« La foule était tellement bruyante que je sentais les vibrations dans l’octogone. C’était comme si j’étais juste à côté d’un haut-parleur dans une boîte de nuit. Je n’ai jamais rien ressenti de tel, c’est mon plus beau souvenir. »

Georges St-Pierre fait ici référence à l’UFC 83 au Centre Bell, lorsqu’il a défait Matt Serra pour récupérer sa couronne des mi-moyens, un titre qu’il ne perdra jamais.

Et si cette soirée du 19 avril 2008 demeure la plus mémorable de la carrière de GSP, celle du 23 septembre 2021 ne doit pas être loin derrière. En fait, cette soirée d’intronisation au Temple de la renommée de l’UFC n’est pas qu’un simple moment marquant, c’est la somme de toutes les heures d’entraînement, de toutes les minutes passées dans l’octogone, de toutes les amenées au sol, les coups lancés et de toutes les ceintures remportées. C’est la consécration de la carrière phénoménale de l’un des plus grands athlètes de l’histoire du Québec.

Ici à Las Vegas, la capitale des sports de combat, Georges St-Pierre est un héros. « Mes amis blaguent toujours en me disant que je suis le Moise de Las Vegas. Quand j’arrive dans une foule, je peux séparer les eaux ». Quatre ans après sa dernière sortie dans l’octogone et huit longues années depuis son dernier combat disputé dans la ville du vice, les amateurs ne l’ont pas oublié ici. Les fameux chants « GSP! GSP! GSP! » ont retenti lorsqu’il a été intronisé au Panthéon et on a même entendu un « On t’aime Georges! » bien senti de la part d’un Québécois qui avait fait le voyage pour ce grand moment.

St-Pierre a été présenté par son idole de toujours, l’homme qui l’a inspiré à débuter les arts martiaux mixtes, Royce Gracie. Il a aussi reçu un concert d’éloges de la part d’autres légendes du sport comme Mark Coleman, le premier champion des poids lourds de l’UFC, ou encore du charismatique Bas Rutten qui, comme Georges, est devenu champion du monde grâce à sa base de karaté Kyokushin.

Dana White a aussi rendu hommage au Québécois. « Georges a toujours été un ambassadeur incroyable pour notre sport et notre compagnie. Tout le monde l’aime! Si vous n’appréciez pas Georges St-Pierre, il y a quelque chose qui cloche chez vous », m’a dit le président de l’UFC en entrevue, vendredi.

White a aussi donné beaucoup de crédit à St-Pierre pour sa contribution dans la guerre contre le dopage en arts martiaux mixtes. « Georges a été l’un des premiers à réclamer plus de tests. En 2015, nous avons décidé de nettoyer le sport en mettant sur pied un partenariat avec l’agence américaine antidopage. C’est l’une de nos meilleures décisions en tant qu’entreprise et Georges a éveillé bien des consciences à ce sujet. »

Respect, intégrité, dévouement...

Combattant parfait, athlète exceptionnel, grand champion...

Ambassadeur, inspiration, modèle...

Voilà quelques-uns des qualificatifs que j’ai entendus toute la semaine, à Las Vegas, en référence à Georges St-Pierre.

« S’il y a une chose que j’aimerais que les gens retiennent à propos de moi, c’est l’impact que j’ai eu non seulement dans l’octogone, mais aussi à l’extérieur, pour améliorer l’image de mon sport. »

Georges, je pense que tu peux dire mission accomplie.

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