa récente défaite par décision partagée contre Niall Kennedy, le 15 septembre dernier, je vous suggère de visionner l’affrontement entre les deux hommes sur YouTube.

Ne vous fiez surtout pas à cette défaite. Santos a perdu ce combat, mais surveillez bien l’arbitre qui lui enlève un point pour un coup bas qui n’en était pas un, au neuvième engagement. Et visionnez attentivement le dernier round du combat.

Santos a donc perdu par décision partagée 96-93 x 2, mais le troisième juge l’avait vu vainqueur par 96-93. Or, attention!

Je ne veux pas comparer Santos à Deontay Wilder ou encore à Anthony Joshua, mais c’est un rival supérieur à ceux qu’a affrontés Kean depuis le début de sa carrière.

Kean voulait se mesurer à des rivaux de plus haut calibre et voilà, c’est fait... Santos est installé sur une marche plus haute que les autres. Si Kean gagne, on montera une autre marche de l’escalier qui mène à un titre. S’il perd, ce ne sera pas catastrophique, mais il reculera d’un cran et devra remonter la haute pente, ou bien se remettre en question.

Prédiction : Kean par K.-O. au 5e

Il y a aussi Steven Butler qui se bat samedi soir, à Shawinigan. Il tentera de remporter sa quatrième victoire de suite, cette fois aux dépens d’Uriel Gonzalez, un pugiliste qui a déjà été battu trois fois, dont deux fois par knock-out.

J’ai l’impression que Butler a appris de son erreur de janvier 2017, quand il s’est avoué vaincu par knock-out technique au 7e round face à Brandon Cook.

Depuis ce temps, il a remporté ses trois derniers combats par knock-out, ne dépassant jamais plus de huit rounds.

Naturellement, ce que l’on voudrait voir, c’est un combat revanche contre Cook, mais je doute que l’Ontarien revienne chez nous, après la réception qu’on lui a réservée, lors de son dernier passage.

Quant à son adversaire, s’il a bien paru au Centre Videotron de Québec en février 2017, même s’il a perdu par décision partagée contre Francis Lafrenière, ce fut tout le contraire à son dernier combat contre Jaime Munguia.

Gonzalez a été assommé par une combinaison de gauche et de droite au deuxième engagement et est resté longtemps étendu au sol sous surveillance du médecin.

J’ai l’impression que Butler devrait continuer sa série de K.-O. et je suis certain qu’il tentera de faire mieux que Lafrenière contre le même rival. Qui sait, un de ses jours, on pourrait le voir se mesurer à Lafrenière?

Prédiction : Butler par K.-O. au 3e

Bonne retraite

Roy Jones fils a été plus chanceux ou plus intelligent que Bernard Hopkins et Miguel Cotto. Il avait choisi le bon Pogo pour terminer son illustre carrière sur une note victorieuse. Et c’est par décision unanime qu’il a battu son rival, Scott Sigmon devant les siens à Pensacola, en Floride. Il termine donc sa carrière avec une fiche de 66-9, 47 K.-O.

« Je suis arrivé comme un coup de foudre et je suis parti de la même façon », n’a pas manqué de souligner celui qui se prétend plus talentueux que l’ex-fameux champion « Sugar » Ray Robinson.

Seule différence, c’est que Jones n’avait pas boxé depuis un an tandis que Robinson, totalement fauché à la fin des années 1960, avait livré pas moins de 13 combats au cours de l’année 1965. Cinq fois, il avait même combattu à 2 occasions dans le même mois. Sa fiche à vie est de 174-19-6, 109 K.-O.

Jones continue de prétendre qu’il a été le meilleur boxeur « livre pour livre » au cours des ans. Tant mieux pour lui, mais malheureusement, ce n’est pas exactement la vérité. S’il avait mis un terme à sa carrière début 2000... Peut-être?  Mais après avoir étiré la sauce aussi longtemps, il n’était plus l’ombre du boxeur qui avait été couronné monarque dans quatre divisions de poids et qui s’était fait voler une médaille d’or aux Jeux olympiques de 1988, en Corée du Sud.

Heureusement pour lui, il quitte la boxe avec une fortune évaluée à 20 millions $ US. Si on la compare à celle de Robinson, 500 000 $, au moment de son décès en 1989, c’est toute une différence, mais à qui la faute? Robinson  était reconnu comme un dépensier, car au cours de sa carrière de 25 ans, il avait gagné pas moins de 30 $ millions avec ses poings.

Jones travaille déjà comme analyste à la télévision et il a l’intention de continuer dans ce travail qu’il aime. Disons qu’il fait un excellent boulot et ses analyses sont toujours justes.

Bonne retraite Roy...

Match de championnat

Le rêve du Mexicain Miguel Berchelt, c’est de défendre sa couronne WBC des super-plumes, face à Mickey Roman, mais un tel match ne peut pratiquement pas être présenté ailleurs qu’à Las Vegas.

Or, faute de pain, on mange de la galette. Et c’est à Cancún, devant les siens, que Berchelt va tenter d’éclipser les prouesses de Maxwell Awuku, du Ghana, et du même coup, conserver sa couronne WBC des super-plumes.

Cela n’a pas été facile de trouver un adversaire de taille pour le champion. Tout d’abord, son rival devait être Cristian Mijares, qui s’est soudainement retiré de cette rencontre. Ensuite, on s’était entendu avec Carlo Magali, mais la commission athlétique lui a refusé le droit de combattre. Donc, ce fut finalement Awuku qui fut choisi, mais non sans peine et misère.

Berchelt, qui en sera à la deuxième défense de son titre ne devrait pas avoir de difficulté à venir à bout d’Awuku, un vétéran de 14 ans dans la boxe professionnelle, fort d’un dossier de 44-3-1, 30 K.-O. Ce dernier n’a jamais été vaincu par K.-O.

Berchelt n’a subi qu’une seule défaite en carrière, et elle remonte à 2014 alors qu’il avait été mis hors de combat par un certain Eduardo Florez.

Prédiction : Berchelt par décision

Bonne boxe!