Listen to "Le compte de 8 - 14 fév. 2018 - Les débuts de Steve Bossé au cours d'une fin de semaine chargée" on Spreaker.

Avant tout Steve Bossé est un amuseur public. Il l’a prouvé sur patins dans la ligue nord-américaine de hockey, puis comme combattant dans les arts martiaux mixtes, et je crois sincèrement qu’il le sera tout autant dans le monde de la boxe.

Ce qui me chagrine, c’est qu’il a 36 ans. Disons que c’est un peu vieux pour se lancer dans une nouvelle carrière. Mais avec Bossé, on peut s’attendre à tout... surtout à un bon spectacle.

Jusqu’où se rendra-t-il dans ce sport qu’il a déjà pratiqué chez les amateurs? Je l’ignore. Mais je sais qu’il donnera le maximum d’effort pour atteindre son but pour affronter les Lucian Bute ou bien encore Jean Pascal.

Il y a quelques semaines, il était même prêt à affronter Roy Jones, mais la Régie des sports ne voulait pas sanctionner un tel affrontement, surtout à cause du manque d’expérience de Bossé.

Whoa les moteurs!

Il ne faudrait pas partir en peur ni le brûler en l’opposant à des boxeurs expérimentés, même s’ils sont vieux et pratiquement à la retraite. Laissons à Bossé le temps de maîtriser l’art de son nouveau sport.

Le premier concurrent est Julio Cuellar Cabrera, un autre redresseur de visages qui ne connaît pratiquement rien d’autre qu’une victoire ou une défaite par K.-O..

Ce Cabrera présente une fiche de 12 victoires (dont 11 par K.-O.) contre 6 revers et toutes ses défaites sont le résultat de mises hors de combat. Vous voyez le feu d’artifice qui s’en vient. Bossé, tout comme son rival, n’a jamais perdu autrement que par K.-O. durant son stage avec TKO et l’UFC.

Si jamais vous voulez avoir une meilleure idée de son talent, je vous recommande de regarder ses prouesses sur la glace et dans l’octogone par le biais de YouTube. Vous constaterez que cet homme de Saint-Jean-sur-Richelieu, dont l’épouse vient de donner naissance à un joli garçon de plus de sept livres, ne fait pas dans la dentelle.

Début avec TKO

C’est en 2007 que Bossé a fait ses débuts dans le monde des arts martiaux sous la gouverne de TKO du promoteur Stéphane Patry. Il a conservé une fiche de 12 victoires contre 2 revers. Pour vous donner une idée de sa force de frappe, huit de ses victoires ont été acquises par K.-O. Ses deux défaites sont également le résultat de K.-O. Le premier à son troisième duel dans l’octogone face à l’ex-champion Icho Larenas, en 2007, et l’autre contre Thiago Santos, en 2016 dans l’UFC. Son cri de guerre est simple : « Tu tombes ou je tombe... »

À cause de sérieux malaises aux deux épaules, le Boss a dû abandonner l’UFC, mais non sans avoir brillé par ses triomphes spectaculaires contre James Te Huna et Sean O’Connell.

Après une absence de près de deux ans dans l’octogone, pourra-t-il faire aussi bien dans le monde de la boxe? Je le crois, car c’est un bourreau de travail à l’entraînement. En tout cas, on le saura bien assez vite jeudi soir prochain au Casino de Montréal.

Les débuts du Boss

C’est à la suite d’une recommandation d’un ami que le promoteur Stéphane Patry est allé voir Bossé à l’œuvre dans un match de hockey à Saint-Jean-sur-Richelieu. « Mon ami m’avait dit que ce soir-là, Bossé mangerait toute une volée si jamais il s’attaquait au champion du temps, John Mirasty. »

Ce qui devait arriver arriva... c’est Bossé qui eut le meilleur sur le colosse sur patins, devant une foule ébahie.

« J’ai été très impressionné et je lui ai immédiatement offert de combattre en combats ultimes, de poursuivre Patry. Je l’ai donc envoyé s’entraîner en jiu jitsu avec Mark Collangero et avec Stéphane Dubé et Yannick Bergeron pour les parties debout des combats. »

Un certain malaise

À ses tout débuts en arts martiaux, Bossé a causé un certain malaise parmi les autres combattants. « Il faisait beaucoup d’argent en jouant au hockey et en remplissant les amphithéâtres se souvient Patry. Il m’a donc fallu lui verser 15 000 $ pour se mesurer à David Fraser et il a accepté. Le restant fait partie de l’histoire de sa carrière dans les arts martiaux. »

 « Steve Bossé est comme une éponge.  Je connais son caractère. Il absorbe tout ce qu’on lui conseille, poursuit Patry.  Il apprend en six mois ce qu’un autre prendrait six ans à assimiler. »

Comme on le voit, Julio Cuellar Cabrera n’a qu’à bien se tenir à la veille de cet affrontement, mais attention, lui aussi possède une très bonne force de frappe.

Sous la tutelle de GYM

C’est grâce à ses agents Daniel Fontaine et Hugo Girard qu’Yvon Michel a été approché pour le faire boxer. « Il était alors sous contrat avec l’UFC, d’admettre le président de GYM. Je leur ai dit qu’il me fallait une preuve de la libération de Bossé de l’UFC, ce qu’on m’a fourni. »

Il est entendu que tant et aussi longtemps qu’il se battra sous les couleurs de GYM, Bossé fera les frais de la finale. « La Régie des sports exige qu’il livre au moins un combat de six rounds, de poursuivre Michel.  C’est pour cette raison qu’on le retrouvera au Casino de Montréal, jeudi. »

« C’est à lui de faire ses preuves, de continuer Yvon Michel. Steve peut faire sa marque dans le marché du Québec. Il a certainement trois ou quatre bonnes années devant lui. S’il réussit à vaincre Cabrera de façon spectaculaire, on lui trouvera un entraîneur international et on cherchera des rivaux de classe. Le premier nom qui me vient à l’esprit est celui du champion mondial de la boxe à mains nues et aussi détenteur d’un record de 23-7-1 (dont 20 victoires par K.-O.) en boxe, Bobby Gunn, une victime de Roy Jones. Je pense qu’un tel combat tiendrait les gens debout durant tout l’affrontement. »

Lors de ses premières rencontres avec GYM, il a été surtout question que Bossé se mesure à Roy Jones. « C’est le réseau HBO qui a refusé ce combat, de relater le patron de GYM. HBO voulait que Jones accroche ses gants pour de bon. On lui a même versé un bonus pour qu’il se retire. »

Voici le Bossé que j’ai connu au cours des ans. Il a maintenant atteint la Trifecta des sports de combat. Et Yvon Michel d’ajouter : « Je comprends maintenant  pourquoi les gens l’aiment tant.  C’est un type très intelligent avec beaucoup d’entregent. Il maîtrise très bien l’art du spectacle. Chez GYM, on est prêt à l’épauler dans ses projets. »

PROJECTION : Bossé. Vainqueur avant la fin du 4e Round.

Un K.-O. s'il vous plaît

Marie-Ève Dicaire fait aussi partie du gala et j’espère la voir enregistrer son premier K.-O.. chez les pros.  Elle en est à son 11e combat et elle recherche toujours sa première mise hors de combat.

Ce ne sera pas facile, car sa rivale, Katia Alvarino, même si elle a été vaincue huit fois en carrière, n’a été battue que deux fois par K.-O.. Par contre, il ne faut pas oublier qu’elle n’a pas combattu depuis dix mois, après avoir été battue trois fois de suite.

On peut donc s’attendre à un long combat.

PRÉDICTION : Dicaire par décision

Zewski veut être actif

Après une absence du ring de deux mois, Mikael Zewski est de retour entre les câbles. Il s’agit de son troisième duel depuis son retour en juin 2017. Cette fois, il s’attaque à Jose de Jesus Macias, un Mexicain de 26 ans, qui en est à sa première présence chez nous.

Normalement, Zewski ne devrait avoir aucune difficulté à venir à bout de son rival, mais il devra travailler fort s’il veut enregistrer son 13e K.O. en 23 combats.

Macias a perdu une seule bagarre par K.-O. au cours de sa carrière de sept ans chez les pros.  Il vient de remporter la victoire à ses trois derniers combats, mais contre des pugilistes de deuxième classe.

PRÉDICTION : - Zewski par K.-O. avant le 6e round.

Bonne boxe!